Nous donnons ci-après, pour l’édification de nos fidèles lecteurs, un extrait d’une lettre privée, adressée à Charles Maurras par l’amiral Antoine Schwerer (1862-1936), président de la Ligue d’Action française au début des années 1930. Nous souhaitons que les observations sagaces – et toujours d’actualité – du grand Chef militaire et politique que fut l’Amiral, suscitent chez eux des réflexions salutaires sur leur propre action (ou inaction suivant les cas), afin qu’elle serve toujours plus efficacement et dans la discipline la Cause nationale et royale, seule digne d’un bon Français.
« Nos ligueurs de toutes les régions peuvent se diviser en trois catégories :
« 1°/ Ceux qui sont fidèles, dévoués, actifs. Ils agissent avec plus ou moins d’adresse selon leurs moyens ; mais ils sont disciplinés, sont toujours prêts à suivre les directives qu’on leur donnera. On peut toujours compter sur eux. Je n’ose pas dire qu’ils forment la majorité.
« 2°/ Ceux qui certainement désirent le rétablissement de la monarchie, qui sont au fond assez attachés à l’AF mais qui n’ont pas en elle la foi robuste qui serait nécessaire. Ils ne font pas grand-chose, soit parce qu’ils sont incapables, soit parce qu’ils ont peur de se compromettre et de plus ils se laissent facilement troubler par tous les bobards. Il faudrait constamment les soutenir, relever leur moral. Après une réunion, ils sont rassérénés, pleins d’ardeur ; ils me répètent à l’envi une phrase, toujours la même et qui finit par m’agacer : « Amiral, comme vous nous avez fait du bien ! ». Ils promettent de travailler. Et puis huit jours après, ils n’y pensent plus.
« 3°/ Enfin, il y a ceux qui dans l’AF voudraient ne voir qu’une sorte de cercle mondain. Ils voudraient surtout la diriger, donner des conseils. Ils sont toujours prêts à critiquer, jamais à agir. Ceux-là sont beaucoup plus nuisibles qu’utiles. Je ne désire qu’une chose, c’est les voir quitter la Ligue. »
Amiral Schwerer
Et toi quel militant es-tu ?
Tu me demandes quel militant je suis.
Je me suis permis une réverbération de tutoiement, que je fais immédiatement suivre d’un émoticône : 🙂 ; et évoque les doux souvenirs de vouvoiements par les officiers, quand les sous-officiers me tutoyaient, moi le vaillant soldat appelé sous les drapeaux qui eut l’honneur de supporter le commandement insipide et voyou d’un caporal appelé vendant ses filtres marocains au nez et à la barbe du capitaine (qui n’en avait pas) mais devant le nez de chefs (qui en avaient).
Alors : quel militant suis-je ? Immense déception à l’horizon : je n’en suis pas. A la limite, je serais de ceux-là : “Ils voudraient surtout la diriger, donner des conseils. Ils sont toujours prêts à critiquer…”, mais en agissant peut-être.
Ah qu’il doit être bon de commander, voire de posséder ! Et j’apprends ici que des gens qui dirigent n’agissent pas ? Que le monde est mal organisé !
En attendant, voici une petite critique (accompagnée de l’action qui consiste à agiter mes doigts sur un clavier) :
Belle offensive sur M Zemmour sur ce site. Oui, Zemmour, comme cela est visible sur l’un de ses sites, où au compte-gouttes des responsables de campagne publient des petits textes formatés pour ne pas surcharger le cerveau d’enchaînements rationnels mais dont le contenu est fait pour le surcharger émotionnellement, actionne la partie primate non humaine des primates humains, quand bien même tous les primates seraient accessibles à des textes moins hystérisant, a priori et si la censure habituelle qui semble épargner M Zemmour ne bâchait pas les désirs d’expression.
Donc “c’est gros”, cela se voit, la configuration est naïve. C’est bien cela ?
Et pourtant aucune réaction qui porte. Aucune tentative d’éclairement, si ce n’est sur des espaces restreints tels que celui-ci. Aucune tentative d’utiliser la “force” de celui qui n’est peut-être pas un adversaire, mais peut-être une erreur de casting de Toutatis.
Bien beau ce rêve de renouveau français par la Royauté. Mais à part par un retour par un état d’urgence, un vrai et un redoutable cette fois-ci, à la suite de désordres après une élection à l’absentéisme record annihilant la légitimité de la république, comment le réaliser ? Attendez-vous une coalition avec les Windsor, les princes de Monaco et du Liechtenstein ?
Et pourquoi ne pas s’étonner que les souverainistes candidats n’aient quasiment pas de signatures ? Pourquoi n’avoir pas cherché à gagner des mairies pour assurer leurs candidatures ? Finalement, il pourrait être supposé, sans irrespect, que cette sorte d’inaction s’apparente au phénomène trash et pas toujours convaincant Zemmour.
Ne pas oublier que de nombreuses gens voient dans Z-Reconquista l’espoir d’un avenir, comme des poissons prêts d’agoniser voient l’espoir de retourner à l’eau, échappant à leurs pertes, à la respiration du gaz Islam, à la soumission, au suicide français.
Si c’est une farce, c’est un échec dont vous, nous, tu, sommes tous responsables.