Les féministes férues d’études de genre condamnent avec la plus grande fermeté ce qu’elles nomment en leur jargon « masculinité toxique », c’est-à-dire les aspects et normes de comportement masculins qu’elles affirment néfastes pour la société et pour les hommes eux-mêmes. En particulier tout ce qui a trait à la domination, entraine la violence familiale, conjugale, sexuelle, l’homophobie, la mysogynie, le fait de prendre trop de place dans le métro en écartant les jambes, de boire des bières en faisant griller des entrecôtes ou de hausser les sourcils au ciel devant une lesbienne aux cheveux roses porteuse d’un anneau dans le nez.

En fait elles ont presque raison. S’il n’existe pas de masculinité toxique (naître et être mâle, comme être et naître femelle, n’est ni bien ni mal, c’est une des deux façons pour un être humain d’exister), il existe bien un masculinisme toxique, c’est-à-dire une façon empoisonnée et empoisonnante de considérer le sexe masculin. Et la forme pire de ce travers a un nom : transgenrisme. En voici la preuve. Le transgenrisme est la manifestation la plus éclatante de la division de l’humanité en deux sexes. En effet, de deux choses l’une : soit un transgenre naît homme et entend devenir autre chose (le plus souvent femme, quelque fois lapin ou bégonia), soit un transgenre naît femme, et il entend aussi devenir autre chose, par exemple femme.

Prenons le premier cas, celui d’un individu né homme. Qu’il prenne des hormones, qu’il subisse l’ablation du pénis et des gonades, une mammoplastie et une vaginoplastie, ou non, il a la prétention d’être femme. Or, les TERF (trans-exclusionary radical feminists) l’ont fort bien remarqué, non seulement il se fourre le doigt dans l’oeil jusqu’à l’omoplate, mais il perpètre une grave agression contre les femmes. Né homme, il n’a rien connu de la réalité physique des femmes, ni de leur réalité mentale et sentimentale, ni de leurs contraintes sociales : il prétend seulement incarner, avec la plus grande naïveté, le fantasme qu’il s’est fait de la femme, un fantasme masculin. D’ailleurs, dans certains cas limites, cela s’est vu dans une prison anglaise pour un trans qui n’avait pas subi de chirurgie, cela se concrétise par des viols de ses prétendues « congénères ».

Voyons maintenant le cas des femmes qui veulent devenir hommes. Pourquoi ce choix ? Pour se conformer aux préjugés dominants, pour devenir le mâle alpha qui les excitait en tant que femmes. Pour échapper à la condition de femme telle que le décrit le féminisme. En somme, pour devenir un mâle toxique. CQFD : de quelque manière qu’on prenne la question, le transgenre est un masculiniste toxique. C’est d’ailleurs assez naturel puisque la dysphorie de genre est une folie.

                                                    Martin Peltier 

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