L’Edito de Jérôme Bourbon : Encore une fois l’immigration tue 

L’Edito de Jérôme Bourbon : Encore une fois l’immigration tue 

Détail d'un sticker "La France aux Français"

Article à retrouver sur Rivarol.com

LORSQUE des hommes publics sont sur le point de quitter la vie politique ou sont proches de la mort, il leur arrive de dire tardivement quelques vérités. On se souvient ainsi des confidences d’un François Mitterrand s’apprêtant à quitter l’Elysée le 17 mai 1995 et dénonçant auprès de l’académicien Jean d’Ormesson (qui le relatera dans son livre Le Rapport Gabriel) « l’influence puissante et nocive du lobby juif ». On se rappelle également les déclarations de l’ancien Premier ministre Raymond Barre, peu avant sa disparition, en 2007, sur France Culture sur « le lobby juif » capable de « mener des campagnes ignobles » (il faisait allusion à la façon dont il avait été traité après sa fameuse phrase sur « les Français innocents » à propos de l’attentat de la rue Copernic). On a également en mémoire les propos de Roland Dumas, tant à la revue Charles que sur BFMTV, sur « l’influence juive » et son importance dans la vie politique française.

De même, l’ancien maire de Lyon, le socialiste et macronien Gérard Collomb (1947-2023), qui est mort ce 25 novembre à 76 ans des suites d’un cancer à l’estomac, avait, en quittant la place Beauvau le 1er octobre 2018, tenu des propos relativement peu politiquement corrects sur la question de l’immigration dans notre pays : « « Si j’ai un message à faire passer — je suis allé dans tous ces quartiers, des quartiers nord de Marseille, au Mirail à Toulouse, à ceux de la couronne parisienne Corbeil, Aulnay, Sevran —, c’est que la situation est très dégradée et le terme de reconquête républicaine prend là tout son sens parce qu’aujourd’hui, dans ces quartiers, c’est la loi du plus fort qui s’impose, celle des narcotrafiquants et des islamistes radicaux, qui a pris la place de la République » confie-t-il devant le Premier ministre de l’époque et futur candidat à la présidentielle de 2027, Edouard Philippe.

Les aveux sans concessions d’un ministre de l’Intérieur

DANS UN DISCOURS aux accents crépusculaires, voire apocalyptiques, le ministre de l’Intérieur démissionnaire ne prend alors guère de gants pour décrire la réalité qu’il a observée des mois durant, aux premières loges et avoue ses craintes : « Il faut à nouveau assurer la sécurité dans ces quartiers mais je crois qu’il faut fondamentalement les changer, quand des quartiers se ghettoïsent, se paupérisent, il ne peut y avoir que des difficultés et donc […]il faut une vision d’ensemble car on vit côte à côte et je le dis, moi je crains que demain, on ne vive face à face. Nous sommes en face de problèmes immenses. » Les limites de toutes ces déclarations, c’est qu’elles sont très tardives et purement verbales. Car qu’a fait le ministre Collomb pendant les quelque dix-sept mois où il a été titulaire de la place Beauvau ? Un ministre ne doit pas se contenter de parler, il doit agir. Le magistère de la parole ne suffit pas. Le verbe peut même être un instrument de manipulation servant à rassurer faussement le grand public qui croit que le ministre essaie véritablement d’arranger la situation et de protéger le peuple. Les ministres de l’Intérieur depuis quarante ans, de Pasqua à Sarkozy, de Collomb à Darmanin, savent jouer du menton et faire des déclarations martiales mais rien ne se passe concrètement. Ou plutôt si : l’invasion migratoire se poursuit, s’amplifie, avec toutes ses conséquences désastreuses sur la vie de la nation.

C’est qu’en réalité les politiciens successifs qui nous dirigent depuis des décennies ne sont pas là pour servir le bien commun, le peuple et la nation mais pour accomplir un agenda mondialiste qui vise à la destruction de l’Europe et de l’Occident. D’où l’ouverture à une submersion migratoire sans précédent par son ampleur dans notre histoire. D’où la légalisation de l’avortement et demain de l’euthanasie, la diffusion massive de la drogue et de la pornographie. D’où la promotion d’une idéologie LGBT visant à tuer notre enfance et notre jeunesse et à enlever tout avenir à notre nation, à notre civilisation.

Ils savent très bien ce qu’ils font

C’EST UNE ERREUR de croire que les politiciens mettent en œuvre cette folle et criminelle politique par naïveté, par bêtise, par incompétence ou même par idéologie. Ils sont parfaitement conscients de ce qu’ils font car ils ont, eux aussi, des yeux pour voir et des oreilles pour entendre. Simplement ce sont des vendus qui, pour faire carrière, pour être ou rester au pouvoir, avec tous les avantages et privilèges que cela confère, trahissent les devoirs de leur charge, nuisent gravement à leur peuple et à leur nation. Il s’agit pour eux de mettre en œuvre sans barguigner les décisions des cénacles mondialistes, les directives de l’ONU, du Conseil de l’Europe, de la Commission de Bruxelles, des ONG, de la Trilatérale et du groupe Bilderberg.

Si tel n’était pas le cas, s’il n’y avait pas au plus haut niveau une volonté de destruction des nations et peuples européens, comment pourrait-on expliquer que, quels que soient les gouvernements et les majorités, dans les différents pays d’Europe, on ait mis partout en place des politiques de submersion migratoire, de formatage antiraciste, abortif et LGBTiste et qu’on ait mis en œuvre un impressionnant arsenal de répression contre les prétendus « crimes de haine » pour sanctionner sévèrement les autochtones s’opposant au Grand Remplacement (loi Pleven), à l’avortement industriel (loi Neiertz), à l’homosexualisme (loi Perben) ?

Les politiciens savent parfaitement ce qu’ils font et pourquoi ils le font. Et c’est ce qui rend leur responsabilité encore plus immense, leur faute sans excuse. Souvenons nous du livre Un président ne devrait pas dire ça… paru en 2016 vers la fin du quinquennat de François Hollande. Dans les confidences que le président socialiste fait à des journalistes et qu’ils ont retranscrites dans ce livre, Hollande semble parfaitement conscient du danger mortel que fait peser sur notre pays une immigration massive de peuplement. Devant ces publicistes, il ne tient pas le discours aseptisé qu’il développe en public. C’est une preuve de plus que nos dirigeants, et les politiciens en général, savent ce qu’il en est. Mais ils continuent en public à mentir, à tromper, à dissimuler, à relativiser. Et surtout, plus gravement encore, dans les actes, ils ne prennent aucune mesure de nature à endiguer le mal. Bien au contraire.

L’état est responsable de la mort de Thomas

CE QUI S’EST PASSÉ dans le petit village de Crépol dans la Drôme dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 novembre dépasse l’entendement. Une bande ethnique issue du quartier de la Monnaie à Romans-sur-Isère est venue « pour tuer des Blancs » en attaquant sauvagement au couteau de jeunes participants à un modeste bal populaire de campagne, causant la mort du jeune Thomas, âgé de 16 ans seulement, et blessant grièvement plusieurs autres jeunes gens. De l’aveu de plusieurs témoins unanimes, cette bande ethnique est bel et bien venue pour tuer. Le crime est prémédité, délibéré, organisé. Et ce qui est plus terrible encore, c’est que les assaillants étaient pour la plupart mineurs. Mais on peut être mineur et être déjà hélas un assassin. Il ne s’agit pas, comme on l’a répété dans la plupart des media mainstream de manière mensongère et euphémisante, d’une simple rixe entre jeunes. Il s’agissait d’une attaque délibérée, d’une agression exécutée froidement pour tuer. Contrairement à ce qu’a voulu faire croire pendant une semaine le procureur de la République pour brouiller les pistes, les jeunes étaient tous issus du même quartier et tous d’origine étrangère, extra-européenne. Au nom de l’antiracisme unilatéral et de l’idéologie dite anti-discriminatoire, on en vient à nier la réalité, à déformer les faits, à mentir par omission voire activement. On refuse de donner les prénoms et noms des assaillants pour que le grand public ne fasse pas le lien direct avec l’immigration. On parle d’une simple bagarre qui a dégénéré entre jeunes. Ce déni du réel, ce mensonge sur la réalité des faits ne sont d’ailleurs pas une exception française. On a appris il y a quelques années qu’en Allemagne et au Royaume-Uni les politiciens et la presse avaient délibérément minimisé par tous les moyens, voire dans certains cas totalement passé sous silence l’existence de viols massifs et systématiques de jeunes Allemandes et de jeunes Britanniques car les auteurs de ces crimes étaient des immigrés extra-européens pour ne pas inciter à des réactions d’autodéfense de la part des autochtones. Peut-on aller plus loin dans la trahison du peuple ?

Nous vivons vraiment des temps effrayants, apocalyptiques. Ceux qui devraient protéger le peuple ne remplissent pas leurs missions. Pis, ils favorisent par tous les moyens sa mise en esclavage voire sa mise à mort. Et la justice punit sévèrement les jeunes Français qui ont manifesté spontanément à Romans-sur-Isère leur écœurement et leur révolte face à cette situation en les condamnant immédiatement à de la prison ferme : 10 mois, 8 mois, 6 mois. Tous sont partis en détention à l’issue du procès. Ça ne badine pas ! Mais si l’Etat protégeait réellement les citoyens comme c’est son obligation fonctionnelle, ne se constitueraient pas des groupes spontanés d’autodéfense. C’est la faillite de l’Etat, son abdication volontaire qui crée cette situation inouïe. Ce sont les politiciens français qui devraient passer en jugement et non de jeunes citoyens légitimement révoltés devant l’abominable tragédie de Crépol.

Oh bien sûr la situation est aujourd’hui tellement dégradée et explosive qu’il est bien difficile de rétablir l’ordre et le calme et d’éviter totalement à l’avenir la répétition de telles attaques. Jean-Marie Le Pen disait lui-même dans les années 1980 à propos de l’immigration qu’on aurait atteint un point de non-retour avant l’an 2000 si rien n’avait été fait d’ici là dans ce domaine pour inverser les choses. Alors que dire en 2023 ? Mais, comme dit l’adage, il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer. Il faut d’urgence arrêter puis inverser le courant torrentiel de l’immigration et être d’une fermeté sans faille face à toutes les atteintes aux biens et aux personnes. Crépol le démontre une nouvelle fois, et c’est ce que nous répétons depuis des décennies dans RIVAROL : toute société multiculturelle est multiconflictuelle. La France devient un Liban et, bien pire encore, un Kossovo. Le pire est très probablement devant nous. On ne pourra pas en tout cas nous reprocher de ne pas avoir sonné le tocsin depuis déjà de très longues décennies. Mais hélas en vain. […]

RIVAROL, <jeromebourbon@yahoo.fr>

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Séparation entre Église et État : la laïcité en question

Séparation entre Église et État : la laïcité en question

La séparation entre l'Eglise et l'Etat est un grand principe de la laïcité

Suite au précédent article concernant la laïcité.

L’obstination des premiers chrétiens triompha avec l’édit de Milan en 313 qui posa le principe de la séparation des Églises et de l’État et de la reconnaissance de tous les cultes. Principes que Constantin respecta scrupuleusement, puisque parmi ceux qui l’entouraient, on trouvait aussi bien des chrétiens que des gens restés fidèles aux anciennes religions.

L’empereur à la rescousse de l’Église face aux hérésies

Mais, à peine libre, l’Église fut déchirée par des hérésies dont la plus célèbre et la plus redoutable fut l’arianisme : Jésus était-il un homme, était-il Dieu ou était-il vrai Homme et vrai Dieu ? Arius prétendait que le Christ n’était pas l’égal du Père.

Les évêques sollicitèrent l’arbitrage de Constantin qui, par souci politique d’éviter les divisions dans son empire, convoqua en 325 le Concile de Nicée dont il assura la présidence. Ce concile reconnut que le Fils était l’égal du Père, qu’il était tout à la fois vrai Dieu et vrai Homme.

Les premiers conseils œcuméniques mettent en doute la séparation entre Église et État

En 381, l’empereur Théodose Ier convoqua à Constantinople un autre concile œcuménique afin de proclamer que l’Esprit-Saint était la troisième personne de la Sainte Trinité. En 435, à Ephèse, Théodose II fit reconnaître que Marie était bien la mère de Dieu contrairement à ce qu’affirmait Nestorius, patriarche de Constantinople.

Les sept premiers conciles œcuméniques furent convoqués par les empereurs ce qui aboutit à une confusion totale entre le politique et le religieux, confusion aggravée du fait que certaines empereurs sentant l’empire ébranlé appelèrent l’Église à leur secours. Honorius nomma les évêques « défenseurs de la cité » ce qui aggrava la confusion entre le spirituel et le temporel en donnant à ces derniers un rôle politique qu’ils n’auraient pas dû avoir.

Saint Augustin : le temporel doit s’incliner devant le spirituel

Saint Augustin dont la pensée domina tout le Haut Moyen Âge, au moins en Occident, embrouilla encore plus les choses puisque dans son œuvre majeure, La cité de Dieu, il reconnaît, certes, que les deux pouvoirs sont indépendants mais que l’un, la cité de Dieu représentait le bien et l’autre, la cité des hommes, le mal. La première était donc supérieure à la seconde.

Cet enseignement fut repris par Gélase, pape de 492 à 496, lorsqu’il écrivit à l’empereur Athanase Ier : « Il y a deux principes, Empereur Auguste, par qui ce monde est régi au premier chef : l’autorité sacrée des pontifes et la puissance royale, et des deux c’est la charges des prêtres qui est la plus lourde, car devant le tribunal de Dieu ils rendront compte même pour les rois des hommes ». Il s’ensuivait donc logiquement que le pouvoir temporel devait s’incliner devant le pouvoir spirituel.

Grégoire le Grand, Isidore de Séville, Jonas d’Orléans et Hincmar s’inspirèrent, eux aussi, de cette théologie politique issue des idées de saint Augustin. On pourrait donc penser que le Haut Moyen-âge a connu un véritable « augustinisme politique » selon la formule désormais célèbre de Mrg Arquillère. La séparation entre l’Église et l’État était vraiment hors de propos à cette époque.

Le religieux au service du pouvoir politique durant le Haut Moyen Âge

La réalité est en fait plus complexe. La victoire de Justinien sur les barbares en Afrique en 533-534 entraîna la soumission des papes aux décisions des empereurs d’Orient. Depuis 535, les papes devaient soumettre leur élection à l’approbation des empereurs et les prélats étaient choisis par les rois.

Certes, le pape Zacharie déposa Childéric, dernier mérovingien au profit de Pépin le Bref en 751 tandis qu’en l’an 800, Léon III couronnait empereur Charlemagne. Mais il ne faut pas oublier que dans le même temps Charles Martel et Pépin le Bref s’emparaient des biens de l’Église pour les distribuer à leurs fidèles. Charlemagne qui se faisait certes lire les œuvres de saint Augustin durant ses repas. Mais, encouragé par Alcuin, il exigeait de ses prélats les mêmes services d’arme et de cour que pour ses autres vassaux. Il réglementait l’administration des diocèses et des monastères, et présidait les synodes. Il réunit un concile à Aix-la-Chapelle et trancha lui-même la question du «  filioque ».

Le Saint-Empire : un système sans séparation entre Église et politique ?

En Allemagne, Othon Ier, fondateur du Saint-Empire romain germanique, utilisa plus tard les évêques comme cadres de son administration naissante. En favorisant le mariage des prêtres, et même des évêques, la féodalité tenait les clercs « par la terre et par la chair ». Il s’en fallut de peu que l’empereur ne concentra entre ses mains les deux pouvoirs.

Dans ce système ignorant totalement la séparation du spirituel et du temporel, les deux pouvoirs étaient étroitement mêlés, parler de laïcité relevait de la plaisanterie. Mais avec l’élection de Grégoire VII en 1073 les choses changèrent brusquement…

(à suivre…)

Article précédent : La laïcité en question

Philippe Prévost

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Bombardements à Gaza : le temps des assassins

Bombardements à Gaza : le temps des assassins

Couverture de Rivarol au sujet des bombardements sur Gaza

JUSQU’OÙ IRONT-ILS dans la démesure et la folie ? Au même moment où Gaza est ciblée par les bombardements de l’armée israélienne, en France, un enfant de dix ans a été entendu pendant trois heures par la gendarmerie de Canet-en-Roussillon pour apologie du terrorisme. Il aurait perturbé verbalement la maçonnique « minute de silence » organisée par l’Éducation nationale après l’assassinat de l’enseignant Dominique Bernard à Arras. Huit mineurs de 11 à 17 ans qui avaient chanté fin octobre dans le métro parisien un chant improvisé pro-palestinien et jugé antisémite ont été placés en garde à vue pendant 48 heures et déférés au tribunal de Bobigny le 15 novembre pour des faits qualifiés « d’apologie de crime contre l’humanité et injures publiques en raison de la religion ». Pour une simple chanson potache qui n’était évidemment pas à prendre au premier degré (on les entend rire pendant qu’ils entonnent cette chansonnette) de la part d’enfants et d’adolescents qui sont simplement dans le jeu et la provocation, on sort l’artillerie lourde : garde à vue de 48 heures, déferrement devant l’autorité judiciaire pour apologie publique de terrorisme. Le Parquet a requis une mesure éducative judiciaire, dont on ignore la nature et la durée, et le plus âgé des huit sera jugé le 2 janvier 2024 pour « apologie de crime contre l’humanité et injure publique à raison de la religion ».

On ne badine pas quand il s’agit de l’entité sioniste et du respect religieux qui lui est dû dans un pays devenu chaque jour davantage une colonie israélienne. En revanche, des rappeurs peuvent insulter la France et les Français dans les termes les plus violents qui soient, appeler à la destruction et au meurtre de “souchiens” et là rien ne se passe. Leurs DVD sont vendus à la Fnac et partout ailleurs et leur impunité est totale. Mais dès qu’il s’agit de critiques ou de réserves sur le courageux petit peuple ou sur le comportement de l’entité et de l’armée sioniste en Palestine occupée, là en revanche, on est tout de suite mis en garde à vue et jugé pour apologie de terrorisme. Toute chose qui ne risque pas d’arriver à Céline Pina, journaliste à Causeur d’Elisabeth Lévy et qui a osé déclarer sur Cnews, la chaîne hystériquement pro-israélienne et anti-palestinienne de Bolloré-Goldschmidt, qu’ « une bombe (israélienne) qui explose et qui va faire des dégâts collatéraux tuera sans doute des enfants, mais ces enfants ne mourront pas en ayant l’impression que l’humanité a trahi tout ce qu’ils étaient en droit d’attendre ».

Mort de près de 3000 enfants suite aux frappes sur la bande de Gaza

Précisons que le nombre d’enfants morts à Gaza au cours des six dernières semaines en raison des bombardements israéliens est bien plus élevé que les 2 985 enfants tués dans les principales zones de conflit du monde combinées — dans deux douzaines de pays — pendant toute l’année dernière, même en tenant compte de la guerre en Ukraine, selon le décompte des Nations unies des décès vérifiés dans le cadre de conflits armés. Non seulement tous ces assassinats ne sont qu’un simple dégât collatéral pour cette Likoudnik fanatisée (cette horrible dame a-t-elle elle-même des enfants et, si c’est le cas, souhaiterait-elle qu’on parle ainsi de sa progéniture si elle était froidement assassinée ?) mais de plus ces enfants, en agonisant, en rendant l’âme, devraient, selon elle, presque remercier l’entité sioniste qui les démembre, les ensanglante et les massacre car, assure-t-elle doctement, « ils ne mourront pas en ayant l’impression que l’humanité a trahi tout ce qu’ils étaient en droit d’attendre ».

Caroline Fourest a tenu récemment des propos du même acabit. Voilà le genre d’horreurs et d’ignominies que l’on entend régulièrement depuis le 7 octobre, et particulièrement dans la presse de droite casher, de Causeur à L’Incorrect, de Valeurs actuelles au JDD. Les soutiens hystérisés de l’entité sioniste se lâchent complètement. Nous vivons plus que jamais le temps des assassins. Il y a d’ailleurs deux types d’assassins : ceux qui lancent des bombes au phosphore à Gaza, mais aussi les assassins de plume et de micro qui tuent par les mots qu’ils prononcent en justifiant ou en relativisant l’actuel massacre.

Ce lundi 20 novembre, marquant la Journée internationale des droits de l’enfant, il est particulièrement opportun de rappeler la situation épouvantable des enfants en Palestine occupée, victimes de psychopathes et d’assassins sans foi ni loi. En 2023, 800 enfants palestiniens, qui sont, rappelons-le, chez eux en Palestine, contrairement aux voleurs de terres, ont été enlevés par les forces d’occupation israéliennes, et 200 d’entre eux demeurent toujours captifs dans les sinistres geôles sionistes. De plus, 45 enfants ont été assassinés par les criminels sionistes en Cisjordanie. À Gaza, depuis le 7 octobre et le génocide perpétré froidement par l’Etat juif, plus de 5500 enfants ont été tués. Mais ce ne sont que des Palestiniens. Donc des animaux humains pour le ministre de la Défense israélien. De simples animaux pour le Talmud. Ils comptent donc pour du beurre. Il n’y aura pas de film ou de téléfilm, de production hollywoodienne pour relater leur souffrance et leur mort, établir leur martyrologe et dénoncer leurs bourreaux. On ne conduira pas les enfants des écoles sur le lieu de leur supplice pour qu’ils se recueillent, déposent des fleurs et des bougies, contrairement à ce qui se fait pour d’autres. La Mémoire sacralisée des uns nie, méprise, occulte, efface celle des autres.

Femmes, enfants, bébés : premières victimes du conflit israélo-palestinien

En tout, depuis le 7 octobre, plus de 13 000 Palestiniens ont été tués dans les bombardements de Gaza. Parmi eux, près de 3500 femmes et 5500 enfants. Il s’agit d’un massacre délibéré puisque ce ne sont pas deux armées régulières qui se font face avec une relative égalité de moyens. C’est l’armée d’un Etat, aidé activement qui plus est par l’Oncle Sam sur le plan de l’armement, qui bombarde sans relâche une population civile désarmée qui n’a ni Etat ni armée pour la défendre et pour riposter. Plus de 15000 bombes se sont écrasées sur Gaza depuis le début de l’offensive ordonnée par Netanyahu suite aux événements du 7 octobre, soit plus que ce que les Etats-Unis ont déversé sur l’Afghanistan en un an ! C’est une abjection et une horreur sans nom qui se déroule en continu sous nos yeux depuis un mois et demi dans l’indifférence générale. Au 19 novembre, plus de 6000 personnes sont toujours portées disparues sous les décombres, incluant plus de 4000 enfants et femmes. Plus de 30 000 personnes ont été blessées, le plus souvent très grièvement, dont 75 % étaient des femmes et des enfants. Tsahal a commis 1330 massacres contre des familles innocentes à Gaza. Les violations israéliennes contre le système de santé ont entraîné la mort de 201 membres du personnel de santé, et de 22 membres du corps de la défense civile. Des écoles, des dispensaires, des hôpitaux ont été complètement détruits. Des émissaires de l’ONU et des journalistes ont été tués. Des églises et des mosquées ont été prises pour cible.

Le Bombardement de l’hôpital Al-Ahli à Gaza est loin d’être un cas isolé

CHOSE IMPENSABLE, depuis le 13 novembre, tous les hôpitaux du nord de la bande de Gaza sont hors service, systématiquement ciblés par les bombardements de l’armée israélienne qui manifestement ne respecte rien, n’a aucune limite. Dans le principal hôpital de Gaza, Al-Shifa, 15 000 personnes ont été bloquées sans eau ni électricité. 650 patients, dont 40 enfants en couveuse, se trouvaient dans cet hôpital où, contrairement à ce que prétendait l’entité sioniste, Tsahal n’a pas trouvé les fameux tunnels où le Hamas entasserait ces armes et munitions. L’armée sioniste a encerclé cet hôpital, puis l’a investi, détruisant complètement le centre de radiologie. La coupure totale de l’électricité a conduit à la mort des 22 patients en soins intensifs et les six patients en dialyse sont également décédés, de même que les bébés qui étaient en couveuse, ainsi que l’a déclaré le directeur général des hôpitaux de Gaza. Ces crimes de guerre ne manqueront pas de faire grimper le nombre de morts civils en Palestine. Le secrétaire général de l’ONU a déclaré que « Gaza est un cimetière pour enfants ». L’armée israélienne ayant finalement ordonné l’expulsion totale, dans « un délai d’une heure » (sic !) du complexe médical Al-Shifa, à la fois du personnel médical, des déplacés et des blessés, y compris des 126 patients qui se trouvaient dans un état ne permettant pas leur déplacement, « nous nous attendons à ce que des dizaines de blessés perdent la vie en chemin », a également déclaré, consterné et indigné, le directeur de l’hôpital.  […]

RIVAROL, <jeromebourbon@yahoo.fr>

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Autour de Jeanne d’Arc, réédition par « La délégation des siècles »

Autour de Jeanne d’Arc, réédition par « La délégation des siècles »

Réédition d'Autour de Jeanne d'Arc

Il faut s’imaginer l’état des forces morales de la nation en 1917 pour mesurer l’importance que peuvent avoir l’œuvre et la démarche d’un écrivain soucieux de leur porter secours. À cette date, en pleine guerre, chaque foyer français est privé d’un frère, d’un mari, d’un fils, tous mobilisés pour l’immense combat qui se joue pour la défense de la patrie. Nous connaissons la souffrance des Poilus, la rigueur de leur engagement, la dureté de leur quotidien et l’effroyable tension qui s’abat et dégrade leur énergie. Nous savons par exemple que beaucoup de ceux qui reviendront des tranchées n’en reviendront pas indemnes psychologiquement. Côté Poilus, c’est entendu : tout était terrible. Ce que l’on pense moins souvent à honorer de nos souvenirs, c’est la cruauté de l’épreuve imposée par la guerre aux épouses, aux parents, aux enfants restés dans les foyers. Ils vivaient dans la peur quotidienne de recevoir un jour le courrier qui leur annoncerait la mort du cher parent.

En 1917, Maurice Barrès convoque Jeanne d’Arc au chevet de la France

Alors les jeunes filles, les épouses, les familles, pour mieux s’associer à leur manière au combat mené là-bas par les hommes, avaient également besoin qu’on leur donne les nourritures morales et spirituelles indispensables pour soutenir une pareille épreuve. L’écrivain Maurice Barrès, très sensible aux puissances profondes, soucieux à la fois du sort des Poilus sur le front et de celui des épouses, a jugé nécessaire de convoquer, pour les renforcer tous d’un même mouvement, la figure précieuse, grandiose, historique, nationale et religieuse de Jeanne d’Arc. Il organise alors des rassemblements, des dépôts de gerbes, des discours, il aide à structurer les forces autour de Jeanne qui, cinq siècles plus tôt, a fait la démonstration que la France, dès qu’elle est défendue par l’ardeur de ses enfants, se sort forcément des situations qui paraissent insurmontables. Dans la presse, il multiplie les articles ; à la Chambre, il travaille à l’instauration d’une journée en souvenir de Jeanne d’Arc. Plusieurs fois, il se rend devant la statue de l’héroïne, entouré des jeunes filles de Paris, pour redire aux cœurs tristes qu’il ne faut pas l’être et pour prendre chez la grande Lorraine de l’énergie exemplaire pour la faire germer sur le sol déprimé d’une nation en guerre.

Une nation unie autour de ses héros

Dans Autour de Jeanne d’Arc, publié en 1917, il explique sa démarche, rappelle qu’une nation ne peut survivre que si elle rappelle à ses contemporains le souvenir grandiose de leurs ancêtres pour qu’ils s’en inspirent et reproduisent, à leur mesure, leurs exploits. Sans cet effort, le sol qui a besoin de la sueur des braves pour se cultiver sans cesse s’assèche et prend le risque de périr. Mais cet effort indispensable, l’écrivain le sait, ne peut être mené qu’à la condition d’être « énergisé » par des modèles, par des maîtres. En cette manière, Jeanne d’Arc apparaît comme la figure incontournable et incontestable. Le livre fournit aux lecteurs les méditations patriotiques de Maurice Barrès, écrivain à la fois intellectuel et sensible dont la plume, je le rappelle chaque fois, savait dire avec émotion des choses intelligentes et des choses intelligentes avec sensibilité. L’action de Barrès en 1917 a porté ses fruits en son temps ; et comme il a eu l’excellente idée de la consigner dans un livre, ce même livre aujourd’hui disponible peut également avoir un effet mobilisateur, réconfortant et inspirant pour le lecteur de 2023. Aux Français désolés de voir leur pays dans un état aussi déplorable, l’exemple de Jeanne d’Arc et la plume mobilisatrice de Maurice Barrès rappellent que ce n’est pas la première fois dans son histoire que la France prend des coups et qu’à chaque fois elle s’est relevée. Souvent, il ne faut pour amorcer ce relèvement qu’un homme, qu’une jeune femme, qu’un exemple, qu’une étincelle… !

Autour de Jeanne d’Arc : réédition de trois ouvrages majeurs de Barrès

L’ouvrage Autour de Jeanne d’Arc et autres textes réédité désormais agrège également deux autres écrits importants du grand écrivain, Les traits éternels de la France et La terre & les morts. Dans le premier texte, il prononce à leur sujet l’éloge que les officiers français et les soldats méritent qu’on leur adresse. Héritiers de traditions plusieurs fois centenaires, cœurs vaillants au feu, dignes représentants de la race des combattants, les officiers français, descendants de Bayard, largement sacrifiés pendant la Grande guerre, formaient alors une élite, presque une aristocratie du cœur et de l’attitude. Barrès leur rend un hommage d’autant plus mérité qu’ils paieront cher leur contribution à l’effort de guerre.

Enfin, La terre & les morts. Le 10 mars 1899, Maurice Barrès devait donner une conférence à La ligue de la patrie française sur le thème de l’enracinement, du patriotisme et du lien particulier qui unit les êtres à leurs ancêtres, lien qui les constitue en qualité de peuple. La conférence ne sera finalement pas donnée mais le texte a heureusement été conservé et il est intégré dans Autour de Jeanne d’Arc et autres textes, concentré barrésien pur jus que je m’honore de rééditer à La délégation des siècles.

Jonathan Sturel

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Philosophie politique : La démocratie vue par Platon

Philosophie politique : La démocratie vue par Platon

La politique dans la philosophie politique

“La liberté et l’égalité ne sont que l’amour de la domination et la haine de toute autorité qu’on n’exerce pas.”

Louis de Bonald.

C’est une idée largement reçue de nos jours : la démocratie serait la meilleure forme de gouvernement, voire la seule qui soit légitime et respectable. Toute autre forme de pouvoir ne serait qu’oppression et tyrannie, contre laquelle on aurait le droit et même le devoir de se révolter. Cette étrange philosophie a été soutenue notamment par Jean-Jacques Rousseau dans son Contrat social. Mais qu’est-ce, au juste, que la démocratie ? Qu’en ont pensé les Grecs, à qui on en attribue l’invention ? À ce sujet, il est bon de relire la philosophie de Platon. Dans le livre VIII de La République, il a proposé une théorie complète des différentes formes de gouvernement. On y apprend avec étonnement que Platon tient la démocratie pour l’une des pires constitutions qui soient. Il n’y a de pire, selon lui, que la tyrannie, dont elle n’est pas d’ailleurs pas si éloignée qu’on pourrait croire.

L’aristocratie : le régime idéal selon la philosophie de Platon

La méthode suivie par Platon en philosophie politique consiste à décrire, pour commencer, un État idéal dans lequel règne une parfaite justice. Un État où chacun fait son travail, comme dans un organisme en bonne santé, où chaque organe remplit correctement sa fonction. Cet État parfaitement organisé, dans lequel chacun accomplit la tâche correspondant à ses aptitudes, Platon l’appelle aristocratie, c’est-à-dire gouvernement des meilleurs, des plus vertueux. Cet État est sujet à une multitude de maladies, qu’on peut ramener à quatre formes principales : la timocratie (mot inventé par Platon), l’oligarchie, la démocratie et la tyrannie. La démocratie s’établit généralement sur les ruines de l’oligarchie, qui est le gouvernement des riches, gouvernement qui porte en lui les germes de la guerre civile. C’est la guerre des pauvres contre les riches qui fait passer l’État de l’oligarchie à la démocratie : « la démocratie apparaît lorsque les pauvres, ayant remporté la victoire sur les riches, massacrent les uns, bannissent les autres, et partagent également avec ceux qui restent le gouvernement et les charges publiques. »

Liberté et démocratie : avis politique de Platon

L’un des caractères de l’État démocratique, c’est la liberté ou plutôt la licence qui y règne, et qui fait que « chacun organise sa vie de la façon qui lui plaît. » Aussi trouve-t-on des hommes de toute sorte dans cet État, et c’est ce qui en fait la beauté si particulière : « comme un vêtement bigarré qui offre toute la variété des couleurs, offrant toute la variété des caractères, il pourra paraître d’une beauté achevée. Et peut-être beaucoup de gens, pareils aux enfants et aux femmes qui admirent les bigarrures, décideront-ils qu’il est le plus beau. » Plein de philosophie, Platon énumère dans des lignes pleines d’ironie les avantages de cette liberté propre à la démocratie. Dans cet État, on est libre de ne pas faire la guerre quand les autres la font, mais aussi de la faire quand les autres ne la font pas. On est libre d’exercer les fonctions de juge, même lorsqu’on n’y est pas appelé par la loi. On peut être condamné à la mort ou à l’exil, et rester néanmoins dans sa patrie et y circuler en public. L’homme politique n’y est pas tenu d’avoir suivi une formation spéciale : il lui suffit d’affirmer sa bienveillance pour le peuple, et de se montrer docile aux volontés de celui-ci. Car dans les États démocratiques « on loue et on honore les gouvernants qui ont l’air de gouvernés et les gouvernés qui prennent l’air de gouvernants. »

La démocratie : une course vers l’anarchie ?

Cette étrange maladie de la démocratie, dont l’origine se trouve dans la haine de toute autorité, s’étend à tout et pénètre dans l’intérieur des familles. L’amour de la liberté se prolonge en amour de l’égalité. « Le père s’accoutume à traiter son fils comme son égal et à redouter ses enfants ; le fils s’égale à son père et n’a ni respect ni crainte pour ses parents, parce qu’il veut être libre ; le métèque devient l’égal du citoyen, le citoyen du métèque et l’étranger pareillement. » La même chose arrive dans les écoles : « Le maître craint ses disciples et les flatte, les disciples font peu de cas des maîtres et des pédagogues. » Le même renversement se montre aussi, plus généralement, dans les rapports entre les générations. Tandis que dans une société saine, les jeunes imitent leurs aînés et cherchent à leur ressembler, c’est l’inverse qui se produit dans la société démocratique : « les vieillards s’abaissent aux façons des jeunes gens et se montrent pleins d’enjouement et de bel esprit, imitant la jeunesse de peur de passer pour ennuyeux et despotiques. » Cette égalité et cette liberté, ajoute Platon, se retrouvent également dans les rapports mutuels des hommes et des femmes. N’est-il pas étonnant de lire sous la plume d’un auteur qui écrivait il y a vingt cinq siècles, un portrait si fidèle de ce que nous avons sous les yeux ? Ce « gouvernement agréable, anarchique et bigarré, qui dispense une sorte d’égalité aussi bien à ce qui est inégal qu’à ce qui est égal, » porte en elle-même le mal dont il est condamné à périr. La liberté démocratique est comme un vin qui enivre. À mesure que l’ivresse s’empare des citoyens, ces derniers ne supportent plus aucune forme d’autorité, et « à la moindre apparence de contrainte, s’indignent et se révoltent. » La démocratie est une marche vers l’anarchie : « Ils en viennent à la fin, tu le sais, à ne plus s’inquiéter des lois écrites ou non écrites, afin de n’avoir absolument aucun maître. »

Conclusion : la liberté ouvre les portes à la tyrannie

Si l’on ne devait retenir qu’une chose de la philosophie de Platon, c’est que la nature ne permet pas à la société de se dissoudre. De même que le désir insatiable de richesse a causé la perte de l’oligarchie, le désir insatiable de liberté va perdre la démocratie, et donner naissance à la dernière maladie de l’État, qui est la tyrannie. La tyrannie trouve donc son origine dans la démocratie, à laquelle elle ressemble plus qu’on ne croit : le tyran réalise pour lui-même le rêve du démocrate, de faire absolument tout ce qui lui plaît.

Jules Putois

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Grand remplacement : un gouffre financier

Grand remplacement : un gouffre financier

Le graphique prouve que les associations favorisent le grand remplacement

Entre 2008 et 2023, les subventions aux associations immigrationnistes ont été multipliées par 3. Analyse de l’IFRAP :

En étudiant le jaune « budgétaire » relatif aux associations annexé au PLF de l’année suivante qui publie les chiffres des subventions accordées par l’Etat, allouées aux missions “asile, intégration et immigration” et versées aux associations, avec 2 ans d’écart, il est possible de montrer que les augmentations de crédits accordées commencent véritablement à compter de 2016. Ils passent en effet de 8,6 millions d’euros à près de 306 millions d’euros. Un montant quasi-stable depuis 2010 si l’on excepte les années 2011 et 2012 où les subventions aux associations avaient atteint respectivement 42 et 45 millions d’euros. Mais à partir de 2016 les montants décollent passant de 306 millions d’euros à près de 981,2 millions d’euros en 2022.

Entre 2008 et 2023, les subventions aux associations multipliés par 3…

Comme le relève fort pertinemment la réponse à une question écrite ministérielle posée par la sénatrice Nathalie Goulet[1] « près de 1.350 associations ont été subventionnées ou rémunérées pour plus de 750 millions d’euros. Elles agissent dans trois domaines de la mission (…) » en tant qu’opérateurs associatifs auxquels l’Etat confie des missions

  • En matière d’asile : d’accueil, d’hébergement et d’accompagnement qui leur sont déléguées dans le cadre
  • En matière d’intégration : en assurant la continuité du parcours personnalisé d’intégration (réfugiés inclus) via la signature d’un contrat d’intégration républicaines avec l’OFII, mais aussi en matière d’accompagnement des étrangers dans leur accès aux droits, au logement, formation professionnelle et insertion, formation linguistique et santé.
  • En matière d’immigration : accueil, accompagnement des étrangers maintenus en zone d’attente aéroportuaire, assistance juridique aux CRA, et dont les financements s’ajoutent à ceux du fonds FAMI (Fonds européen Asile, Migration, Intégration).

L’ensemble de ces missions déléguées sont réalisées par les associations après sélections suivant des appels d’offre, suivant des appels à projets annuels de niveau national ou territorial (régional ou local) via des contrats territoriaux passés avec les collectivités ou les préfets en matière d’intégration.

Mais des taux d’exécution des OQTF en baisse drastique sur la même période…

Or, alors même que l’argent finançant les associations auxquelles sont déléguées des missions de service public concourant à la réalisation la mission budgétaire Immigration, Asile et intégration, croît de façon continue depuis 2016… le taux d’exécution des OQTF (obligations de quitter le territoire français) diminue drastiquement. Certes le taux d’exécution 2022 est provisoire et atteint 6,9% sur 6 mois[3]), mais en 2012 par exemple, celui-ci était encore de 22,3%, sa chute progressive débutant à compter de cette date pour atteindre un minimum de 6% en 2021.

L’effet ciseaux est donc patent et devrait interroger les pouvoirs publics sur la pertinence de financements accordés à des associations qui pour certaines via des conseils et recours juridiques incessant aboutissent à effondrer le taux d’exécution des OQTF, dont la mauvaise dynamique ne repose pas uniquement sur la non-délivrance de laisser-passer consulaires à la main des pays d’origine.

Agnès Verdier-Molinié, Directrice de la Fondation iFRAP, écrit dans Le Figaro :

La Cimade, le Mrap et RESF touchent des subventions publiques. Pour la Cimade, les montants sont d’ailleurs impressionnants : en 2022, c’est presque 6,5 millions d’euros de fonds publics qui lui ont été versés. Et le plus incroyable est que le montant le plus important vient du ministère de l’Intérieur, avec 2,6 millions d’euros, et des préfectures, pour le compte de l’État, avec 2,5 millions. Des fonds publics qui aident notamment les familles à faire recours sur recours quand leurs demandes d’asile sont rejetées par l’Ofpra. Et ce, car l’État leur délègue «l’assistance juridique aux étrangers en situation irrégulière» ! Cherchez l’erreur…

Allons-nous continuer longtemps à accepter un système extrêmement généreux et coûteux pour nos finances publiques, qui finance une casuistique juridique exponentielle – nationale et européenne – aboutissant à ce que les décisions d’expulsion nécessaires et évidentes pour notre protection n’aboutissent jamais ? Réfléchissons aussi à réduire drastiquement les avantages sociaux aux profils radicalisés : il serait possible de supprimer l’attribution de logements sociaux et l’accès aux soins et à l’école pour tout fait de terrorisme, de radicalisation ou d’apologie du terrorisme. On pourrait se poser aussi la question de revenir sur le droit d’asile conventionnel et constitutionnel avec un pouvoir discrétionnaire du ministre de l’Intérieur sur la police des étrangers, comme c’était le cas au début de la Ve République. De grâce, simplifions et encadrons les recours et conditionnons l’aide apportée à une véritable volonté d’intégration et de respect de la France et de ses citoyens contribuables, qui donnent beaucoup pour recevoir des coups de couteau en retour

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