Selon le ministère de l’Education nationale, en 2021, 44% des élèves de fin de troisième ne maîtrisaient pas les compétences attendues en langue française. Le classement PISA corrobore également cette baisse inquiétante du niveau scolaire, notamment en mathématiques.
Une jeunesse victime de la baisse du niveau scolaire en France
La baisse du niveau des élèves en français semble une dérive structurelle dans notre pays. L’Education nationale est obligée de le reconnaître. A l’ignorance de l’orthographe chez un nombre croissant d’élèves s’ajoute une incompréhension de ce qu’ils lisent et un appauvrissement du vocabulaire qui restreint leur propre expression écrite et orale. Et comme toute pensée s’élabore et se complexifie en fonction du langage dont on dispose, il est clair que les capacités d’abstraction, d’analyse et de jugement critique se trouvent compromises lorsqu’un adolescent se débat avec un nombre de mots digne d’un enfant de cinq ans. La prétention de l’Etat à former les enfants à l’esprit critique, à la simple compréhension de l’information, se trouve dès lors vouée à l’échec puisqu’un jeune sur deux n’est pas en possession des moyens de penser.
Une journaliste du magazine L’Etudiant analysait récemment le phénomène en s’interrogeant sur les causes possibles de cet échec chronique de la mission publique de l’école en France[1] : selon le ministère de l’Education nationale, en 2021, 44% des élèves de fin de 3e ne maîtrisaient pas les compétences attendues en langue française, soit 2% de plus qu’en 2015. A qui doit-on imputer la baisse du niveau scolaire ? Plusieurs pistes sont envisagées.
Les parents sont-ils responsables de cette chute du niveau ?
Du côté des familles, on peut déplorer l’invasion des écrans dont les ravages se découvrent de jour en jour. On constate « l’isolement croissant des adolescents devant les écrans, sans compensation par une incitation à la lecture et aux sorties culturelles. « A la clé, un niveau de culture générale, mais aussi des capacités d’attention et de concentration réduits comme peau de chagrin », déplore Claire Grafion. »
L’Action Française dénonce également la mort de l’autorité paternelle qui rend notre société de plus en plus immature et divisée.
Profs surmenés et peu qualifiés : cause de la baisse générale de l’intelligence ?
Quant à l’institution enseignante, l’article pointe la réduction du nombre d’heures d’enseignement du français : « En 2022, les élèves ont perdu, primaire et collège additionnés, 522 heures de français par rapport aux horaires de 1968, soit deux années de formation. Un manque encore accentué par la suppression des travaux en classes dédoublées, qui permettaient un accompagnement plus qualitatif et individualisé », expose Fanny Capel.
Les professeurs absents non remplacés, la faiblesse criante d’une partie du corps enseignant, recruté malgré une absence de compétences professionnelles, du fait de la pénurie du nombre de candidats à la profession, compromettent gravement l’efficacité du système. A cela s’ajoutent l’appauvrissement des programmes au profit de missions politiques et citoyennes qui encombrent les semaines de classe, mais aussi la baisse des exigences dans les disciplines enseignées, concédées pour ne pas décourager la majorité des élèves en difficulté.
L’école privée en France : seule échappatoire à la baisse du niveau scolaire ?
Autant de facteurs qui, pris cumulativement, condamnent durablement l’enseignement public qui, malgré les effets d’annonce cycliques des ministres successifs et une réelle bonne volonté d’une bonne partie des enseignants, n’est pas disposé à changer de méthodes. A l’heure actuelle, rien n’a fait pour empêcher la stagnation de la France dans le classement PISA.
Les écoles privées, et surtout hors contrat, restent les seules à proposer un enseignement validé par l’expérience de l’efficacité et de la réussite. Les écoles de la Tradition, en plus de préserver les méthodes de l’époque ou la France était en tête dans le classement du niveau scolaire, ont un objectif plus noble encore : celui de guider les élèves vers leur fin ultime d’enfants de Dieu, dans le prolongement et le perfectionnement de l’éducation qui relève d’abord des parents.
L’essor des écoles hors contrat qui découle en partie de l’échec massif et structurel de l’Education nationale révèle par ailleurs une prise de conscience plus forte de la part des parents des enjeux éducatifs et, à terme, professionnels, d’une école publique qui ne parvient plus à assurer sa mission. En stigmatisant les écoles hors contrat, l’Etat ne se grandit pas. Il ferait mieux de s’inspirer de leurs méthodes pour remonter dans le classement du niveau scolaire en Europe. Mais il faudrait pour cela renoncer à une idéologie qui règne en maître dans le monde des pédagogistes et au niveau des instances qui décident quel doit être le type d’homme et de citoyen que l’on veut former.
Abbé Philippe Bourrat
Source : Editorial – Lettre de l’ADEC n° 42
1. Catherine Piraud-Rouet, L’Etudiant, Comment la baisse du niveau en français des collégiens et lycéens est devenue structurelle, Publié le 17.04.2023
L’occasion suivante se présente: rappeler ou informer, ou suggérer, que “la pénurie du nombre de candidats” n’est peut-être pas due, et pour certaines âmes n’est certainement pas due, à une problématique de salaire; et ce ne sont pas celles et ceux déjà en poste qui sur ce sujet peuvent parler au nom de ces certaines.
Mais après tout, ces dernières n’auraient peut-être pas l’affaire. Une hypothèse qui adoucit un peu tous les partis concernés.
Les établissements sont dans une société qui influe sur les premiers, notamment en matière de discipline, de respect, sain et sans aveuglement, des aînés, et en matière de type d’enseignement. La permissivité, le dogme de l’interaction systématique, la stigmatisation des cours magistraux, l’idée que l’instabilité doit ouvrir le soupçon de cas d’enfant surdoué, l’idée qu’un enseignant serait responsable systématiquement de cette instabilité, une mère qui répond sans vergogne que si la maîtresse n’est pas contente de l’agitation de son fils, elle n’a qu’à l’attacher à sa chaise, et cætera… sont autant de nouveautés de ce temps qui font fuir de nombreux candidats au métier, éventuellement après une courte expérience, surtout s’ils avaient une haute opinion de la mission visée.
S’ajoute à cela, il faut bien l’évoquer, une verticalité de l’institution qui ne soutient pas toujours ses ouailles, dans un marécage souillé par des syndicats qui sont les principaux relais du thème salarial; institution qui ne semble pas mener de réflexions, à la fois grandes et réalistes, sur le contenu et la qualité des enseignements, quand bien même elle enveloppe la description des programmes par de grandes envolées philosophiques complètement délirantes quand elles sont superposées à la réalité du terrain.
Pas sûr que les écoles privées soient épargnées totalement: le hasard de la destinée, ayant un jour amené mes pas aux abords du rez-de-chaussée ou moitié de sous-sol d’une école élémentaire privée, m’avait fait ouïr la musique imposée aux jeunes, typiquement d’un style qui interdit les instruments à vent pulmonaire. Grande fut d’abord ma surprise, avant de s’évaporer: Comment Magdalena elle a trop compris qu’on était en Seine-Saint-Denis mon frère! Excellent, sur la Mecque, c’est trop d’la balle, genre c’est trop un truc de ouf. A bons entendeurs salut.
Cela dit, est-ce qu’à Pise les raisonnements sont droits? Rappelons que l’anglais est enseigné dès l’école primaire, et que les petits français savent désormais dire “Oh my God” de manière amusée certes, mais tout de même; Et puis, “Come on”, “I know”.
Alors que leurs ascendants cultivaient des blocages persistants devant la langue de Cheik Spirr.
De manière un peu plus dérangeante, et cette fois n’accablant pas la République, il existe des écoles privées, dans le giron de diocèse(s), qui n’hésitent pas à avoir pour but initial de former des jeunes à des métiers pour le moins aliénants, que je ne citerai pas pour ne blesser personne; alors bien sûr, c’est l’assurance que les pupils ne coûteront pas un pognon de dingue; mais une position raisonnable est que les années d’enfance à l’école sont faites, d’abord, pour acquérir une culture de Français, ainsi que des bases rigoureuses, pour une éventuelle poursuite ultérieure qui devra alors bien sûr prendre en considération la nécessité de s’insérer économiquement, ou à défaut…, d’interagir avec le moins de douleur possible avec l’Administration, des fois qu’ils se retrouveraient dans les 7😂😄🥳🤥😁🤡🤫% de demandeurs d’emploi.
Et enfin, il y a de quoi rester d’un franc optimisme de Franc: les bacheliers ne sont-ils pas devenus des maîtres du Grand Oral, du pitch, et de la gestuelle ? De quoi compenser quelques faiblesses de fondations en sciences et techniques, et en toutes les autres sciences finalement, et investir tous les domaines de la Tech,
around the world, around the world [ter].