L’écologie intégrale ou l’alibi du globalisme, par Stéphanie Bignon
Les promoteurs de l’écologie intégrale la décrivent comme « une conception extensive de l’écologie pour sauvegarder la biodiversité … mais aussi l’être humain », ouf ! « Elle peut se résumer, selon eux, à la conviction que tout est lié », non ???, quel scoop !
Selon ces mêmes grands sophistes, l’écologie intégrale « considère les écosystèmes et la vie humaine », formidable, il fallait y penser ! « Les crises environnementales, sociales et migratoires ne sont qu’une seule crise globale. Résoudre un aspect ne se conçoit pas sans prendre en compte … l’AUTRE ! » Là nous y sommes… au pinacle de l’hypocrisie et de la bêtise.
Ces grands prêtres moralisateurs ont-ils émis une petite réserve quand l’industrie textile a été délocalisée en Chine, quand la sidérurgie française a été démantelée, quand nos paysans se sont retrouvés en compétition avec de grands groupes financiers implantés en Europe de l’Est ou en Amérique du Sud ? Se sont-ils insurgés contre la désindustrialisation systématique de notre pays, contre la vision globaliste qui visait à partager le travail entre les continents : les chaussettes pour la Chine, la technologie pour nous ? Dans les années 90, la France devait devenir un pays de haute technologie, d’innovation, de culture et de tourisme et quiconque osait poser une question sur cette perspective d’énarque se retrouvait classé comme inadapté à la marche du progrès et devant fatalement disparaitre, comme un vieux dinosaure. Et pourtant, ces imposteurs ne pouvaient ignorer qu’une nation qui ne produit plus, n’invente plus, se trouve inévitablement en état de mort cérébrale. Quant au tourisme, les commentaires sont superflus…
Seulement voilà, « tout est lié », ne s’insurger ni contre la délocalisation de nos industries ni contre la spéculation y compris sur les denrées alimentaires, équivaut à accepter l’exploitation de la pauvreté de « l’AUTRE » et de son environnement au profit de quelques poches déjà bien remplies. Pendant que d’un côté du monde, la pauvreté est utilisée, de l’autre côté elle est fabriquée par le chômage. Les coffres forts ambulants, partisans effrénés du mondialisme, sont pris dans leur logique d’empire et ne réalisent pas forcement qu’ils sont eux-mêmes à la solde d’une mystique de destruction.
Ce qui est global, intégral aujourd’hui c’est bien cette mystique de destruction et même d’autodestruction.
Ces « écologistes intégraux » ne font qu’habiller le cadavre pour lui donner un faux air de vie. Et pourtant, ce globalisme érigé en religion est à l’état cadavérique, dégoulinant d’humeurs matérialistes et grouillant des vanités de l’homme moderne.
Dans le passé, les écologistes intégraux ne se sont manifestés ni contre l’exploitation de la terre et des êtres humains ni contre la pollution du corps des femmes et de notre environnement par « la pilule à dépeupler ». Aujourd’hui, ils ne sont toujours pas présents dans le combat, peut-être final, contre l’avortement et l’exploitation de notre ADN. Les cellules d’embryons avortés ont été utilisées comme matériel de recherche, considérées comme une ressource ! La véritable bombe à fusion nucléaire et à fragmentation, la véritable arme de destruction massive est la destruction de la filiation par la marchandisation de nos cellules reproductrices et autres. Cette bombe est dotée d’une mèche lente allumée en 1974 par la loi Veil. Nous avons alors accepté la désacralisation, la chosification de la vie, comment ne pouvions-nous pas prévoir que nous deviendrions une ressource consommable et jetable à notre tour ?
Tout comme l’idée de sécurité sociale est un pale sous-produit de la charité chrétienne, l’écologie intégrale est un sous-produit frelaté de la religion chrétienne.
Evoquons, pour finir, l’écologie selon Saint François d’Assise. Les moines de Morgon la définissent parfaitement :
« Les instances internationales, au service de la Révolution, utilisent les problèmes écologiques bien réels pour imposer une nouvelle manière d’envisager la nature : il ne s’agit plus de l’ordre chrétien selon lequel les créatures inférieures sont mises par Dieu au service des hommes dont la tête est le Christ Roi; il s’agit au contraire de renverser toute souveraineté, tant celle du Christ que celle des hommes pour en arriver à l’adoration des éléments, au panthéisme. Ainsi le joug écologique fait plier les esprits devant la nature objet d’un culte universel, et tend par là à une synthèse à la fois politique et religieuse pour instaurer un gouvernement mondial et une religion mondiale.
Bien loin d’être révolutionnaire Saint François est le héraut de la vérité : c’est l’ordre magnifique tel qu’il fut créé par Dieu que Saint François loue et chante ; insatiable qu’il est de rendre grâce au Très-Haut d’avoir créé l’homme à son image t avec lui tant de créatures bienfaisantes ; il les invite toutes en son divin concert pour louer et servir le Seigneur. » (in L’Archet de Saint François n°1,Couvent Saint François Morgon.)
Je suis catholique, j’aime mon pays et je le défendrai intégralement.
Stéphanie Bignon