En hommage au Maréchal Pétain dont nous avons fait mémoire à l’occasion des 70 ans de sa mort le 23 juillet dernier, nous publions le premier volet d’une réflexion d’Octave Thibault sur les Principes de la Communauté.
Le début de la sagesse consiste à vouloir sauver sa Nation et non l’humanité entière, dangereuse mégalomanie démiurgique qui a précisément causé plus de deux siècles de catastrophes. Aucun compromis, aucune réinterprétation positive n’est possible avec les principes révolutionnaires synthétisés dans la « Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen » de 1789, reprise et développée dans la « Déclaration Universelle des Droits de l’Homme » de l’Organisation des Nations Unies.
Ces textes ont été analysés par ailleurs : https://lactionfrancaise.fr/limposture-des-droits-de-lhomme et nous n’y reviendrons pas ici. Rappelons simplement qu’ils sont pervers et ont conduit à l’anti-société monstrueuse dans laquelle nous vivons.
Le point de vue le plus sage et le plus simple consiste à revenir à ce qui a à peu près correctement fonctionné par le passé. C’est un des enseignements fondamentaux de Charles Maurras, avec avant lui toute une école réactionnaire ou légitimiste française du XIXème siècle. Revenir, avec prudence, en tenant compte des mutations technologiques à la sagesse des Anciens, vaudra toujours infiniment mieux que de se lancer dans des expériences sociales, sociétales, des fuites en avant toujours plus audacieuses, aventureuses, au nom de la croyance en un futur qui serait nécessairement meilleur…
Cette croyance révolutionnaire a toujours mené à des conséquences toujours plus catastrophiques. L’Union Européenne, manifestement, ne fonctionne pas, et n’assure pas, bien au contraire, la prospérité de la France. Le plus simple, le plus juste, le plus prudent, serait d’en revenir à un État français indépendant. Nous en sommes aussi à devoir rappeler que le communisme et le socialisme, propriété collective des moyens de production, d’expérience désormais, ont toujours mené à des désastres économiques. Rien ne vaut aussi une famille authentique, unie dans la durée, avec un père, une mère, et des enfants engendrés selon les lois de la Nature ; il n’y a rien à sauver de toutes les monstruosités alternatives proposées aujourd’hui, et cela dans une ambiance générale de solitude de plus en plus massive des individus, le mal social évident.
L’homme seul n’existe pas. Il appartient forcément à une Communauté, à un rassemblement d’hommes, rassemblement naturel qui s’impose. Quels principes doivent donc régir cette Communauté ?
L’État Français comme alternative à la République et à ses anti-valeurs
Il est souvent objecté qu’il n’existerait aucune alternative pertinente aux principes révolutionnaires, c’est faux. Il conviendrait, même pour ceux qui refusent la tentation d’une réinterprétation édulcorée ou corrigée des prétendus Droits de l’Homme, de travailler à inventer une synthèse juste, contraire aux erreurs propagées depuis 1789. Cette démarche n’est pas fausse. Toutefois, elle néglige un fait important, trop peu connu, et que nous proposons donc de découvrir ici : cette réponse, juste, pertinente, proposée en un texte cohérent, capable de refonder une société saine, existe déjà : il s’agit des « Principes de la Communauté ».
Ces Principes ont été écrits sous les auspices de l’État Français, dirigé par le Maréchal Pétain, depuis juillet 1940. Cet État a été systématiquement calomnié depuis l’été 1944, et cela de façon de plus en plus hystérique à partir des années 1970. Ceci n’est pas un hasard. Le Maréchal et ses équipes, ont essayé dans les pires circonstances -avec un pays vaincu et occupé (totalement en novembre 1942) – de redresser, et même en un sens de refonder la France. Le Gouvernement de Vichy a géré au mieux les choses de façon générale dans le pire des contextes : la France n’a pas eu ainsi à souffrir d’une famine générale, l’activité économique, au moins jusqu’aux criminels bombardements des Alliés du printemps 1944, a pu globalement se maintenir.
Pourtant, le gouvernement du Maréchal ne s’est pas contenté de gérer les urgences, de se comporter en une forme de régime transitoire entre deux formes d’exercices normaux des pouvoirs républicains. Il a ambitionné de refonder la France sur des principes sains, ceux de la Révolution Nationale. « Liberté, Egalité, Fraternité », devise républicaine à la rime facile mais consécration de principes mauvais, a été corrigée et remplacée par celle de l’État Français, consacrant les principes du Travail, de la Famille et de la Patrie.
Un Français n’est pas un individu théorique coupé de toute racine qui ne connaîtrait que ses « droits ». Il est au contraire le membre de communautés naturelles qu’il était déjà bon de rappeler en 1940 : la « Famille » d’abord, et la « Patrie », réalité charnelle et somme de toutes les familles françaises. Le « Travail » est celui que chaque Français doit accomplir consciencieusement, pour nourrir sa Famille et contribuer à la richesse nationale de sa Patrie ; en contrepartie, le travailleur doit disposer de droits sociaux authentiques, et d’un salaire décent. Cette valeur du Travail, sans quitter les contraintes du réalisme économique, indique aussi clairement que l’économie est orientée ou réorientée autour du Travail, et n’obéit pas à des seuls critères de rentabilité économique maximale, ou pire, de pure spéculation financière.
Octave THIBAULT