Pouvez-vous présenter votre parcours ? 

Tout d’abord, je tiens à remercier l’Action française pour cet entretien.

Je suis avocat à Toulouse et militant nationaliste depuis 40 ans. Mes premiers engagements, comme lycéen, furent liés aux protestations contre la Loi Savary, du nom de l’ancien ministre de Mitterrand, qui voulait détruire l’enseignement libre catholique.

J’ai alors rejoint le Groupe Union Défense, le syndicat étudiant à l’emblématique rat noir, dont j’ai assuré la direction à Toulouse durant mes premières années universitaires.

J’ai ensuite, après quelques tâtonnements, adhéré à l’Œuvre française, mouvement auquel je reste toujours fidèle, à ce jour, au travers de mon engagement dans le mouvement “Les Nationalistes”.

Quel sens donnez-vous à votre candidature ? 

J’ai presque envie de vous répondre par l’absurde…

Quel sens a donc cette élection ?

Quel pouvoir ont les parlementaires européens ? Qui dirige l’Europe ?

Les membres de la commission ne sont élus par personne… Ils sont le reflet du pouvoir réel de ceux qui, derrière nos gouvernants, dirigent en réalité nos nations.

Le maître de Martigues distinguait le pays réel du pays légal. Il existe aujourd’hui un troisième pays, sachant rester dans l’ombre, qui, souvent contre l’esprit même des lois, dirige en réalité nos sociétés.

Et ma candidature doit permettre aux nationalistes, qui, seuls ou presque, osent designer aujourd’hui ce pouvoir qui ne veut pas apparaître, de s’adresser enfin à nos compatriotes et de pouvoir ouvrir les vrais débats.

Une multitude de lois nous étouffent, nous persécutent, et ont renvoyé notre parole dans les catacombes. À nous de savoir saisir l’opportunité que nous donne cette élection européenne pour parler en plein jour.

Pourquoi “forteresse Europe” ? 

Forteresse Europe ? Une forteresse permet de défendre des positions, elle est un bastion. Mais elle permet aussi de lancer une reconquête, d’installer des bastions en territoire hostile.

Nous avons choisi comme logo de campagne la forteresse Vauban, ce chef-d’œuvre du génie militaire français.

Une ville défendue par Vauban était imprenable tandis qu’une ville qu’il assiégeait ne pouvait que tomber entre ses mains, disait-on au grand siècle…

Quels meilleurs auspices choisir pour remplir notre devoir envers notre France ?

Quelle Europe ? 

L’Europe. La seule. Il n’en existe pas plusieurs. L’Europe est une civilisation.

La Nation est à l’Europe ce que la cité était à la Grèce antique, c’est-à-dire la manifestation d’une forme propre de génie et d’organisation politiques.

Quand la Grèce a renoncé à la cité, elle est sortie de l’histoire comme puissance politique, au profit d’abord de l’état macédonien puis de la Rome antique.

Il n’y a donc pas d’Europe à choisir, puisque l’Europe existe.

Mais elle n’a évidemment que peu de points communs avec le monstre bureaucratique que constitue aujourd’hui l’Union Européenne.

Elle est une forme de collaboration entre nations souveraines à réinventer chaque jour.

Le XXIe siècle commence à peine aujourd’hui, les grand axes politiques et civilisationnels mondiaux évoluent sous nos yeux.

À nous de savoir trouver une Europe qui saura, par sa forme, retrouver sa place dans le monde : la première !

Frexit ou Europe des nations ? 

Encore une fois, cela a-t-il réellement un sens ?

La Nation est, selon la magnifique définition qu’en donnait José Antonio primo de Rivera, une unité de destin dans l’universel.

L’Europe peut être identitaire, puisqu’elle est une civilisation.

Mais elle ne jamais connu d’unité de destin parce qu’elle n’a, tout simplement, jamais été une nation.

Nous devons défendre cette identité et redonner force aux nations souveraines et indépendantes qui les composent, c’est là l’unique formule qui a fait ses preuves.

C’est encore une leçon d’empirisme organisateur…

Pour cela, il nous faut évidemment reconquérir notre souveraineté économique et monétaire, retrouver ce Franc qui a accompagné notre histoire depuis Jean le Bon en 1360.

Mais cela ne sera pas suffisant. Il nous faut aussi changer d’Europe, c’est-à-dire jeter enfin dans les poubelles de l’histoire l’ensemble des principes issus des écoles de pensées globalistes, mondialistes, qui ont présidé à la création de leur Union européenne.

À ce prix, tout est possible.

Pour résumer, deux slogans :

Qui vive ? France !

Europe ! Jeunesse ! Révolution !

Notre programme : http://www.euronat.net/documents/programme-nationalistes.pdf

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