Des réseaux sociaux au porno : la puterie est à l’ordre du jour 

Des réseaux sociaux au porno : la puterie est à l’ordre du jour 

Il est un avilissement dont on ne mesure pas encore toutes les retombées, à savoir la prolifération de profils de très jeunes filles sur des réseaux sociaux toxiques de bêtises, mais assez innocents encore, où ces demoiselles réalisent ce qu’elles ont toujours aimé faire : des chorées.

Mais des chorégraphies sans grandes conséquences, encore que les prédateurs abondent sur ces applications affectionnées des enfants en pleine floraison, telle que l’usine à crétins Tik Tok. Tenues légères, sportives, moulantes, danses, lascivité, ces choses habituellement sous la garde jalouse des mamans et des studios de danse s’exposent maintenant aux regards du monde avec tous les périls qu’ils impliquent.

La sexualisation industrielle de cette classe d’âge n’est pourtant pas le moindre des dangers. Il y a pire, tant ces applications de téléphonie mobile semblent être les prolongements les unes des autres.

Oui, il y a pire que les risques encourus par les très jeunes filles à s’exposer au regard lubrique d’adultes pervers, dans des attitudes innocentes comme leurs douze ans (et qui n’aurait jamais dû quitter leurs chambres acidulées). Je sais qu’il est difficile de croire qu’il y ait pire que les applications comme TikTok ou Instagram qui signent pourtant la victoire du frivole, de l’anecdotique et de l’impudique, mais c’est hélas vrai. Et comme nous le disions plus avant, ces applications secondaires sont comme le prolongement des premières

Hier, avec YouTube et consorts, la réalisation de courts métrages fut mise à la portée du plus grand nombre, ce qui signa une forme de décentralisation de la télévision. Désormais, c’est carrément la production pornographique qui est confiée aux particuliers via des applications qui sont véritablement le DIY (do it yourself) du sexe tarifé. La plus connue de celles-ci met le porno à la portée de tous. Elle a pour nom Only Fans.

Grâce à elle, contre abonnement de 5€ par mois, des jeunes filles à peine majeures vendent leurs atours à des foules de vieux cochons qui font ainsi leur fortune. En quelques minutes une jeune fille qui tend sa croupe à la caméra peut ainsi amasser des dizaines de milliers d’euros.

A en croire la rumeur, cet argent facile serait en passe de transformer des centaines de milliers de nos filles en prostituées électroniques expertes en jeux anatomiques en ligne. 

L’argument de l’argent serait si puissant qu’il dissoudrait tout dissentiment. Toute réprobation est réprouvée. 

Cette putréfaction de notre jeunesse ; l’avenir de notre nation, a commencé dans les institutions, car les républiques comme les poissons pourrissent par la tête. 

La France ayant ingurgité bien des mensonges, bien des compromissions, il était fatal que le poison finisse par s’étendre à l’ensemble du corps social. Les groupes ont une physique qui n’est pas moins nécessaire que celle des corps. Les signaux de la dépravation furent donnés bien souvent depuis le sommet de la hiérarchie sociale et politique : toutes les prévarications, les concussions, les agiotages, les truandages, les trucages, les copinages furent autant de clins d’œil qui invitaient la nation à s’engager dans la voie du vice, comme le font les putains qui émoustillent le chaland au coin des rues. Le message a été reçu 5 sur 5 par le corps social.

La puterie est à l’ordre du jour dans tous les domaines. Tout est à vendre, surtout les âmes. Et s’il reste ici et là des môles de résistance à l’immoralité publique comme privée, et que la pudeur n’est pas toute entière perdue, tout putifie. 

Les mœurs pré capitalistes ne font que survivre en milieu capitaliste, où tout s’achète et se vend, à commencer par les jeunes filles. La France en la personne des gardiennes de son avenir, ses filles, est en voie de prostitution contre un plat de lentilles. Les dégâts sont considérables et irréversibles. Tout cela fragilisera durablement les capacités reproductrices du pays, devenu un clac à ciel ouvert.

Dans les tranches d’âge concernées – de 12 à 25 ans -, la putification est très avancée. On voit désormais aux abords des centres commerciaux des michetonneuses a peine majeures qui vendent leur fiak contre un téléphone ou un sac à main. 

Des michtos partout ! 

Monsieur K 

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La Nouvelle-Calédonie prise en otage par une “branche radicale” des indépendantistes

La Nouvelle-Calédonie prise en otage par une “branche radicale” des indépendantistes

Au lendemain de la treizième journée d’émeute, le bilan est lourd en Nouvelle-Calédonie : 7 personnes sont décédées, 115 policiers et gendarmes ont été blessés, et 370 personnes ont été interpellées. Des incendies violents ont éclaté à Kameré, nécessitant l’évacuation de 35 personnes, dont 7 mineurs, par la mer. Un civil a été tué à proximité des barrages du CHT. Dans le voisinage du quartier de Kaméré, les forces du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) sont toujours en train d’essayer de déloger des individus qui se sont positionnés sur des toits ces derniers jours, équipés de fusils de précision. La zone de Rivière Salée, ainsi que les communes de Païta et de Dumbéa, demeurent des « points chauds ». Les autorités ont dégagé la route de Nouville, offrant ainsi un accès à la clinique Kuindo-Magnin. Les conducteurs peuvent désormais observer l’étendue des dommages infligés au CFA (Centre de formation d’apprentis), qui a malheureusement été la cible d’un incendie et de pillages.

Plutôt , la médiathèque de Rivière-Salée, située à Nouméa, avait été incendiée dans la nuit du 18 au 19 mai 2024

Face à cette situation, la jeunesse de Nouvelle-Calédonie se demande comment (re)construire un destin commun. Lors d’une rencontre avec le président français Emmanuel Macron, une vingtaine de jeunes ont exprimé leurs doutes et leurs profondes inquiétudes depuis le début des émeutes. “Jamais, je n’y aurais cru”, a déclaré un habitant du PK6. “J’ai une bande d’amis qui se déchire actuellement à cause de ces violences. Les gens se filment entre eux avec les téléphones, on ne sait pas pourquoi et où ces vidéos vont finir. Je vis dans un profond sentiment d’insécurité.”

Une étudiante a quant à elle exprimé sa tristesse et sa colère face aux violences. “Comment construire un destin commun avec ces personnes ? La mission du dialogue est un idéal à atteindre, mais la réalité, c’est qu’il est difficile aujourd’hui de parler avec des gens de camps opposés qui refusent de s’écouter.” Dans ce contexte, on s’interroge sur la portée de la visite éclair du président Emmanuel Macron sur le caillou. Après une visite visant à rétablir la tranquillité dans le pays et à favoriser les échanges entre les élus, Emmanuel Macron a dévoilé, au cours de la nuit du 23 mai 2024, les trois “piliers” fondamentaux pour un retour à la sérénité : la sécurité, la reconstruction économique et la voie politique.

Concernant ce dernier point, à l’origine des troubles, le chef de l’État s’engage à ne “pas forcer le passage” sur la réforme constitutionnelle à condition que les barrages soient levés “dans les plus brefs délais”. S’il en est ainsi, il promet de faire “un bilan d’étape dans un mois” et espère ardemment un accord global avec les responsables politiques locaux.

Cependant, les violences continuent dans le nord de Nouméa, malgré la visite d’Emmanuel Macron. Une septième personne a été tuée le 24 mai 2024 dans la ville, pour la première fois par un policier, “pris à partie physiquement”. Les exactions se concentrent désormais dans le nord de l’agglomération, le calme revenant dans plusieurs quartiers où des commerces rouvrent. Le chef de l’État a exhorté les chefs de file indépendantistes d’appeler à “lever les barrages”, condition, à ses yeux, pour mettre fin à l’état d’urgence, qui peut être prolongé par le Parlement au-delà du 27 mai 2024. La situation en Nouvelle-Calédonie reste pour l’heure très tendue et incertaine. Les perspectives pour sortir de la crise dépendront en grande partie de la capacité des acteurs politiques locaux à trouver un accord et à rétablir la sécurité sur le territoire.

Le second sujet abordé lors de la visite d’Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie portait sur les défis économiques et la réparation suite aux dégâts causés par les émeutiers. Pour gérer cette question épineuse, la ministre déléguée aux Outre-mer
Marie Guévenoux a prolongé son séjour sur le territoire de quelques jours et une mission spéciale a été instaurée, comprenant des hauts fonctionnaires dépêchés sur place ainsi qu’une “équipe dédiée” à Paris. “La priorité sera accordée à une aide d’urgence pour le paiement des salaires, la résolution des problèmes de trésorerie des entreprises, avec des délais de paiement et des reports d’échéances, avec l’engagement des assureurs et également des prêts taux zéro pour soutenir l’ensemble des professionnels” , a déclaré le président de la République. “Ce qui sera organisé dans les prochains jours, c’est l’établissement d’un fonds de solidarité pour soutenir le secteur économique et ainsi aider les salariés, les gérants et les indépendants dans une situation critique

En parallèle, l’État mettra en place une “mesure exceptionnelle et urgente” pour la réparation des bâtiments publics, y compris les écoles et les collèges, en faveur des collectivités qui bénéficieront de dispositifs d’aide. “Un travail considérable doit être accompli pour reconstruire rapidement et de manière judicieuse. L’ensemble des acteurs devra élaborer une stratégie économique qui envisage sa diversification et l’avenir du nickel, essentiel dans le contexte actuel”,a souligné Emmanuel Macron.

Les réactions des responsables politiques locaux à la visite d’Emmanuel Macron sur le caillou ont été globalement positives. Sonia Backès, la présidente de la province Sud, a déclaré qu’il y avait “un espace pour un accord global si ces violences cessent immédiatement”. Elle s’est dite “rassurée” sur le plan politique et a souligné que la visite d’Emmanuel Macron lui avait permis de prendre conscience de la gravité de la situation. Elle a cependant insisté sur le fait que le temps de dialogue ne serait ouvert que si les barrages étaient levés et que les violences cessaient. Louis Mapou, le président du gouvernement, a quant à lui indiqué que “les réponses données nous satisfont”. Il a salué la volonté d’Emmanuel Macron de “faire un chemin ensemble” et a souligné l’importance de travailler ensemble pour reconstruire le territoire. Il a cependant précisé qu’aucun chiffre n’avait encore été avancé concernant le montant des destructions et de l’aide de l’État. Nicolas Metzdorf, le député de la seconde circonscription, a pour sa part salué “la franchise et l’écoute” d’Emmanuel Macron, tout en insistant sur la nécessité de “travailler ensemble pour sortir de la crise”.

Dans le même temps, Emmanuel Macron a exhorté le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) à demander à ses partisans de lever les barrages, mais le groupe n’a pas clairement suivi les souhaits du président. Au lieu de cela, le FLNKS
“renouvelle son appel au calme” et “demande également de desserrer l’étau”, mais précise que cela ne s’applique qu’aux principaux axes de circulation pour permettre aux Calédoniens de circuler librement de manière progressive.

La cellule de coordination des actions du terrorisme” confirme la poursuite de sa mobilisation

Le même message a été répété la veille par Christian Tein, chef de la cellule de coordination des actions de terrain (CCAT)… mais les habitants de Nouméa , CCAT signifie plutôt volontiers : “cellule de coordination des actions du terrorisme ” (NDLR), un groupe radical affilié au FLNKS. Dans une vidéo, Tein a demandé “le retrait du projet de loi sur la modification du corps électoral et l’accession du pays à la pleine souveraineté”. Il a déclaré que le groupe “reste mobilisé” et promet de “mener
la contestation jusqu’au bout”, malgré le fait qu’il ait été assigné à résidence, que le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin ait qualifié son groupe de “mafieux” et que le procureur de Nouméa ait ouvert une enquête à son encontre. Pour autant, au lendemain de la visite éclair du Président de la République ,Nicolas Metzdorf, député de la seconde circonscription est revenu le 25 mai 2024 sur sa déclaration emprunte d’optimisme. Il a livré son analyse sur les discussions qui vont s’ouvrir, dans un long message publié sur les réseaux sociaux. Les Leaders indépendantistes apparaissent bel et bien dépassés par une “branche radicale” issue de la CCAT qui ne voudrait pas d’un accord. Ainsi, les “leaders indépendantistes modérés” seraient devenus inaudibles et dépassés par cette branche qui menacerait “tous ceux qui voudront accepter de dialoguer et de taper dans la main avec nous”, faisant régner un “régime de la terreur”. On l’aura compris, à l’instar du député on admet volontiers que la quête d’un accord d’ici un mois sera “difficile, pas impossible, mais difficile”. Étant entendu que les habitants de Nouméa sont pris en otage par la CCAT.

Amaury Duplessis

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Humeur du temps

Humeur du temps

Un militant lisant le journal de l'Action Française

Bien sûr, pas encore tout-à-fait morte, la république française ! Mais déjà dans une agonie avancée ! Usée qu’elle est par une vérole congénitale, qu’aggrave chaque jour son infatigable pratique politique ! A l’œuvre et à la manœuvre, le sectarisme idéologique et la bassesse morale des hommes en lesquels cette pitoyable institution s’est incarnée avec persévérance, ceux d’aujourd’hui n’étant finalement qu’un sommet un peu plus vertigineux que d’habitude.

Oh ! Certes, l’électeur-contribuable moyen, aussi addictif à son urne que le chien à ses déjections, ne peut évidemment se rendre compte de cette vérole galopante qui entraîne tout ; gorgé d’insanités médiatiques, tiré comme un paquet inerte par tous les poncifs du jour, à quelle réflexion un peu profonde, un peu réaliste le pauvre pourrait-il se livrer ?

Mais, stupeur ! Voici que tombe la révélation du symptôme le plus mortel, révélation toute drue, imparable ! Et, qui plus est, par la voix d’un journaliste appartenant pourtant au cercle le plus étroit des nantis de la cour présidentielle. Qu’a dit ce personnage officiel ? Il a fait deux constatations, absolument révoltantes selon la logique démocratique : d’abord que la contestation de l’impôt conduisait à la contestation de l’État ; ensuite que l’État ne tenait plus qu’à un fil, et que ce fil unique est … la police.

En effet comme, dans l’État démocratique, l’impôt est supposé procéder de la sacro-sainte « volonté générale », exprimée par les élus du « peuple souverain », la contestation du premier entraîne fatalement la mise en cause du second. Or, une telle contestation fut bien le point de départ de la jacquerie qui a été menée par les « Gilets jaunes », révélant qu’il y a lieu de faire une distinction entre majorité numérique légale, relative par nature, et souveraineté populaire : sujet fascinant !

Quant à ceux qui ne se soumettraient pas à l’équivalence légale entre majorité et souveraineté, et rejetteraient ainsi la pure légalité, le pouvoir de fait n’a que la solution de les contraindre par la violence ; et il est vrai que la police est la forme la plus primaire, la plus brutale, de cette violence ; comme on ne résout rien en la dissimulant sous le nom de force, on entre de toute façon dans le cycle du despotisme démocratique, qui ne se distingue en rien de la tyrannie d’un seul.

A l’image du fil auquel tient l’État moderne, et qui serait la police, on peut préférer l’image de la
colonne, car le rôle de support institutionnel à l’actuel pouvoir de fait est partagé entre deux institutions qui, au service du gouvernement, exercent la violence contre les citoyens : le gendarme et le percepteur, inséparables et complémentaires, colonnes tutélaires de la moderne tyrannie, les Jakin et Boaz du temple républicain en quelque sorte ! Mais l’homme a toujours su qu’il n’y avait que la violence qui puisse s’opposer à la violence !

Philippe Champion

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Géopolitique : De Chateaubriand à Mackinder et Brzezinski

Géopolitique : De Chateaubriand à Mackinder et Brzezinski

Un drapeau russe et un drapeau de l'UE

On connaît le Mémoire adressé en 1828 par Chateaubriand à son ministre des Affaires étrangères, dans lequel après avoir déclaré qu’« il y a sympathie entre la France et la Russie », il commente que, « placées aux deux extrémités de l’Europe », n’ayant ni frontières communes, ni terrain belligène, ni différends économiques, alors que « les ennemis naturels de la Russie (les Anglais et les Autrichiens) sont aussi les ennemis naturels de la France », et ainsi, qu’« en temps de paix le cabinet des Tuileries reste l’allié du cabinet de Saint-Petersbourg, et rien ne peut bouger en Europe » et qu’ « en temps, de guerre, l’union des deux cabinets dicte des lois au monde. »

Cette observation, vieille de 200 ans mérite quelque attention. Remarquons d’abord qu’en ce qui concerne la Russie et ses « ennemis naturels », Chateaubriand met sur le même pied son opposition avec l’Autriche et l’Angleterre, ce qui n’est manifestement pas le cas. La première est d’ordre territorial, et se limite à des revendications d’influences relatives au continent européen ; mais, quoi que limité, géographiquement et chronologiquement, cet antagonisme-là fut toutefois ce qui lança l’engrenage diplomatique ayant conduit au premier conflit mondial.

Plus importante, plus radicale, l’opposition entre l’Angleterre et la Russie, elle, révèle le heurt géopolitique fondamental entre puissance maritime et puissance continentale ; c’est-à-dire qu’elle relève d’un conflit global d’impérialismes, où toute extension, de quelque nature qu’elle soit, de l’une des puissances constitue une menace directe envers l’autre ; c’est par là que s’explique la politique britannique à l’égard de la Russie, tout au long du XIXème siècle ; déjà une politique de containment, comme disent aujourd’hui les Anglo-saxons, un endiguement systématique de l’expansion russe. Pour Jacques Bainville, c’est un « dogme diplomatique anglais » que « d’empêcher la Russie d’arriver à Constantinople » , c’est-à-dire de faire en sorte que la plus grande puissance continentale ne s’empare pas, avec la maîtrise des détroits, d’un élément-clef de la puissance maritime ; et parce que la France, tout en possédant une forte présence maritime, a joué longtemps un rôle de premier plan sur le continent européen, là aussi se trouve l’origine de la vigilante hostilité britannique à un rapprochement franco-russe, depuis les tentatives inabouties de Pierre-le-Grand : l’union de ces deux puissances était trop lourde de périls pour l’Angleterre, et ce fut ainsi pour elle une sorte de garantie que de parvenir à entraîner le Second empire français dans l’absurde Guerre de Crimée.

Mais, s’il faut constater que l’équilibre géopolitique européen et mondial s’est modifié ces deux derniers siècles, c’est toutefois selon une cohérence logique selon la situation précédente que les anciennes oppositions historiques se manifestent aujourd’hui. En premier lieu, à l’Autriche de l’équilibre européen des traités de Vienne s’est substituée l’Allemagne, devenue la puissance continentale majeure. Ensuite, l’Angleterre de notre analyste de 1828 a abandonné sa place de première puissance maritime aux Etats-Unis d’Amérique, dont elle se contente d’être le second de ce côté-ci de l’Atlantique. Bascule stratégique à l’origine d’une nouvelle configuration à laquelle correspond dès lors une nouvelle question : l’Allemagne et les Etats-Unis peuvent-ils être considérés à leur tour aujourd’hui, à un niveau équivalent à celui de 1828, comme les « ennemis naturels » communs à la Russie et à la France ? Et, en conséquence, l’alliance de ces deux derniers pays obéit-elle à la même logique ?

Sur notre continent, il n’est pas douteux que l’Allemagne, unifiée au bénéfice de la Prusse en 1871, du fait de la diplomatie idéologique de Napoléon III et de sa défaite militaire, unité affermie par le « mauvais traité » de Versailles, a été pour la France un ennemi beaucoup plus radical que ne l’était l’Autriche sous la Restauration.

Jacques Bainville

Là encore, les analyses de Jacques Bainville, que l’Action française a constamment réitérées, et qu’ont confirmées les origines du deuxième conflit mondial, l’ont dramatiquement démontré . Mais, la position dans le concert mondial, de la France diminuée, corrompue, asservie et maintenant ridicule de la république macronarde, n’est plus la position de force où se trouvait il y a deux siècles la France de Charles X, alors souveraine dans ses choix politiques.

Et si l’existence d’une prétendue « Union européenne », intégrant à la fois la France et l’Allemagne, modifie, pour un temps, la nature de la relation antinomique entre les deux pays, on voit bien, malgré le mythe, indéfiniment ressassé, du « couple franco-allemand », que tant en matière stratégique qu’en matière énergétique, par exemple, l’Allemagne nouvelle poursuit un chemin propre, loin des intérêts français, ces intérêts vitaux qu’est bien incapable de sauvegarder, et même de comprendre, la coterie des ineptes et des vendus qui se sont emparés de l’Etat ; serait-il d’ailleurs raisonnable aujourd’hui de ne fonder une politique étrangère en Europe que sur la seule hypothèse que ne puissent jamais ressurgir des antagonismes franco-allemands beaucoup plus traditionnels ?

Que les Etats-Unis d’Amérique se soient substitués à l’Angleterre comme la grande puissance impérialiste maritime, et qu’ils aient repris à leur compte ses intérêts globaux, est d’une autre importance ; et c’est compte tenu de cet état de fait que la théorie du « Heartland » du géographe anglais Mackinder (1861-1947) offre des ouvertures nouvelles pour une évaluation de situation, où une diplomatie française digne de ce nom, c’est-à-dire d’abord souveraine, pourrait avoir un rôle essentiel. En utilisant la projection cartographique polaire , Mackinder fait apparaître notre planète comme une totalité, où les masses se répartissent d’une façon toute différente de la projection de Mercator (si pratique pourtant à bien d’autres égards). De cette totalité, au sein d’un océan mondial recouvrant la plus grande partie de la surface totale, émerge une « île mondiale », composée des continents, l’Eurasie et l’Afrique, avec ses « îles périphériques », que sont les Amériques et l’Australie.

Au XVIème siècle, le navigateur anglais Walter Raleigh affirmait : « Qui tient la mer tient le commerce du monde ; qui tient le commerce du monde tient la richesse du monde ; qui tient la richesse du monde tient le monde lui-même ». A cette « maritimisation » de la puissance, que l’Angleterre a si bien maîtrisée durant des siècles, Mackinder oppose l’emprise continentale que représente selon lui le coeur de l’« île mondiale », qu’il appelle le « Heartland », estimant que c’est de la maîtrise de cette zone que dépend désormais davantage la domination du monde. Or, la projection polaire fait clairement apparaître que ce « Heartland » est essentiellement la vaste étendue qui s’étend de l’Europe centrale à la Sibérie occidentale, rayonnant sur la mer Méditerranée, le Proche-Orient et, au-delà, sur l’Asie du Sud et la Chine.

Ainsi, la plaine ukrainienne, domaine exclusif de la puissance russe pendant des siècles, peut être considérée comme l’espace central de mobilité par excellence, permettant les mouvements de troupes rapides, comme le furent par exemple, les ruées des Tatars ; pour utiliser un concept de Clausewitz, on aurait là, le « centre de gravité » de la bataille mondiale ; et il faudrait alors dire : « Qui tient l’Europe orientale tient le « Heartland », qui tient le « Heartland » domine l’île mondiale, qui domine l’île mondiale domine le monde ». En somme, la domination de l’Eurasie cristalliserait le nouveau rapport de forces opposant les puissances maritimes aux puissances continentales, dictant alors d’impérieux choix géostratégiques. C’est ainsi, qu’à la suite des réflexions impérialistes étatsuniennes de Zbigniev Brzezinski, conseiller écouté du président Carter, et maître à penser de l’État profond , le « Heartland », est clairement devenu l’obsession des Etats-Unis, qui se trouvent désormais face à deux défis, étroitement liés.

D’abord, défi d’une alliance germano-russe, ou franco-russe, ou … européo-russe, y compris seulement économique ; dans la logique de la politique anglaise du XIXème siècle, le choix est alors de mettre en œuvre tous les moyens destinés à couper la Russie de l’Europe occidentale, Ensuite, défi de la suprématie russe sur la plaine ukrainienne, charnière de la puissance du « Heartland » : « Sans l’Ukraine ‒écrit Brzezinski‒ la Russie cesse d’être un empire en Eurasie » ; d’où le choix correspondant de la repousser vers l’est, éloignant ainsi le dangereux centre de gravité.

Mais, inscrite clairement dans une perspective eschatologique, de la même famille que les élucubrations manichéennes de Francis Fukuyama sur la « fin de l’histoire », et la certitude de la domination finale des Etats-Unis, incarnation du Bien, contre toutes les forces du mal, l’analyse de Brzezinski entraîne une série de conséquences difficiles à maîtriser. Car, à force de repousser la Russie vers l’est, on la rapproche fatalement de la Chine, ce que Brzezinski ne souhaitait évidemment pas. Aujourd’hui, sur la base de l’entente russo-chinoise, la densité du projet de réseau des « nouvelles routes de la soie », intégrant le « corridor sud » qui se propose de relier les anciennes républiques soviétiques d’Asie centrale à l’Europe, souligne à la fois la pertinence des vues de l’observateur anglais, et le danger que ce projet fait peser sur les prétentions étatsuniennes. D’autant plus que la Russie, quoiqu’on fasse, demeure largement une puissance européenne, ce qui laisserait sa place à une France redevenue souveraine.

Cela dit, la mondialisation en cours peut orienter vers des évaluations alternatives de la géopolitique. La maîtrise de la ceinture littorale, ce « bord du monde », qui enserre le « Heartland », assure-t-elle au contraire la primauté de la puissance maritime sur la puissance terrestre ? Permet-elle de maintenir une pression efficace sur le « Heartland » ? Déjà à l’œuvre sur le continent européen, par guerre en Ukraine interposée, les Etats-Unis tendent en même temps, contre la doctrine de Monroe, à se donner une capacité de projection illimitée, en prenant pied, par les centaines de bases militaires qu’ils ont installées à travers le monde, hors de leur propre environnement continental et maritime, afin de contrôler les flux de toute nature.

Monde multipolaire

Et de la même façon que l’Angleterre des siècles passés, les Etats-Unis sont appelés à se heurter à la France qui a acquis entre temps un atout géostratégique considérable que ne connaissait pas notre dernière monarchie légitime, et dont il faut maintenant tenir compte. Avec le deuxième domaine maritime du monde, ce n’est pas seulement comme partenaire de la Russie sur le continent européen que la France pourrait jouer un rôle essentiel ; c’est aussi par l’adjonction du potentiel maritime que constitue sa ZEE (zone économique exclusive), garantie depuis 1982 par l’accord de Montego Bay.

Philippe Champion

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6 février : les raisons d’un échec 

6 février : les raisons d’un échec 

Emeutes du 6 février 1934

L’Action Française doit se souvenir mais cesser de célébrer ses échecs. Pourquoi les manifestations de janvier et février 1934, dont celle du 6 février ont-elles échouées ? Maurice Pujo, après avoir conduit toute la campagne de l’AF sur l’affaire Stavisky en donne l’explication : sans une Action Francaise suffisamment forte, l’union des patriotes est stérile. 

À force de le répéter, les gens du Front populaire ont fini par croire que le Six Février était le résultat d’une terrible conjuration tramée de toutes pièces par d’affreux « fascistes » contre les institutions républicaines.

Rien ne correspond moins à la réalité. Le 6 Février a été, à son origine, le sursaut national le plus spontané, le plus pur d’arrière-pensées. Il a été la révolte de l’honnêteté et de l’honneur français contre un scandale qui était une des hontes naturelles et cachées du régime : le pillage de l’épargne sans défense avec la complicité des gouvernants qui en ont la garde. 

Sans doute, ce scandale a été mis en lumière, développé, « exploité », si l’on veut, par des patriotes conscients qui étaient les hommes de l’Action française. Là-dessus, M. Bonnevay, président de la Commission du Six Février, ne s’est pas trompé lorsqu’il nous a désignés comme les responsables de la mobilisation de l’opinion et de la rue.

C’est nous qui avons publié les deux fameuses lettres Dalimier qui avaient été, aux mains de Stavisky, les instruments de l’escroquerie. C’est nous qui, par nos premières manifestations, avons chassé du ministère ce Dalimier qui se cramponnait. C’est nous qui, pendant trois semaines, encadrant tous les patriotes accourus à nos appels, avons fait à dix reprises le siège du Palais-Bourbon. C’est nous qui, par cette pression sur le gouvernement et les parlementaires, avons arraché chaque progrès de l’enquête, empêché chaque tentative d’étouffement. C’est nous aussi qui avons publié la preuve de la corruption d’un autre ministre, Raynaldi, et c’est nous qui, en rassemblant des dizaines de milliers de patriotes, le 27 janvier, au centre de Paris, avons chassé le ministère Chautemps qui cherchait à se maintenir […]

Tenter le coup ?

Dira-t-on que nous envisagions le renversement du régime ? Eh ! nous ne cessons jamais de l’envisager ! Nous avons, dès nos débuts, proclamé que nous formions une conspiration permanente pour la destruction de la République, cause organique de nos maux, et pour la restauration de la monarchie, qui seule pourra les guérir.

Mais, en menant la chasse aux prévaricateurs complices de Stavisky, nous n’avions pas visé, de façon préconçue, cet heureux événement. Il y avait des services immédiats à rendre à la France ; nous les lui rendions. Si, au terme de cette crise, la restauration de la Monarchie pouvait être tentée, nous n’en manquerions certes pas l’occasion. C’est seulement un fait qu’il n’y a pas eu d’occasion parce que les conditions nécessaires ne se sont pas trouvées réunies.

C’est ce que nous devons répondre à ceux qui, nous faisant le reproche inverse de celui de M. Bonnevay, estiment que nous aurions dû « tenter le coup ». Il y avait sans doute – ce qui est important – un malaise incontestable qui, au-delà des hommes au pouvoir, était de nature à faire incriminer le régime. Il y avait même, à quelque degré, dans l’esprit public, un certain état d’acceptation éventuelle d’un changement. Il y avait aussi l’inorganisation relative et le sommeil des éléments actifs chez l’adversaire socialiste et communiste. Mais ces conditions favorables, en quelque sorte négatives, ne pouvaient suppléer à l’absence de conditions positives indispensables pour avoir raison de cette chose solide par elle-même qu’est l’armature d’un régime resté maître de son administration, de sa police et de son armée. Et il faut un simplisme bien naïf pour s’imaginer qu’en dehors des jours de grande catastrophe où les assises de l’État sont ébranlées, comme au lendemain de Sedan, le succès peut dépendre d’un barrage rompu…

Pourquoi Monk n’a pas marché

Ce qui a manqué au Six Février pour aboutir à quelque chose de plus substantiel que des résultats « moraux », c’est – disons-le tout net – l’intervention de ce personnage que Charles Maurras a pris dans l’Histoire pour l’élever à la hauteur d’un type et d’une fonction, l’intervention de Monk. Un Monk civil ou militaire qui, du sein du pays légal, étant en mesure de donner des ordres à la troupe ou à la police, eût tendu la main à la révolte du pays réel et favorisé son effort. Un Monk assez puissant non seulement pour ouvrir les barrages de police, aussi pour assurer immédiatement le fonctionnement des services publics et parer à la grève générale du lendemain.

La question de ce qu’on a appelé à tort l’échec du Six Février se ramène à celle-ci : pourquoi Monk n’a-t-il pas marché ?

Répondra-t-on qu’il n’a pas marché parce qu’aucun Monk n’existait ? Il est certain que personne ne s’était désigné pour ce rôle. Mais c’est essentiellement un domaine où le besoin et la fonction créent l’organe. Il y aurait eu un Monk et même plusieurs si les circonstances avaient été telles qu’elles pussent lui donner confiance.

Certains s’imaginent qu’ils décideront Monk par la seule vertu de leurs bonnes relations avec lui et dans quelques conciliabules de salon. Singulière chimère ! Monk éprouve très vivement le sentiment de sa responsabilité. Ce n’est qu’à bon escient qu’il acceptera les risques à courir pour lui-même et pour le pays et il a besoin de voir clairement les suites de son entreprise. Devant apporter une force matérielle qui est tout de même composée d’hommes, il a besoin de pouvoir compter, pour le soutenir, sur une force morale assez puissante. Il ne réclame pas de civils armés – c’est là l’erreur de la Cagoule – qui doubleraient inutilement et gêneraient plutôt les soldats, mais il veut trouver autour de lui, lorsqu’il descendra dans la rue, une « opinion » claire, forte et unie.

Et cela n’existait pas au Six Février. Si les manifestants étaient unis par le sentiment patriotique et le mépris de la pourriture politicienne, ils n’avaient pas d’idée commune sur le régime qui conviendrait à la France pour la faire vivre « dans l’honneur et la propreté ». De plus, les rivalités de groupes et les compétitions des chefs empêchaient même que, séparés dans la doctrine, ils pussent s’unir dans l’action.

Depuis le début de l’affaire Stavisky jusqu’au 27 janvier où notre manifestation des grands boulevards renversa le ministère Chautemps, il y avait eu, dans l’action, une direction unique : celle de l’Action française. C’est à ses mobilisations que l’on répondait ; c’est à ses consignes que l’on obéissait. (On lui obéit même le jour où, en raison de la pluie et pour épargner un service plus pénible à la police, nous renonçâmes à la manifestation) Mais, à partir du 27 janvier, devant les résultats politiques obtenus et ceux qui s’annonçaient, les ambitions s’éveillèrent, et les groupements nationaux préparèrent jalousement, chacun de son côté, leur participation à une action dont ils comptaient se réserver le bénéfice. Cette agitation et cette division ne firent que croître, après la démission de M. Chiappe, préfet de police, survenue le 3 février.

Aucune entente

La Commission d’enquête a cherché un complot du Six Février. Mais il n’y avait pas un complot pour la bonne raison qu’il y en avait cinq ou six qui s’excluaient, se contrariaient et se cachaient les uns des autres. Il y en avait dans tous les coins et sur les canapés de tous les salons. On peut se rendre compte qu’il n’y avait aucune entente entre les groupes divers en examinant les rendez-vous qu’ils avaient donné pour la soirée historique, et les dispositions qu’ils avaient prises, sans parler des manœuvres qu’ils firent et dont à peu près aucune n’était d’ailleurs préméditée.

Si, par impossible, les patriotes l’avaient emporté dans de telles conditions, s’ils avaient chassé le gouvernement et le parlement, le désaccord entre eux n’aurait pas manqué d’apparaître presque aussitôt et les gauches vaincues n’auraient pas tardé à reprendre le pouvoir.

C’est à quoi le Monk inconnu, le Monk en puissance, devait songer. C’est pourquoi il s’est abstenu d’une intervention qui aurait été stérile. C’est pourquoi la journée du Six Février n’a pas donné de plus grands résultats.

Maurice Pujo

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Blocages paysans : contre le paysanicide

Blocages paysans : contre le paysanicide

Blocage des paysans 2024
Blocage d’une autoroute par les paysans

Dans les pays d’Europe sous domination judéo-capitaliste avancée – France, Allemagne et Pays-Bas – le monde paysan a été presque entièrement liquidé depuis le début de l’Occupation américaine et de l’Épuration. Cette destruction de la paysannerie française aura été un phénomène composite. Ce fut un savant mélange d’exode rural, de mécanisation, de remembrement, de concentration des exploitations, de monoculture, d’endettement, de subventions, d’effondrement des prix, de jachères, de libéralisation du marché intérieur et de mondialisation des cours des denrées.

Ce fut encore l’invasion de la chimie, l’artificialisation des procédés de production pour passer de la paysannerie à l’industrie agricole et sa cohorte de nécrotechnologies: pesticides, fongicides, détergents, hormones de croissance, perturbateurs endocriniens, métaux lourds et cancérigènes. Ce furent encore la vente à perte, les marges arrières de la grande distribution, le pillage des intermédiaires et des courtiers, la destruction des récoltes (le fameux retrait) pour le maintien des prix, l’inflation normative et réglementaire, le totalitarisme des coopératives, le racket bancaire. Ce furent la PAC, les accords de libre-échange, la culture des subventions.

Ce fut la solitude de l’agriculteur, les enfants qui ne reprennent pas, le vieillissement de la profession : plus de la moitié sont âgés de 50 ans ou plus1.

Le suicide souvent, au bout du chemin, la mort toujours…

Lorsque j’étais adolescent, la France comptait encore 2% d’agriculteurs, soit 1 200 000. Ils ne sont plus aujourd’hui que 400 000 pour nourrir un pays de soixante-dix millions de Français et d’étrangers. L’artificialisation, la mécanisation, l’industrialisation par les “apports” de la chimie expliquent en partie cette baisse. Mais cette approche descriptive et fataliste est en réalité une entreprise de naturalisation de phénomènes qui n’avaient rien d’inéluctables. Tous ces phénomènes conjugués qui conduisent à la destruction progressive de la paysannerie française furent les résultats prévisibles de politiques publiques constantes.

L’habileté de ces manœuvres qui s’étendent sur un temps très long ne peut faire oublier que ce fut d’abord une intention. Il serait temps que les Français et plus largement les Européens commencent à se demander “Qui” les veut morts…

L’Allemagne dernière chance de la France.

Ce n’est pas le moindre des paradoxes que sous la plume d’un vieux militant d’Action Française on en vint à lire que l’Allemagne est peut-être la dernière chance de la France. En effet, c’est de là, à la suite des premières secousses aux Pays-Bas, qu’est né le mouvement agricole qui enflamme toute l’Europe, de l’Espagne à la Pologne. Souhaitons que ces révoltes s’élargissent à d’autres secteurs professionnels : camionneurs, artisans, taxis, etc.

Ce mouvement pourrait bien devenir ce qu’auraient dû être les Gilets Jaunes. Un immense mouvement d’insurrection nationale et populaire devant les destructions continues commises par les oligarchies prédatrices, satellisées autour du Judaïsme politique, noyau nucléaire du pouvoir de l’étranger en France.

L’oligarchie judéoforme, avec ses loges, ses clubs, ses réseaux de sodomites – nouvel État confédéré tout puissant – ne hait rien de plus que le monde rural, avec ses accents, ses patois, ses bourrées…

C’est eux qui après avoir tué la paysannerie, massacrent la ruralité, en poussant les entrepreneurs agro-industriels au suicide. Il s’en tue deux par jour dans ce pays de Cocagne.

Guerre en Ukraine et crise agricole

La guerre de l’Otan contre la Russie est l’une des causes de cette énième crise du monde agricole. Le renchérissement de l’énergie et des combustibles a certes été décidé dans le cadre des politiques pseudo environnementales et malthusiennes de l’Occupation à Bruxelles comme à Davos, mais il est aussi conséquent à la flambée du prix du gaz qui sert d’indice aux factures du marché énergétique européen.

L’importation de denrées venues d’Ukraine en soutien au régime de faillite et de corruption de la Kiev de l’Otan a également effondré les cours de la volaille par exemple. Ce sont 230 000 tonnes de volailles ukrainienne qui ont été importé dans l’Union européenne cette année soit 100% de plus qu’il y a deux ans.

Le chaos s’étend à tous les champs : militaire, diplomatique, économique, énergétique, agricole.

Cette guerre touche toute l’Europe mais elle vise d’abord et avant tout l’Allemagne.

Son secteur industriel fut également ciblé par l’attaque terroriste sur les gazoducs NordStream 1 et 2. Biden avait annoncé à mots à peine voilé que pour séparer l’Allemagne et la Russie qui ont fusionné leurs économies durant les 25 dernières années, ce type d’opérations était au programme.

Les agriculteurs Allemands ont donc été les premiers touchés. C’est au tour aujourd’hui des Français.

Mouvement en péril

Le volcan agricole s’est réveillé. Il sera difficile désormais de faire que les coulées de laves ne sortent pas de leur lit.

Pourtant plusieurs périls menacent : le tempérament gaulois de nos agriculteurs qui risquent de se diviser sur des contradictions internes au monde agricole.

Les éleveurs n’ont pas exactement les mêmes intérêts ni les mêmes revendications que les céréaliers et ainsi de suite.

Le matérialisme des Français, avilis par 230 ans de révolution et de république, 70 ans de consumérisme et d’irréligion.

Pour peu que le gouvernement mène bien ses négociations en concédant des avantages matériels, beaucoup de ces blaireaux rentreront chez eux boulotter les crédits fiscaux concédés par un comitatus aux abois. Le moindre des périls d’un tel mouvement est son impolitisme et son absence de chefs formés et porteurs des idées claires du nationalisme intégral.

C’est là que nous avons un rôle à jouer en infusant le nationalisme intelligent dans les milieux agricoles, mais aussi chez les pêcheurs, les viticulteurs, dans les mouvements culturels localistes et autonomistes, du Béarn à l’Alsace, de Corse à la Bretagne.

Nationalistes, soyons comme le levain dans la pâte, allons sur les points de blocages et propageons la saine doctrine, nommons et désignons l’ennemi et ses complices après avoir fait sauté un bouchon, pour célébrer ces retrouvailles de la France avec elle-même. Et ne perdons pas de vue que rien ne se fait en quelques jours et que tous nos actes au service du Bien commun s’additionnent.

Nous aurons ainsi, un jour pas si lointain, du vin aux vignes.

Sébastien Kerrero (Monsieur K)

  1. Insee Focus n 212, paru le 23/10/2020. Les agriculteurs : de moins en moins nombreux et de plus en plus d’hommes. ↩︎
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