La controverse Barrès-Maurras, république ou monarchie ?

La controverse Barrès-Maurras, république ou monarchie ?

Retrouver Franck Bouscau à la journée d’Action Française le 18 mars prochain. Professeur d’histoire du droit à la Faculté de Droit et de Science politique de l’Université de RennesFranck Bouscau est un auteur prolifique. Nous lui devons un notamment un condensé des idées d’AF : « Maurras et la pensée contre-révolutionnaire » publié aux éditions de l’Action familiale et scolaire. Directeur de la revue « Légitimité », Franck Bouscau est aussi responsable de l’Institut Civitas pour l’Ile de France. Il interviendra sur la controverse « Barrès / Maurras ? ». Beaucoup dans nos milieux pensent encore possible une victoire française sortie des urnes. Pourquoi une bonne république est-elle impossible en France ? Pourquoi seule la monarchie est-elle en mesure de garantir la pérennité de la nation ?

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L’Action Française : une condamnation à perpétuité ? 

L’Action Française : une condamnation à perpétuité ? 

Juriste et historien, Philippe Prévost contribue depuis de nombreuses années à l’Action Française. C’est un auteur prolifique et on lui doit de nombreuses publications : 
  • La France et les nominations épiscopales au Canada de 1921 à 1940, Saint-Boniface (Canada), les Éditions du Blé ; Paris, Librairie canadienne, 1995.
  • La condamnation de l’Action française vue à travers les archives du Ministère des affaires étrangères, Paris, La Librairie canadienne (réédité chez les Éditions Kontre Kulture en 2018), 1996.
  • La Croix, la croix gammée et les fleurs de lys, Paris, Centre d’études contemporaines, 1999.
  • L’Église et le ralliement. Histoire d’une crise (1892-2000), Paris, Centre d’études contemporaines, (réédité chez les Éditions Kontre Kulture en 2010) 2001.
  • La France et l’origine de la tragédie palestinienne (1914-1922), Paris, Centre d’études contemporaines, 2003.
  • Un centenaire trompeur (1905-2005), Paris, CEC, 2005.
  • Le temps des compromis : mai-décembre 1940 (préf. François-Georges Dreyfus), Paris, CEC/Duquesne, 2005.
  • Un centenaire trompeur. La laïcité en question, Versailles, Éditions de Paris, 2006.
  • Autopsie d’une crise politico-religieuse : la condamnation de l’Action française (1926-1939), Paris, La Librairie Canadienne, 2008.
  • La France et la déclaration Balfour, Paris, Érick Bonnier, 2018.
  • L’humiliation dans l’histoire, Paris, CEC, 2018.
  • La chance au risque de l’Histoire, Paris, CEC, 2021
 
Philippe Prévost interviendra sur les pièges de la confusion entre Politique et religion. 
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L’intelligence française contre l’asservissement

L’intelligence française contre l’asservissement

 Retrouvez Stephanie Bignon, présidente de l’association « Terre et Famille » à la journée d’Action Française le 18 mars.

Ingénieur spécialiste des fonds marins, éleveur en Bourgogne, engagée en politique à l’échelon local, Stéphanie Bignon est co-auteur avec Anne Brassié d’un traité sur le féminisme : Cessez de nous libérer, elle est aussi l’auteur de l’essai La chasteté ou le chaos. Stéphanie Bignon est collabobrice à l’Echo d’Action Française et est une habituée des Journée d’Action Française. 

Elle a en outre préfacé le dernier livre de Philippe Champion : « Charles Maurras, du félibrige au nationalisme intégral » (Editions d’Action Française). Disciple de la grande Simone Weil, Stéphanie Bignon interviendra sur le thème de l’intelligence française. 

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Avec l’AF, le politique sans fards

Avec l’AF, le politique sans fards

Retrouvez Philippe Champion, membre du Comité Directeur de l’Action Française et ancien directeur politique du journal « l’Action Française 2000 ». Fin connaisseur de la philosophie thomiste, Philippe Champion à écrit quantité d’articles et prononcé de nombreuses conférences notamment pour les universités d’été d’Academia Christiana.

Il est l’auteur de deux livres aux Éditions d’Action Française : Le petit monde de Léon Daudet préfacé par Anne Brassié, ainsi que Charles Maurras, du félibrige au nationalisme intégral  préfacé par Stéphanie Bignon.

Philippe Champion, interviendra sur la nécessité du « politique d’abord » principe de base de l’école d’AF, refusée par les courants démocrates-chrétiens mais aussi par certains traditionalistes… Beaucoup de catholiques sont enfermés dans des logiques ultramontaines qui freinent la progression de nos idées, mais nous le disons : la primauté du spirituel s’accorde parfaitement avec notre “Politique d’abord” !

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Face aux rêvasseries des Droits de l’Homme : Politique d’abord ! 

Face aux rêvasseries des Droits de l’Homme : Politique d’abord ! 

 
Depuis le 26 août 1789, les Droits de l’Homme ne cessent d’imposer l’idée que l’individu est l’alpha et l’oméga de toute réflexion politique, ce qui revient à poser tout problème en termes de droits, donc en termes conflictuels, et débouche sur des luttes stériles et suicidaires entre clans, entre partis, entre lobbies. Puisque l’individu tant flatté est lui-même le fondement du droit, ses moindres désirs peuvent s’ériger en absolus et doivent alors, même s’ils sont contre-nature, être reconnus par la loi. Et malheur à quiconque s’y oppose au nom des lois non écrites ! Voilà donc la plus antipolitique des idéologies, espèce de théocratie sans Dieu, devenue la seule norme d’une société qui ne veut plus de normes ! Véritable histoire de fou. Et si encore lesdits Droits avaient amélioré l’espèce humaine ! En fait depuis deux siècles on a connu les pires guerres, massacres et génocides, nullement empêchés, parfois même justifiés par cette croyance laïque et obligatoire.
                                                       
 L’ordre naturel 
 
Que voulait dire le serment du sacre des rois de France, parlant de « rendre justice à chacun selon ses droits » ? Tout simplement que dans l’ancienne France, chaque Français jouissait de libertés, donc de droits en tant que membre de telle communauté dans laquelle son bien propre s’ordonnait au bien général selon toute une hiérarchie de droits et de devoirs (familiaux, communautaires, professionnels, provinciaux, nationaux…) que couronnait le roi incarnant le bien commun, reliant le temporel au surnaturel.
On savait alors, avec Aristote et saint Thomas, que l’homme « animal politique » n’a pas de besoin plus pressant que d’être membre du corps politique pour y recevoir, proportionnellement à sa place, à sa fonction, ce qui est juste, ce qui est son droit.
Peut-on croire que dans une telle société l’individu était étouffé ? Ce serait oublier que sous quelque régime que ce soit, est inscrite dans le cœur de chacun de nous la loi naturelle, la loi de la raison droite. Cette donnée immédiate de la conscience doit être cultivée par l’éducation, par la formation de l’intelligence et de la volonté, afin d’assurer l’articulation entre la liberté du sujet et son ordonnancement au bien objectif. Elle ne peut être soumise aux options d’aucun législateur ici- bas. Elle est la source de ce que les sociétés chrétiennes ont toujours appelé les droits fondamentaux, naturels, imprescriptibles de chaque homme.
Le père de Clorivière, dans ses Études sur la Révolution (1793) les définissait ainsi :
1) la connaissance de la Vérité ;
2) la poursuite du bien nécessaire à son bonheur et à sa fin ;
3) la liberté ou le pouvoir de faire tout ce qui n’est pas contraire au devoir ;
4) la conservation de sa personne et de ses biens. Les deux premiers sont absolus, les deux derniers le sont dans la mesure où l’on n’a pas mérité de les perdre par quelque crime.
Voilà des droits qui n’érigent nullement l’individu en absolu ; ils l’ordonnent au bien et chacun a le devoir de les défendre même au prix de sa vie, quand, par exemple, une autorité abuse de ses prérogatives, ou quand un État brade une nation ou lui impose une législation contraire à la religion et à la morale. L’objection de conscience est alors légitime défense. Pour apprendre à résister à tous les Néron, Staline ou Hitler, à tous les avorteurs, à tous les violeurs des âmes et des corps en ce bas monde, une bonne et vigoureuse formation de la conscience suffit, il n’y avait nul besoin d’une Déclaration tonitruante de Droits qui, le plus souvent, abandonnent les consciences à tous les vents médiatiques. 
 
Qui est l’Homme ?
 
“Libérer” l’homme de tout ordre naturel, l’arracher aux rapports nécessaires entre individus et communautés, à tout agencement de finalités liées à des situations données : tel fut le but des auteurs de la Déclaration de 1789. Chacun n’a plus qu’une destinée personnelle, la société n’est qu’une juxtaposition d’individus cohabitant par hasard, et le droit se rapporte uniquement à ceux-ci, sans référence au bien commun ; il n’a plus sa source qu’en l’homme lui-même et les droits deviennent subjectifs. L’absurdité de cette construction philosophique purement rationaliste fut ainsi exposée par le professeur Michel Villey : « Le droit est un rapport entre des hommes, multilatéral. Comment pourrait-on inférer une relation couvrant plusieurs termes d’un terme unique, l’homme ? » (Le Droit et les Droits de l’homme, PUF, 1983). L’Homme des Droits de l’Homme est un homme abstrait, “libéré” de tout ce qui le caractérise, de toute attache à une famille, à un métier, à une région, à une nation, à une religion et même à un sexe… En somme un homme qui n’existe pas, mais qu’il importe de créer : un homme nouveau (caricature de l’Évangile) qui refera le monde à son image, un homme devenu simple atome social, coupé de toute transcendance, afin de renaître en s’autodivinisant. Les Droits de l’Homme constamment martelés aboutissent à une confusion des ordres : changer l’homme, cela relève non de la politique, mais de la morale !
 
Théocratie
 
Les vigoureuses libertés traditionnelles des forces vives du pays survivent comme elles le peuvent dans cette permanente incitation aux revendications individualistes qui aboutit à la déification de tous les désirs voire de toutes les pulsions. Et malheur à celui qui, au risque de se faire remarquer par la HALDE et autres officines de vertu républicaine, oppose la Vérité, l’héritage historique, les lois naturelles et surnaturelles, le respect de la vie à naître, la défense de la famille…, à toutes ces pressions entretenues dans et par les médias pour faire entrer dans la loi leurs propres fantasmes ! On est en pleine “démocratie des mœurs” : l’État s’arroge le droit de légiférer en matière de mœurs. Est désormais tenu pour moral ce qui est légal, la démocratie sert de « substitut à la morale ». Cela s’appelle la tyrannie. Sur le plan international aussi, les grands rabbins des Droits de l’Homme portent d’énormes responsabilités dans bien des guerres et bien des interventions catastrophiques, pour apprendre, par exemple, la démocratie aux pays arabes… Il ne faut toutefois pas croire que cette théocratie sans Dieu puisse s’éterniser. Puisqu’elle n’est que subjectivisme, moralisme et bourrage de crânes, lui barreront un jour la route ceux qui diront Politique d’abord. Il n’y a pas de plus grand remède aux rêvasseries droits-de-l’hommistes que le réalisme, l’observation objective des lois naturelles et de l’expérience séculaire, en somme que l’empirisme organisateur que nous a enseigné Charles Maurras. 
                                                                                                                        Michel Fromentoux 

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