Pour une politique étrangère au service de l’intérêt national

Pour une politique étrangère au service de l’intérêt national

Parmi les quatre (ou cinq, (selon la façon dont on les définit)) fonctions régaliennes dont la Cité est investie, la politique étrangère jouit d’une primauté absolue. Elle est clairement première par son objet, la Cité ne pouvant en effet connaître ni paix civile, ni justice, ni finances ordonnées, c’est-à-dire aucune des composantes de l’ordre, sans lequel ne peut se réaliser le Bien commun, si, au préalable, n’ont pas été établies des frontières sûres. C’est donc aux menaces extérieures, pesant sur la Cité, que la politique étrangère doit faire face. 

Quant aux moyens, politique étrangère signifie d’abord diplomatie, mais celle-ci ne peut avoir d’existence réelle, d’efficacité pratique, que si elle dispose de l’ultima ratio qu’est la force des armes ; du temps, pas si lointain où, communiquant la culture avec le savoir, l’école de la République enseignait le latin au collège, les élèves connaissaient tous l’adage « si vis pacem, para bellum », qui apparaissait comme une évidence de simple bon sens[1].

Il n’y a donc qu’une pure analogie de contamination morale à qualifier en bien ou en mal les décisions de politique étrangère, qui ne sont efficaces que par rapport à leur objet ainsi défini, ou inutiles et a fortiori mauvaises, que par rapport à ce même objet ; il n’y a là, il ne peut y avoir là, aucune espèce de morale ce qui est d’un autre ordre. On pense au mot de Chamfort : « On ne joue pas aux échecs avec un bon coeur ».

Pour souligner cette primauté absolue de la politique étrangère, on peut, dans une plus large mesure, suivre Carl Schmitt, selon lequel la spécificité du politique, et ce à quoi se ramènent les actes et motivations qui en relèvent, est la différentiation de l’ami et de l’ennemi. Même si l’on peut mitiger la priorité absolue, établie par le philosophe rhénan, entre les présupposés du politique, c’est un fait que la désignation de l’ennemi, en même temps qu’elle se trouve à la base de l’agir en quoi consiste proprement la politique, rend compte également de l’être politique. Julien Freund, dans son Essence du politique, enseigne qu’« il n’y a de politique que là où il y a un ennemi réel ou virtuel » ; réel ou virtuel, parce qu’il s’agit essentiellement d’une altérité par rapport à soi, n’impliquant donc pas forcément une relation intrinsèquement polémogène. Cette reconnaissance et cette désignation sont un nécessaire et irremplaçable facteur d’union civique, dans son 1984, où il conçoit un gouvernement mondial, Georges Orwell crée de toutes pièces, l’ennemi extérieur, ennemi supposé réel, contre lequel sont organisées et entretenues toutes les haines, cristallisant et orientant contre lui, les aspirations naturelles à la violence. On reste bien ainsi dans le politique comme pluviversum première des essences permettant de définir la nature humaine. Cela dit, dans le monde concret, pour que la désignation de l’ennemi réel (ou d’ailleurs de l’allié) obéisse à la rationalité conforme au Bien commun, encore faut-il qu’elle puisse être effectuée en toute liberté ; et donc que celui ou ceux, à qui incombe cette importante décision, qui engage l’avenir de la Cité, ne fasse pas d’erreur sur l’identité du ou des ennemis potentiels. On en vient donc clairement à la souveraineté car, à l’évidence, seul l’intérêt national peut légitimement dicter sa loi dans la désignation de l’ennemi, et ce n’est évidemment pas au voisin de nous le dire. D’où la nécessité de l’absolue autonomie du choix des alliances diplomatiques, et a fortiori, de la décision de guerre, pour la même raison d’intérêt national ; un tel choix ne saurait évidemment être fait en fonction de considérations idéologiques ou morales, qui ne concernent en rien la politique. Léon Daudet, qui accompagnait son père aux eaux de Lamalou, rapporte les propos de l’historien et linguiste Auguste Brachet, curiste lui-même : « En matière de politique extérieure, je ne hais ni je n’aime. Je regarde où est l’avantage de mon pays, voilà tout ». Restant sauves les sympathies que chacun peut éprouver pour tel ou tel peuple, pour tel ou tel Etat, il y là une excellente anticipation de la formule maurrassienne : « La France, la France seule ! » On peut donc dire que, par sa nature même, la politique étrangère est le lieu éminent de la souveraineté et, de ce fait, la pierre angulaire du Bien commun.

Au contraire, chercher à imposer partout ses propres principes idéologiques, et se donner le droit d’infliger des sanctions à ceux qui ne veulent pas s’y soumettre, prendre parti dans des querelles, sans rapport avec le bien général des gens du pays, prétendre construire un monde meilleur, et, pour ce faire, intervenir dans les affaires des autres, n’est absolument pas l’objet normal de la politique étrangère ; en même temps qu’une confusion des essences (on se reportera aussi à ce sujet au lumineux enseignement de Julien Freund), il y aurait là, avec la manifestation d’une vanité démesurée, un détournement destructeur de la finalité de l’action politique !

            Dans son Histoire de deux peuples, Jacques Bainville fait remarquer que, rompant avec la sage et prudente tradition diplomatique de la Monarchie française, la Révolution s’engagea dans la voie périlleuse des guerres idéologiques ; dès lors ‒à l’exception des brèves années de la Restauration et de la Monarchie de juillet‒ « la question des rapports avec l’étranger ne (fut) plus réglée d’après les intérêts de la France, mais d’après des sentiments et des théories ». C’est en application de ce dévoiement que l’on vit un Napoléon III, dévot enthousiaste et borné, de « l’Evangile de Sainte-Hélène », manipulé par Bismarck, favoriser de toute les façons possibles l’unité allemande, après l’unité italienne, conduisant ainsi une politique de destruction de l’équilibre européen, alors fondé sur les traités de 1815 (suite de ceux de 1648) et, en conséquence, d’affaiblissement de la France.  En approuvant ardemment cette politique, commente Bainville, qui en juge d’après les résultats qu’elle a eus pour nous, ce n’est jamais « d’aussi bon coeur et avec autant d’irréflexion », que les Français ont crié : « Vive ma mort ! » Inéluctable conséquence de Sadowa ‒résume-t-il‒ « Sedan est la contrepartie de Bouvines ».

 Au fait primordial de la souveraineté, avec les conséquences qu’elle entraîne quant aux choix à faire, s’ajoutent deux autres éléments, essentiels à toute politique étrangère digne de ce nom. D’abord, c’est un fait que le péril n’est jamais unique. Par ses actes, ou par ses ambitions annoncées, un ennemi peut se désigner lui-même ; ce fut le cas avec l’Allemagne de Hitler qui, dès 1925, par son Mein Kampf, fit clairement savoir, face à l’aveuglement criminel des pacifistes à la Briand ou à la Blum, quel sort il entendait réserver à la France du traité de Versailles. Mais il faut surveiller aussi celui qui peut éventuellement nuire ; et comme, répétons-le, la politique n’a rien de commun avec la morale, c’est bien sur l’intérêt du pays et sur lui seul, que les conflits, comme les alliances, peuvent se fonder. Une chose est de mal évaluer cet intérêt à un moment donné, Louis XIII en 1632, Louis XV, lors de la première guerre de sept ans (selon Bainville), car on peut alors, se reprendre, mais c’en est une d’une tout autre gravité, de partir dans des fantasmagories idéologiques. Pour la même raison et dans la même logique, le second élément est qu’alliances et défense ne se préparent pas seulement pour le lendemain imminent, mais doivent aussi, pour la vie de la Cité, se projeter dans la durée ; si la communauté politique est faite pour exister dans l’espace, elle l’est aussi pour durer dans le temps. Et, on le sait : les erreurs se payent pendant longtemps, les erreurs politiques plus longtemps que les autres !

            A partir de ces considérations générales la question qui s’impose aujourd’hui est de savoir où en est la France dans laquelle nous vivons, en matière de politique étrangère. La réponse est qu’à peine plus d’un siècle et demi après Sadowa, sous nos yeux, au mépris de l’expérience historique, les gouvernements républicains se succèdent sur la voie de la trahison de nos intérêts et que les Français n’ont pas renoncé aux illusions mortifères, qui ont produit tant de désastres. Aussi, les Sedan qui se préparent sous la conduite des mauvais chefs qu’ils se sont donnés, n’ont pas fini de les ruiner, de les tuer ; en cette fin de l’an de disgrâce 2022, on peut redonner la plus fâcheuse actualité à la question toute simple posée par Maurras, dans l’Examen introductif de l’édition définitive de son Kiel et Tanger : « Oui ou non, la République peut-elle avoir une politique extérieure ?»

            A l’évidence, le manichéisme puéril qui semble aujourd’hui la base de toute réflexion de politique étrangère, et dont on obnubile les cerveaux dociles des Français, couplé avec la servilité face aux idéologies dominantes et la soumission à l’Alliance atlantique, mettent la France de Macron dans l’incapacité de servir le Bien commun. Il suffit d’entendre ce lamentable personnage ‒le même qui, tout récemment, appelait de ses vœux l’instauration d’un « ordre mondial unique »‒ inciter les Français à « payer le prix de la liberté » face à « l’attaque brutale » attribuée à Poutine, et de « payer le prix de la liberté » pour soutenir l’Ukraine. Les épigones macronards ne sont pas en reste : l’incompétent patenté, promoteur des sanctions qui devaient couler l’économie russe, interroge gravement : « Peut-on laisser un pays attaquer un autre pays ? C’est ce qu’a fait la Russie » ; sa nullissime cheftaine dégoise avec des trémolos émus : « La défense de nos valeurs a un prix » ; de leur côté, les médias dominants continuent leur communication sentimalo-belliqueuse à sens unique ; et une bêtasse de presse audio-visuelle regrette que les Français ne soient pas assez enthousiastes pour s’engager militairement en faveur de l’Ukraine.

            Il faut savoir raison garder. La liberté des Français est-elle menacée par la Russie ? Est-ce effectivement la leur dont ils doivent payer un prix quelconque pour l’assurer, ou bien doivent-ils payer eux-mêmes, pour l’assurer à d’autres ? Les Français sont-ils chargés d’un rôle de juge et de gendarme pour trancher sur la légitimité ou la non légitimité de telle attaque d’un pays par un autre, de juger sur le fait de savoir qui a raison ou tort dans un différend international qui ne les concerne en rien ?

 Moins borné que ses successeurs, dont certains poussèrent l’insanité jusqu’à un terme à peine croyable, l’ancien ministre des Affaires étrangères, Hubert Védrine, déplore, à juste titre, cet « humanitarisme médiatisé », obstacle majeur, selon lui, à toute politique étrangère véritable.

Quels dangers mortels font au contraire, courir à la France, les élucubrations irresponsables des politicards de la république ! On regrette que ce ne soit pas un Français de la lignée des réalistes qui nous guidèrent jadis, mais le Premier ministre hongrois qui, dénonçant la position agressive de l’U.E, exprime la position la plus raisonnable : « La politique de sanctions est un pas vers la guerre. Quiconque intervient ainsi prend position, et c’est un autre pas vers l’une des parties en guerre, en d’autres termes en direction de la guerre. » Or, on le constate avec une résignation horrifiée : les conséquences, catastrophiques pour les Français, des sanctions économiques prises contre la Russie ne semblent même pas avoir fait s’interroger quiconque, sur la capacité des moyens militaires dont disposerait la France en cas de conflit ouvert. L’inepte république de 2023 fait, avec l’internationalisme européiste et otanien, inévitablement penser à celle de septembre 1939. Aussi, est-ce bien, hélas, par la négative, qu’en 2023, il faut répondre à la question posée par Maurras en 1927.

A l’opposé, il est clairement indispensable de revenir au politique comme essence, et à la politique comme agir, c’est-à-dire de se soumettre à la nécessité de renouer avec une vision géopolitique des relations internationales, dans un cadre largement pluraliste, et ce, par rapport au seul intérêt français.

L’instauration d’un ordre mondial unique ( que souhaite qui ???), ferait ainsi sortir l’homme de ses voies, et le condamnerait à mort, à moins que ne se reconstitue plus ou moins invisiblement ‒c’est, selon Julien Freund, de l’ordre de la nécessité‒ des structures politiques parallèles.

Philippe Champion 

[1]Comme l’ordre moral s’est glissé partout, la grammaire latine préféra un jour : « Si vis pacem, cole virtutem ».

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2023 : Sus à la Synagogue de Satan

2023 : Sus à la Synagogue de Satan

L’Action Française a toujours été l’une des matrices de la résistance française : résistance à l’idéalisme allemand comme au matérialisme historique, résistance au romantisme et à l’aventurisme politique, résistance aux idoles de 1789 et au démocratisme, résistance à l’anglomanie ou au cimetière du pacifisme qui nous couchait devant l’Allemagne, résistance à la corruption de Panama comme à la subversion de Thalamas… Elle fut une école de clandestinité après la dissolution. Elle fut toujours gardienne de la légitimité antigonienne, face à la légalité du Créon républicain et de ses provocations policières. L’Action Française est encore une académie pour les résistances françaises : elles peuvent y trouver l’élucidation des temps présents.

Face aux actes meurtriers de personnages affiliés à des courants xénophobes tel que celui qui a conduit aux journées d’émeutes de la Noël 2022 – actes xénophobes qui ne cesseront de se multiplier – nous devons jeter quelques lumières sur la situation. Ces incidents ne cesseront de se multiplier, parce que l’immigration génocidaire de remplacement produit des nuisances chaque jour plus importantes, toujours plus scandaleuses. En parallèle, la critique rationnelle de l’immigration est marginalisée. L’expression de la souffrance émotionnelle que produit l’aliénation et la dépossession est socialement discréditée. L’inquiétude que produit l’insécurité culturelle est niée. La verbalisation du sentiment d’injustice criante que produit la préférence étrangère réprimée. Ces sentiments, ces opinions, ces discours sont politiquement délégitimés, socialement tus ou déniés, moralement combattus et pourchassés, légalement interdits et privés d’espaces et de canaux d’expression par la censure que pratiquent les entreprises commerciales de presse ou les nouveaux médias sociaux.

Or, quand les mots manquent, surviennent le désespoir et la violence. Donc, ces actes se multiplieront, hélas. Hélas, car il serait aisé d’en réduire le nombre en renouant avec les pratiques pluralistes de l’âge libéral. Hélas, car ces actes sont immoraux et inutiles. Pire. Nuisibles à notre cause. Inutiles, car ils ne contribuent pas à résoudre le problème de l’immigration génocidaire par remplacement et métissage. Nuisibles, car ils donnent du grain à moudre à nos ennemis qui occupent les fonctions de gouvernement pour discréditer nos raisons, notre combat et accroître encore leur répression.

Beaucoup de ceux qui se croient rangés parmi les résistants, poussés par leur plate imagination comme par une sensibilité ravagée par l’assidue fréquentation des navets hollywoodiens ont cru que notre résistance ressemblerait à un maquis futuriste, à un Empire invisible 2.0 ou à un réseau clandestin, où les pétoires et les bombes incendiaires auraient le premier rôle. Il n’en est rien.

Ce à quoi ressemble notre Résistance

Étant donnée la maigreur de nos effectifs, étant donnée la disproportion de moyens entre les protagonistes, étant donnée l’infinitésimale chance de succès et la certitude de la répression, étant donnée la sophistication technologique du contrôle et des écoutes, toute action de type « confrontation » est exclue.

Cela n’empêche pas d’exercer ses libertés fondamentales, en particulier celle de détenir légalement une arme de chasse ou de tir sportif. Mais à la fois pour des raisons morales, pour des raisons de réalisme politique et pour d’évidentes raisons de prudence, toute action de type « militaire » est à bannir absolument. Etant donné ces circonstances, notre résistance ne ressemble pas à la Chouannerie, elle ne consiste pas en des coups de mains à la Michael Collins ou à la Guillaume Tell, elle ne se concentre pas sur la bataille du Rail ou des parachutages, elle n’a pas besoin de faux papiers et de passer des lignes de démarcation. Elle n’aura pas à déjouer des drones ou à affronter des troupes d’assaut.

Notre résistance consiste à être les « fascistes » qu’ils disent que nous sommes. Être des maris et des femmes qui réalisent dans l’unité du couple monogame, fidèle et fécond, la profondeur, la dualité et la complémentarité des sexes, hommes et femmes. Notre résistance consiste à faire des familles françaises, généreuses et nombreuses. Des familles propriétaires de leur maison et de leur outil de travail. Ni salariés, ni locataires. Des familles qui assument leur fonction éducative par la transmission de la crainte de Dieu et de la Foi apostolique, de la culture des vertus romaines telles que le mépris du siècle, l’abstinence, la sobriété, la frugalité, la pauvreté de cœur et le goût pour les plaisirs simples et le bonheur vrai qui réside dans la domination du monde par la victoire sur ses passions. Il est plus que temps que la bourgeoisie catholique, où se recrute l’essentiel de la Droite – hélas – cesse de valoriser le succès économique individuel de ses rejetons, pour renouer avec l’objectif que le monde civilisé a toujours tenu pour la vraie supériorité, la domination de soi et la réalisation de son plein potentiel en donnant forme aux inspirations supérieures de l’âme.

Notre résistance c’est être séditieux en tout, mais autant que possible en règle. Tout d’abord, rompre avec le légalisme en se mettant à l’école d’Antigone, ensuite jouer avec la règle : la plupart de ce que la république maçonnique attend de nous, elle l’exige souvent sous la forme déclarative. Ne déclarez que le strict minimum, ne leur lâchez que le strict nécessaire. Défiscalisez. Chaque centime que vous versez à l’État est employé à votre destruction. Devenez autonomes et résilients, mettez-vous en réseaux. Cultivez, conservez, échangez, partagez… Soustrayez-vous autant que possible aux influences du Marché. Veillez à ce que vous faites entrer dans votre âme par vos yeux comme dans votre corps, par votre bouche. Débarrassez-vous de votre Boîte à troubadour, d’Anal+, de Netfix, d’Hollywood, des réseaux asociaux… Désabonnez-vous, désaffiliez-vous, ne payez plus, ne contribuez plus, ne répondez plus. Soyez aux abonnés absents. Mangez sainement, local, organique et de saison. Mangez à table en famille, votre cuisine après avoir rendu grâce à Dieu. Dire son benedicite fait plus pour votre identité française que 20 heures de vidéos sur le Surhomme nietzschéen. Que votre régime soit votre première médecine. Évitez les hôpitaux, les fonctionnaires de la Santé et les escroqueries en réunion de la vaccination comme du médicament.

Soutenez les bâtisseurs

R. Vachet, projet d'affiche de propagande du Centre de propagande de la Révolution nationale, Avignon, 1940-1942

Soutenez par votre fidélité comme par vos contributions financières ceux qui bâtissent. Qu’ils bâtissent des outils, un média, une institution, une école, une entreprise, soutenez-les. Ne soutenez pas ceux qui manquent de principes : quelqu’un tient un discours antichrétien, antinational, pro avortement, ? Sanctionnez-le en lui retirant votre soutien et faites-le lui savoir. Comprenez que vous êtes au milieu d’une guerre culturelle dont le but n’est rien moins que votre destruction définitive. Votre destruction est par voie de conséquence une victoire posthume sur tous vos ancêtres et une victoire par avance sur toute votre descendance.

La faille dans la muraille, le défaut dans l’armure

– Zohar II, 64b : « Le taux de naissance des chrétiens doit être diminué matériellement »

affiche grand remplacement

Approchant de leur victoire, il était inévitable que les objectifs de ceux dont l’Apôtre dit qu’ils sont les ennemis du genre humain apparaissent avec toujours plus de netteté. Le but est notre annihilation, notre réduction au zéro absolu. On a pu parler de contrôle des naissances, de maîtrise de la surpopulation, de malthusianisme, de réduction de la population, de stérilisation de masse. Il s’agit de génocide. Voilà le but. Quant aux moyens, tout ce qui favorise la stérilité, l’infécondité, la dégénérescence, l’immoralité, la dépravation, de démoralisation, les conduites à risques, la dépression, le suicide et la mort est encouragé.

Comment défaire un ennemi qui a déjà enterré bien des empires ? Il nous faut exploiter à fond la connaissance que nous avons de son plan d’action. Nous devons concentrer tous nos efforts sur la faille dans son dispositif, nous engouffrer dans la faille dans la muraille, nous devons jeter toutes nos forces dans le défaut de son armure. Nous savons quel est leur but de guerre, nous devons donc les y contrer avant de les défaire et de poursuivre sans quartier les fuyards jusqu’au dernier. Ils veulent nous faire disparaître en réduisant le nombre de nos enfants, en nous remplaçant et en métissant ce qui resteront.

Faisons donc un million de Français en 10 ans. Donnons naissance à 100 000 Français de plus par an. Que ceux qui n’ont pas encore d’enfants, se marient et fondent une famille en donnant le jour à leur premier-né. Que ceux qui ont un enfant unique lui donnent un frère ou une sœur, que ceux qui se contentent d’avoir deux enfants fassent donc un petit dernier… Que ceux qui ont déjà quatre enfants ne comptent pas à la dépense : quand il y en a pour quatre, il y en a pour cinq.

Comme les Canadiens Français, les Irlandais ou les Boers face à l’impérialisme du British israélisme orangiste, comme les Allemands du Sud face au Kultur Kampf de Berlin, à la guerre culturelle, ripostons par la prolifération de la vie et l’affirmation souveraine de notre être. Face à leurs moyens qui se compte en millions soyons des milliers, soyons des millions. Si nous donnons un million d’enfants à la France en dix ans nous ferons dérailler l’agenda du Nouvel ordre mondial et de la Grande réinitialisation. Ce million de Français enfantera de 4 ou 5 millions de contre-révolutionnaires et dans 40 ans la France sera à nous, à nouveau et à tout jamais.

Sus à la Synagogue de Satan !

Monsieur K

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Jeanne d’Arc par Maurras

Jeanne d’Arc par Maurras

Les privilégiés qui disposent du Dictionnaire politique et critique de Charles Maurras pourront y relire les pages émouvantes et pertinentes consacrées dans le tome deuxième à la sainte de la Patrie :

– Jeanne d’Arc et les Républicains (Action Française du 5 juin 1913, Pp.347-349).

– Sainte Jeanne d’Arc (Action Française du 7 avril 1919, pp. 349-351 )

– La figure de la Patrie (Action Française du 8 mai 1927, pp. 35 1-354)

– Autres leçons de Jeanne d’Arc (Action Française du 13 mai 1928, pp. 354-355 ). Nous en donnons ici un bref extrait.

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« Un autre trait doit être observé par toute la vie tragique de Jeanne d’Arc. Trait non de classe, mais de race historique, particulier à tout ce qui s’inspire un peu largement des traditions orales ou écrites de la France : c’est la florissante vigueur, la jeune hardiesse, la souplesse de sa raison. Les amateurs de poésie pure croient que la raison sèche l’âme ou opprime le cœur. Mais ont-ils apporté une once de critique à la lecture de l’interrogatoire de Jeanne ? Face aux arguties captieuses, une logique ailée s’allie au jugement le plus délicat. Il est de Jeanne d’Arc, le grand mot par lequel est jugée éternellement la méthode de diffamation assassine et qu’elle a dû jeter à quelque valet de greffier qui lui reprochait de n’avoir servi ni l’Eglise ni la Patrie : – Ah! Vous écrivez bien ce qui est contre moi, mais vous ne voulez pas écrire ce qui est pour moi! « 

« Ainsi la reine vierge des bons guerriers d’Action française pourrait aussi servir de protectrice et d’intercesseur à ceux de leurs amis qui ont été conduits à faire un usage public des puissances de la persuasion et de la raison. Elle en prêche l’exemple, et elle en donne les leçons, qu’il s’agisse de distinguer ou de réfuter, de conclure ou de rectifier. Ce jeune chef de guerre dont les inventions stratégiques sur le champ de bataille frappent les hommes de métier d’une stupeur pleine d’admiration, la voilà sans arme et sans compagnon dans la geôle, dans le prétoire. Réduite à elle seule, sans avocat ni conseiller, elle invente cette défense qui répand des nappes de lumières égales, traversées de soudaines brusqueries comparables aux divines fulgurations. L’amalgame inouï du sublime avec le bon sens !

« C’est contre cette enfant unique de la France, contre cet abrégé de tout ce que la chrétienté médiévale a produit et peut-être a rêvé de plus pur, que l’envahisseur étranger avait suscité toutes les autorités qu’il avait pu réunir, suborner, soudoyer. Je lis dans un discours, prononcé à la Cathédrale d’Orléans, par un évêque français, ce jugement terrible porté sur les juges ecclésiastiques par qui le bûcher de Jeanne fut allumé : Quels juges! Des hommes, a-t-on dit, dont la science théologique n’était qu’un moyen de faire leur carrière ; un Pierre Cauchon, devenu évêque et qui aspire au siège archiépiscopal de Rouen ; un Jean Beaupère, qui, lui, bien que manchot de la main droite, a su de la gauche faire râfle de riches prébendes ; un Nicolas Midy qui cumulait « tout, les titres et les bénéfices, les violences et les hontes » ; et d’autres personnages qui, quelques mois plus tard, au Concile de Bâle, feront figure de schismatiques.

« C’est devant un pareil tribunal que Jeanne subira d’interminables interrogatoires où par l’imprévu, la multiplicité et l’incohérence voulue des questions, on essaiera de la troubler et de la déconcerter. Quel drame! D’un mot, d’un geste, quand il semble qu’elle est perdue, elle écarte les subtilités dont on cherche à l’embarrasser, repousse les accusations mensongères, démasque les perfidies cachées et s’élève dans une atmosphère de pureté et de vérité ».

« Elle s’élève, c’est cela! Au-dessus des douleurs de la sentence. Au-dessus de la honte du tribunal. Dans cette vérité qu’elle sert et qui la défend. Une vérité qui la garde intacte, comme un cristal, comme un diamant, comme les pures flammes arrondies en bouquet autour de la martyre, au-dessus de la corruption et que rien ne saurait corrompre. Ce qui est, est. Ce qui a été, a été. Il n’y a rien de plus inviolable que les mérites et l’honneur d’un noble passé. Heureux qui appuie là-dessus les forces, les espoirs, les desseins du noble avenir ! »

N. B. Charles Maurras est encore l’auteur d’un petit livre introuvable Méditation sur la politique de Jeanne d’Arc, illustré par Maxime Real de Sarte. 

 

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Une réponse aux Droits de l’Homme : les Principes de la Communauté (partie I), par Octave Thibault

Une réponse aux Droits de l’Homme : les Principes de la Communauté (partie I), par Octave Thibault

En hommage au Maréchal Pétain dont nous avons fait mémoire à l’occasion des 70 ans de sa mort le 23 juillet dernier, nous publions le premier volet d’une réflexion d’Octave Thibault sur les Principes de la Communauté

Le début de la sagesse consiste à vouloir sauver sa Nation et non l’humanité entière, dangereuse mégalomanie démiurgique qui a précisément causé plus de deux siècles de catastrophes. Aucun compromis, aucune réinterprétation positive n’est possible avec les principes révolutionnaires synthétisés dans la « Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen » de 1789, reprise et développée dans la « Déclaration Universelle des Droits de l’Homme » de l’Organisation des Nations Unies.

Ces textes ont été analysés par ailleurs : https://lactionfrancaise.fr/limposture-des-droits-de-lhomme et nous n’y reviendrons pas ici. Rappelons simplement qu’ils sont pervers et ont conduit à l’anti-société monstrueuse dans laquelle nous vivons.

Le point de vue le plus sage et le plus simple consiste à revenir à ce qui a à peu près correctement fonctionné par le passé. C’est un des enseignements fondamentaux de Charles Maurras, avec avant lui toute une école réactionnaire ou légitimiste française du XIXème siècle. Revenir, avec prudence, en tenant compte des mutations technologiques à la sagesse des Anciens, vaudra toujours infiniment mieux que de se lancer dans des expériences sociales, sociétales, des fuites en avant toujours plus audacieuses, aventureuses, au nom de la croyance en un futur qui serait nécessairement meilleur…

Cette croyance révolutionnaire a toujours mené à des conséquences toujours plus catastrophiques. L’Union Européenne, manifestement, ne fonctionne pas, et n’assure pas, bien au contraire, la prospérité de la France. Le plus simple, le plus juste, le plus prudent, serait d’en revenir à un État français indépendant. Nous en sommes aussi à devoir rappeler que le communisme et le socialisme, propriété collective des moyens de production, d’expérience désormais, ont toujours mené à des désastres économiques. Rien ne vaut aussi une famille authentique, unie dans la durée, avec un père, une mère, et des enfants engendrés selon les lois de la Nature ; il n’y a rien à sauver de toutes les monstruosités alternatives proposées aujourd’hui, et cela dans une ambiance générale de solitude de plus en plus massive des individus, le mal social évident.

L’homme seul n’existe pas. Il appartient forcément à une Communauté, à un rassemblement d’hommes, rassemblement naturel qui s’impose. Quels principes doivent donc régir cette Communauté ?

L’État Français comme alternative à la République et à ses anti-valeurs

Il est souvent objecté qu’il n’existerait aucune alternative pertinente aux principes révolutionnaires, c’est faux. Il conviendrait, même pour ceux qui refusent la tentation d’une réinterprétation édulcorée ou corrigée des prétendus Droits de l’Homme, de travailler à inventer une synthèse juste, contraire aux erreurs propagées depuis 1789. Cette démarche n’est pas fausse. Toutefois, elle néglige un fait important, trop peu connu, et que nous proposons donc de découvrir ici : cette réponse, juste, pertinente, proposée en un texte cohérent, capable de refonder une société saine, existe déjà : il s’agit des « Principes de la Communauté ».

Ces Principes ont été écrits sous les auspices de l’État Français, dirigé par le Maréchal Pétain, depuis juillet 1940. Cet État a été systématiquement calomnié depuis l’été 1944, et cela de façon de plus en plus hystérique à partir des années 1970. Ceci n’est pas un hasard. Le Maréchal et ses équipes, ont essayé dans les pires circonstances -avec un pays vaincu et occupé (totalement en novembre 1942) – de redresser, et même en un sens de refonder la France. Le Gouvernement de Vichy a géré au mieux les choses de façon générale dans le pire des contextes : la France n’a pas eu ainsi à souffrir d’une famine générale, l’activité économique, au moins jusqu’aux criminels bombardements des Alliés du printemps 1944, a pu globalement se maintenir.

Pourtant, le gouvernement du Maréchal ne s’est pas contenté de gérer les urgences, de se comporter en une forme de régime transitoire entre deux formes d’exercices normaux des pouvoirs républicains. Il a ambitionné de refonder la France sur des principes sains, ceux de la Révolution Nationale. « Liberté, Egalité, Fraternité », devise républicaine à la rime facile mais consécration de principes mauvais, a été corrigée et remplacée par celle de l’État Français, consacrant les principes du Travail, de la Famille et de la Patrie.

Un Français n’est pas un individu théorique coupé de toute racine qui ne connaîtrait que ses « droits ». Il est au contraire le membre de communautés naturelles qu’il était déjà bon de rappeler en 1940 : la « Famille » d’abord, et la « Patrie », réalité charnelle et somme de toutes les familles françaises. Le « Travail » est celui que chaque Français doit accomplir consciencieusement, pour nourrir sa Famille et contribuer à la richesse nationale de sa Patrie ; en contrepartie, le travailleur doit disposer de droits sociaux authentiques, et d’un salaire décent. Cette valeur du Travail, sans quitter les contraintes du réalisme économique, indique aussi clairement que l’économie est orientée ou réorientée autour du Travail, et n’obéit pas à des seuls critères de rentabilité économique maximale, ou pire, de pure spéculation financière.

Octave THIBAULT

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Leur Europe, nos identités

Leur Europe, nos identités

 

 

I – Le contast, volet 1

Notre identité nationale, et notre souveraineté, qui est à une nation ce que la liberté est à une personne, sont attaquées.

Physiquement d’abord, par l’effet conjugué de la dénatalité, d’une immigration massive et incontrôlée et de la prégnance chez les « élites » en France, comme au Parlement européen, de la « culture de mort », ainsi que le démontre aujourd’hui la loi dite de « bioéthique ».

Moralement ensuite, par la guerre psychologique visant, par des repentances à répétition à désarmer notre peuple, et spécialement les plus jeunes, en leur inculquant un sentiment de dégoût de leur nation et de culpabilité collective, comme « l’affaire » Adama Traoré l’a montré.

Sur le plan institutionnel, c’est la dissolution de l’État français dans l’Union Européenne. Une Union discréditée, mais que le récent « plan de relance » vise désespérément à renforcer. Car il n’y a d’autre raison qu’idéologique à ce marché de dupes, dans lequel la France versera beaucoup plus qu’elle ne recevra, et ne sera même pas libre de l’usage de sa portion congrue !

 Contre l’Europe ?

Il est fait grief aux Nationaux d’être « contre l’Europe ». À tort : il serait aussi stupide pour les patriotes d’un pays d’Europe d’être « contre l’Europe » qu’il le serait pour des Africains d’être « contre l’Afrique », ou pour des Asiatiques d’être « contre l’Asie », etc. Nous ne sommes pas contre l’Europe, puisque nous vivons en Europe. Nous reconnaissons aussi un patrimoine commun aux peuples d’Europe, même s’ils sont très divers. Et comme le voisinage impose des relations, nous préférons naturellement que celles-ci soient pacifiques et fructueuses, plutôt qu’agressives ou stériles. Les nationaux ne sont donc ni « contre l’Europe » en tant que réalité géographique, humaine et culturelle, ni même contre toute forme de coopération européenne.

Super-Etat Eurocratique

Mais nous sommes résolument contre l’escroquerie qui consiste, sous couvert de cette coopération, à instaurer un Super-Etat destructeur de nos identités particulières, de nos  souverainetés, de nos libertés. Et cela sans même édifier un  ensemble véritablement européen, mais un espace euro-mondialiste  ouvert à tous les vents.

Car cet espace est ouvert à tous les flux de personnes, et même à l’avant-garde d’une colonisation de peuplement venue  d’autres continents, d’autres ethnies, d’autres cultures. Il est ouvert à toutes les marchandises, même fabriquées à vil prix, en Asie, en Afrique ou ailleurs, par les nouveaux esclaves des temps modernes : ouvriers surexploités ne disposant d’aucun droit social ou syndical. Il est ouvert à tous les capitaux, même si ce sont  des instruments de domination et de contrôle de ce qu’il nous reste d’industrie par des puissances étrangères, ou des fortunes anonymes et vagabondes.

L’indépendance en héritage

Ce que nous combattons donc, ce sont les évolutions actuelles de l’Union européenne. Et ce refus du Super-État Eurocratique ne fait pas de nous des anti-européens. Au contraire ! Nous nous inscrivons dans la vraie tradition européenne. Géographiquement, l’Europe n’est qu’une petite péninsule à l’extrémité de l’immense continent asiatique. Mais politiquement, c’est elle qui a inventé la liberté et l’égalité des nations. Modèle unique sans équivalent ailleurs : ni le modèle chinois traditionnel, avec ses cercles concentriques de subordination à l’empereur « fils du Ciel », ni le modèle islamique du Khalifat, confondant pouvoir religieux et politique, ni le modèle marxiste de domination de la « patrie des travailleurs » sur ses  satellites n’en offrent d’exemples.

Ce modèle européen de nations libres, égales, souveraines et donc indépendantes, se gouvernant sans ingérence extérieure, puise ses plus anciennes racines dans les Cités grecques, distinguant dans leur ligues et amphictionies l’hegemon du despotès, pratiquant entre elles l’arbitrage ; il est le fruit de l’émergence des États dotés de la summa potestas chère au grand juriste et philosophe français du seizième siècle Jean Bodin ; il repose sur les principes juridiques du droit des gens européen (le droit international), et sur le principe politique du justum potentiae equilibrium : le « juste équilibre des puissances ».

Or, ce droit international est en constant recul. L’arrogance des forces mondialistes, la substitution de la sensiblerie à la raison, la manipulation des opinions, tout y concourt.

Les effets de cette décomposition sont terrifiants. L’abandon de notre souveraineté a pour effet la soumission de notre droit, même le plus élevé (la constitution, les lois), à la réglementation bruxelloise, même la plus subalterne. Cela va très au-delà de ce que prévoyait l’article 55 de la constitution, qui ne subordonne les lois françaises qu’aux traités, et encore, sous réserve de leur application par nos partenaires, clause de réciprocité jamais invoquée !

Strasbourg menacé

Un symbole éclatant de ces abus, parmi d’autres, est la question du siège du Parlement européen : depuis des années, les Eurocrates et leurs alliés veulent transférer ce qui reste des activités de Strasbourg à Bruxelles, où siègent déjà la Commission et le Conseil. Ceci dans le but de faire de Bruxelles le « district fédéral » du nouvel Empire. Mes collègues députés européens français, flamands, allemands de la Coordination des droites européennes étaient, eux, unanimes dans leurs défenses du siège de Strasbourg. Nous avons, avant tous autres, tiré la sonnette d’alarme. Or, sous prétexte de réunion du Bureau du Parlement « étendu à tous les députés », concept absurde et illégal créé pour la circonstance, le Président socialiste Baron Crespo a réussi à imposer des réunions plénières à Bruxelles. On y a construit parallèlement, sur fonds privés, en totale illégalité, un hémicycle qui fut, sitôt achevé, loué à prix d’or au Parlement, dans les dernières heures du mandat de ce Président !

Au delà des clivages partisans, les responsables politiques français auraient dû s’opposer à ces violations des traités et du règlement. À commencer par l’ancienne mairesse socialiste de Strasbourg, Mme Trautmann, alors euro-député. Ils auraient dû mobiliser contre ces manœuvres tous ceux qui, comme nous, étaient prêts à les épauler. Par faiblesse, aveuglement, complicité ou sectarisme, ils n’ont rien fait. Les votes contre Strasbourg s’additionnent au Parlement européen, et, si celui-ci (et non les États-membres) était maître du choix de son siège, Strasbourg serait balayé en un quart d’heure. Je n’exagère rien.

Boulimie totalitaire

Cette affaire résume, soit l’incurie, soit la soumission , des élites politiques, notamment françaises. Mais il y a beaucoup plus grave. Je recommandais en 2005 de visionner sur YouTube le message de l’ancien dissident russe Boukovski, qui  allait jusqu’à parler d’Union Soviétique Européenne. Il concluait sans équivoque : « J’ai vécu votre futur, et ça n’a pas marché ».

Ce dont parlait Boussovski, c’est un ensemble dont les dirigeants ne peuvent être ni choisis, ni révoqués par les peuples, ni même connus d’eux. Des dirigeants qui cependant tendent à régir tous les domaines de la vie politique, économique, sociale, et jusqu’aux aspects les plus intimes de la vie de plus de quatre cents millions d’européens. Car ce « Super-État », qui n’est plus, ni confédéral ni fédéral, agit désormais comme un État centralisé.

L’Eurocratie légifère sur tout. Sur la largeur des béquilles des cyclomoteurs ; sur le point de savoir si le corbeau freu, la pie grièche, le choucas des clochers, doivent ou non être protégés, par une réglementation unique, applicable de l’Algarve à la Laponie et de Brest à Nicosie (Directive « Oiseaux ») ; sur le changement de prénom des transsexuels ; sur la teneur en graisse du chocolat, etc. En quatre jours de session à Strasbourg : plus de textes qu’en six mois à l’Assemblée Nationale française.

Bruno Gollnisch

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