“Le petit poussin brise sa coquille et se met à courir.
Peu de choses lui manque pour crier : « Je suis libre … » Mais le petit homme ?

Au petit homme, il manque tout. Bien avant de courir, il a besoin d’être tiré de sa mère, lavé, couvert, nourri. Avant que d’être instruit des premiers pas, des premiers mots, il doit être gardé de risques mortels. Le peu qu’il a d’instinct est impuissant à lui procurer les soins nécessaires, il faut qu’il les reçoive, tout ordonnés, d’autrui”

Charles Maurras

 

Jacinda Ardern, premier ministre de Nouvelle-Zelande

La Nouvelle-Zélande est-elle devenue le laboratoire progressiste du monde occidental et en particulier de son hémisphère sud ? En effet, ces dernières années, sous l’impulsion, l’égide ou la représentation du chef du gouvernement réélu l’année dernière pour un nouveau mandat, l’hystérique Jacinda Ardern, le pays du kiwi sombre dans les plus noirs marécages de la révolution sociétale, faisant passer la France, pour l’heure, à un pays conservateur. C’est dire !

Le dernier projet tout politique mené par la jument de Wellington a été dévoilé lundi 21 novembre à l’issue d’un arrêt de la Cour suprême de Nouvelle-Zélande : l’ouverture du droit de vote aux plus jeunes. En effet, le tribunal composé de juges proches du parti travailliste et du parti progressiste (donc proches de Jacinda Ardern) a estimé que l’âge actuel du droit de vote, fixé à 18 ans, enfreignait « les droits des plus jeunes ».

Les gamins vont-ils urner ?

Pour y remédier l’exécutif propose dès maintenant que le parlement abaisse cette limite d’âge à 16 ans.

« Je soutiens personnellement un abaissement de l’âge, mais ce n’est pas une question qui me concerne ou même [qui concerne] le gouvernement », a expliqué Ardern. « Tout changement de la loi électorale de cette nature requiert le soutien de 75 % des parlementaires. C’est pour cela que, selon nous, il s’agit d’une question plutôt destinée au Parlement, pour que chacun puisse s’exprimer », a-t-elle ajouté. Une manière insidieuse de dire que cette tendance vers une égalité toujours plus forte ne serait pas le fait du politique, d’une décision arbitraire mais le fruit d’une longue maturation de l’opinion désireuse d’une nouvelle réforme en la matière. Dès 2023, de jeunes adolescents pourraient donc enfiler l’urne pour les élections générales. Le camp progressiste néo Z a l’air très confiant quant à l’avenir de ce projet qui ressemble d’ores et déjà à une étape d’une révolution politique consistant à terme à donner un droit de vote aux enfants de 7 ans et plus. Nous pouvons en faire le pari. Mais à quoi ça sert ?

Le camp progressiste a envahi les esprits, il n’entend plus les quitter

Derrière le prétexte de l’égalité politique (La Nouvelle-Zélande s’enorgueillit d’avoir été la première nation à avoir accordé le droit de vote aux femmes en 1893) qui serait un peu la marque de fabrique de la démocratie néo-zélandaise, existent d’autres enjeux. Le premier d’entre eux est la perpétuation de l’infâme politique dite progressiste mise en application par un personnel politique qui assume parfaitement son rôle de pionnier en matière de révolution sociétale. Pourquoi ? Tout simplement parce que les plus jeunes sont aujourd’hui majoritairement, en Nouvelle-Zélande comme dans la plupart des pays occidentaux, plus enclins à soutenir tous les délires démocratiques qui gangrènent nos sociétés moribondes. Donner accès à l’urne chaude aux plus jeunes est un moyen pour la gauche dégénérée de remporter les prochaines élections, et certainement les plus importantes d’entre elles.  Cet instrument politique va permettre en définitive de poursuivre cette funeste révolution sociétale, inlassablement, jusqu’à la liquéfaction parfaite de la société résiduelle traditionnelle. La jeunesse, la plus verte, n’aura en effet connu durant son existence que la plus brutale des propagandes homosexualistes, abortives et transgenres avec les résultats effroyables que nous connaissons ici même en France. Mais la Nouvelle-Zélande est ce laboratoire social dont les interminables « avancées » prouvent que le pire est toujours possible.

L’avortement pour toutes, où elles veulent, quand elles veulent

Alors que jusqu’en 2020, une forme d’hypocrisie recouvrait les avortements dans ce pays effectivement très noir (la tenue de leurs rugbymen adorés symbolise très bien ces ténèbres) puisque l’avortement n’était pas légal mais pratiqué dans 98% des cas sous le prétexte fallacieux d’une maladie mentale de la génitrice, la dépénalisation aura été là-bas le prétexte d’une libéralisation totale de l’IVG considéré désormais comme un soin pour lequel aucun justificatif n’est demandé et cela jusqu’à 20 semaines de gestation. Après ce délai, la génitrice n’a qu’à consulter un médecin à deux reprises pour qu’elle puisse éliminer le bébé à naître dans l’une de ces rutilantes cliniques prévues à cet effet. La permissivité abortive est si large que des Américains (des couples et des Américaines sexuellement incontinentes) ont décidé de vivre en Nouvelle-Zélande uniquement pour cette raison ! Ce n’est pas une très mauvaise plaisanterie, malheureusement non, et depuis les menaces pesant sur la liberté abortive aux Etats-Unis, les demandes d’immigration au pays du mouton ont augmenté de 65% !

Le transsexualisme glorifié !

Autre délire poussé plus loin qu’ailleurs sur ces îles australes, le transgenre et le transsexualisme. Phénomènes qui ont le vent en poupe avec le personnel très libéral aux manettes et avec un parlement qui revendique comme LGBT plus de 10% de ses députés.  En 2020, le Comité olympique de Nouvelle-Zélande (soutenu par Jacinda Ardern) annonce la qualification pour les Jeux olympiques d’été de 2020 dans la catégorie des +87 kg l’haltérophile Laurel Hubbard, un homme affirmant qu’il est femme dans sa tête. Et ça passe ! Les cheveux longs, il devient (elle devient, devrions-nous dire si nous étions poli et zozo) alors le premier athlète trans à concourir aux Jeux olympiques et l’haltérophile le plus âgé à se qualifier avec, à 43 ans, plus de vingt ans de plus que la plupart des autres concurrentes. Le pauvre Hubbard n’est autre que le fils (pardon fille) de l’ancien maire d’Auckland, la plus grande ville du pays. Cela en dit long sur la putréfaction de ses élites.

Enfin, les lecteurs de l’Action française ne sont pas sans savoir que la Nouvelle-Zélande a légalisé l’euthanasie en 2021 et que tout individu considéré comme « condamné » a le droit de jouir des bons services des hommes en noir. A la lumière des dernières évolutions politiques, gageons que le kiwi qui a déjà perdu ses ailes, perdra bientôt ses petites pattes. Restera le temps de son agonie.

Max Lacogne

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