La crise politique et médiatique surgie depuis plusieurs mois entre la Turquie et la France semble se calmer. Ce litige a commencé avec les provocations de la Turquie à l’occasion de l’opération Irini (une opération qui permettait à des navires de l’OTAN de contrôler les navires militaires turcs pour vérifier s’ils transportaient du matériel sanctionné par la communauté internationale et là par l’Union Européenne).
Les navires turcs ont refusé l’accès à l’un de leurs navires par des troupes maritimes françaises. En outre, ils ont procédé à une autre provocation en lançant des éclairages à l’encontre d’autres navires français, ce qui constitue un acte de guerre. Par ailleurs, le ton est monté entre Paris et Ankara à l’occasion du litige dans l’est de la Méditerranée quand la Turquie menaçait la sécurité dans cette région et procédait à des forages gaziers dans des zones maritimes qui ne lui appartiennent pas. La France a alors soutenu la Grèce et Chypre.
Ankara a haussé le ton en transformant la cathédrale Sainte Sophie en mosquée dans laquelle le Président Erdogan est est venu prier. Cette polémique a défrayé la chronique. Le ton est monté de plus en plus entre les présidents Macron et Erdogan qui n’a pas hésité à prononcer des qualificatifs désobligeants à l’encontre du Chef de l’État français.
Malgré ces agressions turques et cette menace sécuritaire qu’Ankara provoquait dans cette région, les Etats-Unis ne sont pas intervenus, en privilégiant leur allié otanien turc, alors qu’ils distribuaient depuis des années des sanctions à tout acteur politique qui n’était pas dans leur giron, même si cet acteur ne menaçait pas la paix et le sécurité mondiale.
Les Etat-Unis ont-ils voulu humilier la France et l’empêcher de retourner sur la scène politique internationale comme une grande puissance, jouissant de sa place au sein du Conseil de Sécurité des Nations Unies comme membre permanent, en lui infligeant une double gifle dans son bras de fer avec la Turquie et dans l’échec de son initiative au Liban ?
Nous avons appris qu’une initiative diplomatique menée par une délégation française et par un homme d’affaire franco-turc a oeuvré en vue d’apaiser cette tension franco-turque. Cette initiative aurait partiellement réussi. Les deux chefs d’État français et turc sont parvenus même à avoir une conversation téléphonique sans pour autant régler un autre litige relatif à l’octroi d’un titre de séjour à des enseignants français en poste à l’établissement d’enseignement francophone de Galatasaray. Ces derniers risquent toujours d’être expulser de Turquie.