Sauveteurs et incendiaires

Sauveteurs et incendiaires

« La Révolution française, intimement associée à la maçonnerie, est un essai de vie humaine en société sans l’idée de Dieu. Elle est un pari qui ne pouvait être que perdu, un pari que devait légitimer un massacre. Elle s’est incarnée dans deux hommes littéralement infernaux, Marat et Robespierre et elle a abouti à Bonaparte. Laclos, l’auteur des Liaisons dangereuses, fut, en littérature, l’un des propagateurs de l’incendie révolutionnaire. Mais il ne fut pas le seul. Avant lui, il y avait eu Rousseau, chez lequel la folie avait pris la forme politique et qui écrivit le Contrat social, table posée de travers et sur laquelle rien ne pouvait tenir, car on partait de ce principe essentiellement faux, que l’homme est naturellement bon et que ce sont les lois qui le font méchant en le réglementant. L’homme est en fait le seul animal qui ait eu en lui l’instinct pervers de dominer, et d’esclavager son semblable et s’il s’agit de la femme, de tirer d’elle, par la force, à laquelle elle opposera la ruse, son assouvissement immédiat et brutal. Mallet du Pan raconte qu’en 1788, il vit à Paris, Marat soulever la foule, dont il était alors inconnu, en lui lisant à haute voix des passages du Contrat social. Ainsi la Révolution partant de la folie, aboutissait-elle naturellement au crime, et le glaive de la Justice, dans ses mains, devint la guillotine. »

                                                                                                                                        Léon Daudet, Sauveteurs et incendiaires, Flammarion, 1941

S’agit-il d’un livre politique ou d’un livre de critique littéraire ? On peut se le demander quand on lit l’article consacré à Emile Zola. En fait, cette étude est à la fois politique et littéraire puisqu’elle touche à l’influence politique du livre et du journal. Léon Daudet étudie en psychologue un aspect de la Révolution : le malaise moral du révolutionnaire qui fait de lui un « incendiaire ». Les êtres humains ne forment pas des blocs : le caractère incendiaire apparaît chez des hommes qui, sans le levain de la révolte déposé par de mauvaises lectures, seraient des personnes normales et utiles à la société. Daudet rapporte que Michelet a noté que les révolutionnaires qui livraient aux égorgeurs, pendant les massacres de septembre, prêtres, « ci-devant » et bourgeois suspects, hésitaient parfois entre l’admiration, voire l’affection pour leurs victimes et la fureur sanguinaire. L’idéologie les faisait basculer dans la haine sociale.

Léon Daudet va nous montrer des incendiaires et des esprits qui combattent les méfaits de la subversion, et pour souligner la complexité de notre nature, il analysera des caractères qui présentent les deux aspects. Il commencera par Rousseau qu’il considère comme la source de tout le malaise de la pensée moderne, et les pages qu’il lui consacre rappellent les fortes pages de la préface de Romantisme et Révolution. Maurras y écrit : « Si dénués qu’ils fussent de philosophie générale, Montesquieu et Voltaire avaient pour eux un grand savoir, l’exercice de la raison et ce sens naturel des proportions humaines, le bon goût et le sens commun… Mais le misérable Rousseau ! » Ainsi, pour reprendre la terminologie de Léon Daudet, Maurras voyait en Montesquieu et Voltaire des incendiaires tempérés par d’excellents côtés, tandis que Jean-Jacques représente l’incendiaire à l’état pur qui, après avoir perverti la sensibilité et la morale, lancera le Contrat social comme un brandon dans les intelligences de la fin du XVIIIe siècle.

Après avoir parlé de Rousseau dans sa préface, Léon Daudet commence son étude par Choderlos de Laclos : « beaucoup moins connu que Rousseau, il a été sans doute plus agissant ». Laclos était d’autant plus dangereux qu’il était parfaitement conscient du mal qu’il faisait, comme le Valmont de ses Liaisons dangereuses. Nous indiquons l’admirable étude sur Diderot et il faut lire les pages sur Karl Marx, incendiaire à cent pour cent.

Jules Vallès fut « réfractaire et incendiaire », comme Restif de la Bretonne dont La vie de mon père est un éloge de la famille traditionnelle, de ses vertus et de ses bienfaits au milieu d’une œuvre profondément destructrice. Léon Daudet passe aussi en revue de véritables sauveteurs qui opposent aux incendiaires leur talent au service de leurs idées, Balzac, sauveteur de la société, Le Play ou le salut par la famille, Mistral, constructeur et sauveteur. La grande leçon donnée par Léon Daudet est que le combat culturel est intimement lié au combat politique.

                                                                                                                                                                                                                           Gérard Baudin

 

 

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Léon DAUDET

Les pages, présentées ici pour le quatre-vingtième anniversaire de la mort de Léon Daudet, sous le titre Le petit monde de Léon Daudet, sont des éléments de présentation aussi large que possible du monde dans lequel Léon Daudet s’est ébroué, et que révèlent page après page les volumes qu’il a livrés au public pendant plus d’un demi-siècle, un monde qui, littérairement parlant, va de Barbey d’Aurevilly à Gide.

Aux portraits de ces hommes et de ces femmes, aux images des salons mondains, à celles de la vie sociale de ce temps, des milieux intellectuels, presse, théâtre, du monde de la politique, du jeu des intérêts et des passions, le témoin et peintre Léon Daudet apporte, avec sa revendication de la véracité, la touche d’originalité et de drôlerie qui lui est propre.

L’auteur de cette étude, Philippe Champion, ancien directeur de L’Action Française 2000, est membre du Comité Directeur de l’Action Française.

Léon DAUDET

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Pour le Salut National – 18 mars 2023 – journée d’Action Française

Pour le Salut National – 18 mars 2023 – journée d’Action Française

JOURNEE D’ACTION FRANÇAISE

18 MARS 2023 à PARIS

POUR LE SALUT NATIONAL

Journée AF 2023

À l’occasion des 70 ans de la mort de Charles Maurras

Une France en décomposition, une civilisation blessée au cœur, l’affirmation de nouveaux dangers comme le grand remplacement, l’ultra-libéralisme ou le transhumanisme… Jamais autant que sous nos yeux ne se sont vérifiées les idées de l’Action Française qui œuvre depuis plus de 120 ans pour le salut national. Nous nous adressons avant tout aux « nationaux », qui croient encore possible une victoire sortie des urnes, nous nous adressons à la jeunesse de France qui veut résister, nous nous adressons aux catholiques qui méprisent l’action politique, nous nous adressons enfin à tous ceux qui croient la « Maison France » destinée à sombrer définitivement : venez, mettez-vous à l’école d’Action Française, soyez les derniers remparts de la Cité !

PROGRAMME

10 heures : messe pour la France

12 heures 30 : apéritif et banquet d’AF
14 heures 30 : prises de paroles de Stéphanie Bignon, Philippe Champion, Monsieur K, Franck Bouscau, Philippe Prévost, Marion Sigaut, Jérôme Bourbon

Voici les thèmes des conférences :

Avec l’Action Française, le politique sans fards, par Philippe Champion.

La controverse Barrès/Maurras: république ou Monarchie ?, par Franck Bouscau.

L’Action Française, une condamnation à perpétuité ?, par Philippe Prévost.

Le libéralisme, voilà l’ennemi !, par Marion Sigaut

Avoir raison ne suffit pas, par Monsieur K.

L’Action Française ou l’Intelligence française contre l’asservissement, Stéphanie Bignon. 

 

Choix de nombreux livres, notamment ceux de notre maison d’édition.

Pour s’inscrire (avant le 14 mars au plus tard), https://lactionfrancaise.fr/journee-daction-francaise-2023-2

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Pourquoi le 6 février 1934 a été stérile : l’analyse de Maurice PUJO

Pourquoi le 6 février 1934 a été stérile : l’analyse de Maurice PUJO

Pourquoi les manifestations de janvier et février 1934, dont celle du 6 février, n’ont pas débouché sur ce changement de régime pour lequel travaillait l’Action Française ? Maurice Pujo, après avoir conduit la campagne de l’AF sur l’affaire Stavisky et dirigé l’action des Camelots du Roi, en a donné l’explication dans La Nouvelle Revue Universelle du 15 juillet 1938 : sans une Action Française suffisamment forte et reconnue, l’union des patriotes est stérile. La leçon vaut pour aujourd’hui.


À force de le répéter, les gens du Front populaire ont fini par croire que le Six Février était le résultat d’une terrible conjuration tramée de toutes pièces par d’affreux « fascistes » contre les institutions républicaines.

Rien ne correspond moins à la réalité. Le 6 Février a été, à son origine, le sursaut national le plus spontané, le plus pur d’arrière-pensées. Il a été la révolte de l’honnêteté et de l’honneur français contre un scandale qui était une des hontes naturelles et cachées du régime : le pillage de l’épargne sans défense avec la complicité des gouvernants qui en ont la garde. 

Sans doute, ce scandale a été mis en lumière, développé, « exploité », si l’on veut, par des patriotes conscients qui étaient les hommes de l’Action française. Là-dessus, M. Bonnevay, président de la Commission du Six Février, ne s’est pas trompé lorsqu’il nous a désignés comme les responsables de la mobilisation de l’opinion et de la rue.

C’est nous qui avons publié les deux fameuses lettres Dalimier qui avaient été, aux mains de Stavisky, les instruments de l’escroquerie. C’est nous qui, par nos premières manifestations, avons chassé du ministère ce Dalimier qui se cramponnait. C’est nous qui, pendant trois semaines, encadrant tous les patriotes accourus à nos appels, avons fait à dix reprises le siège du Palais-Bourbon. C’est nous qui, par cette pression sur le gouvernement et les parlementaires, avons arraché chaque progrès de l’enquête, empêché chaque tentative d’étouffement. C’est nous aussi qui avons publié la preuve de la corruption d’un autre ministre, Raynaldi, et c’est nous qui, en rassemblant des dizaines de milliers de patriotes, le 27 janvier, au centre de Paris, avons chassé le ministère Chautemps qui cherchait à se maintenir […]

Tenter le coup ?

Dira-t-on que nous envisagions le renversement du régime ? Eh ! nous ne cessons jamais de l’envisager ! Nous avons, dès nos débuts, proclamé que nous formions une conspiration permanente pour la destruction de la République, cause organique de nos maux, et pour la restauration de la monarchie, qui seule pourra les guérir.

Mais, en menant la chasse aux prévaricateurs complices de Stavisky, nous n’avions pas visé, de façon préconçue, cet heureux événement. Il y avait des services immédiats à rendre à la France ; nous les lui rendions. Si, au terme de cette crise, la restauration de la Monarchie pouvait être tentée, nous n’en manquerions certes pas l’occasion. C’est seulement un fait qu’il n’y a pas eu d’occasion parce que les conditions nécessaires ne se sont pas trouvées réunies.

C’est ce que nous devons répondre à ceux qui, nous faisant le reproche inverse de celui de M. Bonnevay, estiment que nous aurions dû « tenter le coup ». Il y avait sans doute – ce qui est important – un malaise incontestable qui, au-delà des hommes au pouvoir, était de nature à faire incriminer le régime. Il y avait même, à quelque degré, dans l’esprit public, un certain état d’acceptation éventuelle d’un changement. Il y avait aussi l’inorganisation relative et le sommeil des éléments actifs chez l’adversaire socialiste et communiste. Mais ces conditions favorables, en quelque sorte négatives, ne pouvaient suppléer à l’absence de conditions positives indispensables pour avoir raison de cette chose solide par elle-même qu’est l’armature d’un régime resté maître de son administration, de sa police et de son armée. Et il faut un simplisme bien naïf pour s’imaginer qu’en dehors des jours de grande catastrophe où les assises de l’État sont ébranlées, comme au lendemain de Sedan, le succès peut dépendre d’un barrage rompu…

Pourquoi Monk n’a pas marché

Ce qui a manqué au Six Février pour aboutir à quelque chose de plus substantiel que des résultats « moraux », c’est – disons-le tout net – l’intervention de ce personnage que Charles Maurras a pris dans l’Histoire pour l’élever à la hauteur d’un type et d’une fonction, l’intervention de Monk. Un Monk civil ou militaire qui, du sein du pays légal, étant en mesure de donner des ordres à la troupe ou à la police, eût tendu la main à la révolte du pays réel et favorisé son effort. Un Monk assez puissant non seulement pour ouvrir les barrages de police, aussi pour assurer immédiatement le fonctionnement des services publics et parer à la grève générale du lendemain.

La question de ce qu’on a appelé à tort l’échec du Six Février se ramène à celle-ci : pourquoi Monk n’a-t-il pas marché ?

Répondra-t-on qu’il n’a pas marché parce qu’aucun Monk n’existait ? Il est certain que personne ne s’était désigné pour ce rôle. Mais c’est essentiellement un domaine où le besoin et la fonction créent l’organe. Il y aurait eu un Monk et même plusieurs si les circonstances avaient été telles qu’elles pussent lui donner confiance.

Certains s’imaginent qu’ils décideront Monk par la seule vertu de leurs bonnes relations avec lui et dans quelques conciliabules de salon. Singulière chimère ! Monk éprouve très vivement le sentiment de sa responsabilité. Ce n’est qu’à bon escient qu’il acceptera les risques à courir pour lui-même et pour le pays et il a besoin de voir clairement les suites de son entreprise. Devant apporter une force matérielle qui est tout de même composée d’hommes, il a besoin de pouvoir compter, pour le soutenir, sur une force morale assez puissante. Il ne réclame pas de civils armés – c’est là l’erreur de la Cagoule – qui doubleraient inutilement et gêneraient plutôt les soldats, mais il veut trouver autour de lui, lorsqu’il descendra dans la rue, une « opinion » claire, forte et unie.

Et cela n’existait pas au Six Février. Si les manifestants étaient unis par le sentiment patriotique et le mépris de la pourriture politicienne, ils n’avaient pas d’idée commune sur le régime qui conviendrait à la France pour la faire vivre « dans l’honneur et la propreté ». De plus, les rivalités de groupes et les compétitions des chefs empêchaient même que, séparés dans la doctrine, ils pussent s’unir dans l’action.

Depuis le début de l’affaire Stavisky jusqu’au 27 janvier où notre manifestation des grands boulevards renversa le ministère Chautemps, il y avait eu, dans l’action, une direction unique : celle de l’Action française. C’est à ses mobilisations que l’on répondait ; c’est à ses consignes que l’on obéissait. (On lui obéit même le jour où, en raison de la pluie et pour épargner un service plus pénible à la police, nous renonçâmes à la manifestation) Mais, à partir du 27 janvier, devant les résultats politiques obtenus et ceux qui s’annonçaient, les ambitions s’éveillèrent, et les groupements nationaux préparèrent jalousement, chacun de son côté, leur participation à une action dont ils comptaient se réserver le bénéfice. Cette agitation et cette division ne firent que croître, après la démission de M. Chiappe, préfet de police, survenue le 3 février.

Aucune entente

La Commission d’enquête a cherché un complot du Six Février. Mais il n’y avait pas un complot pour la bonne raison qu’il y en avait cinq ou six qui s’excluaient, se contrariaient et se cachaient les uns des autres. Il y en avait dans tous les coins et sur les canapés de tous les salons. On peut se rendre compte qu’il n’y avait aucune entente entre les groupes divers en examinant les rendez-vous qu’ils avaient donné pour la soirée historique, et les dispositions qu’ils avaient prises, sans parler des manœuvres qu’ils firent et dont à peu près aucune n’était d’ailleurs préméditée.

Si, par impossible, les patriotes l’avaient emporté dans de telles conditions, s’ils avaient chassé le gouvernement et le parlement, le désaccord entre eux n’aurait pas manqué d’apparaître presque aussitôt et les gauches vaincues n’auraient pas tardé à reprendre le pouvoir.

C’est à quoi le Monk inconnu, le Monk en puissance, devait songer. C’est pourquoi il s’est abstenu d’une intervention qui aurait été stérile. C’est pourquoi la journée du Six Février n’a pas donné de plus grands résultats.

Maurice Pujo

 

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Centenaire de la mort de Marius Plateau

Centenaire de la mort de Marius Plateau

Né le 8 juillet 1886 à Paris, et ingénieur de profession, Marius Plateau fut un militant engagé aux côtés de la Ligue d’Action Française, une grande figure des camelots du Roi. Il fit partie des grands noms de l’Action Française pour son dévouement à la cause ainsi que pour son courage durant la Grande Guerre.

Dès 1908 alors qu’il n’a que 22 ans il commence à vendre le journal de l’Action Française tous les dimanches dans le quartier des Batignolles. En cette même année il devient secrétaire général des camelots du Roi et celà jusqu’à sa mort. Il participe à l’affaire Thalamas, qui lui vaut d’être arrêté le 10 février 1909 et condamné à deux mois de prison.

En 1910, lors de la crue de la Seine il est présent avec les équipes de camelots du Roi auprès des familles ouvrières sinistrées, abandonnées par la République, pour leur apporter aide et soutien.
Il fut très impliqué dans l’organisation des manifestations, notamment de celles des camelots du Roi, et nous lui devons dès 1908 la création de la Fédération Nationale des Camelots du Roi qui rassemble tous les groupes de Camelots de France. Il en est nommé secrétaire général.

Appartenant à la 22e compagnie du 355e régiment d’infanterie, il participa en tant que sergent à la Grande Guerre comme beaucoup d’hommes de sa génération, dont beaucoup seront morts en martyrs sur les champs de bataille pour que nous ne tombions pas sous le joug allemand comme avaient pu l’être l’Alsace et la Moselle après la défaite de 1870. Sa conduite héroïque à l’attaque de Fort-Fontenoy dans l’Aisne, lui vaut une citation à l’ordre de l’armée pour son courage et à être inscrit dans le livre d’or de son régiment. Touché à la tête par une balle allemande, il s’en sort miraculeusement après avoir passé plusieurs jours entre la vie et la mort. À la sortie de la guerre, après sa convalescence, il devient secrétaire général de la Ligue d’Action Française en 1919.

Le 22 janvier 1923, alors âgé de 36 ans, il est assassiné par balle au siège de la Ligue d’Action Française, rue de Rome, par l’anarchiste Germaine Berton. Elle déclara lors de son procès qu’elle voulait venger l’assassinat de Jean Jaurès et qu’elle considérait Léon Daudet et Charles Maurras comme responsables de l’occupation de la Ruhr. Ne pouvant les atteindre, elle s’était rabattue sur Marius Plateau. Peu de temps après cet assassinat, l’amant de Germaine Berton était retrouvé mort le jour même où il suggéra des pistes aux enquêteurs. Un policier du nom de Joseph Dumas fut également retrouvé mort alors qu’il enquêtait sur cette affaire. L’anarchiste Germaine Berton fut finalement acquittée et il devint alors évident que cet assassinat était à caractère politique et que cette anarchiste n’était que le bras armé de la République, qui assassina bon nombre des nôtres au fil des années, jusqu’à faire tuer le propre fils de Léon Daudet en cette même année 1923, Philippe Daudet, alors âgé de 14 ans.

À l’occasion des obsèques de Marius Plateau, le talentueux sculpteur et futur dirigeant des Camelots du Roi, Maxime Real Del Sarte, réalisa un monument en mémoire de Marius Plateau au cimetière de Vaugirard, visible encore aujourd’hui. Une immense foule de plus de 100 000 parisiens étaient présent aux funérailles en l’église Saint-Pierre-du-Gros-Caillou et celà jusqu’au cimetière de Vaugirard, avec la présence notable de Maurice Barrès et Henry de Montherlant, ou encore d’anciens combattants venus dire un dernier au revoir à leur camarade.

En ce 22 janvier 2023, souvenons-nous de cet homme exemplaire, modèle pour chacun d’entre nous, qui fut assassiné par la Gueuse il y a maintenant 100 ans.

REQUIESCAT IN PACE

 

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2023 : Sus à la Synagogue de Satan

2023 : Sus à la Synagogue de Satan

L’Action Française a toujours été l’une des matrices de la résistance française : résistance à l’idéalisme allemand comme au matérialisme historique, résistance au romantisme et à l’aventurisme politique, résistance aux idoles de 1789 et au démocratisme, résistance à l’anglomanie ou au cimetière du pacifisme qui nous couchait devant l’Allemagne, résistance à la corruption de Panama comme à la subversion de Thalamas… Elle fut une école de clandestinité après la dissolution. Elle fut toujours gardienne de la légitimité antigonienne, face à la légalité du Créon républicain et de ses provocations policières. L’Action Française est encore une académie pour les résistances françaises : elles peuvent y trouver l’élucidation des temps présents.

Face aux actes meurtriers de personnages affiliés à des courants xénophobes tel que celui qui a conduit aux journées d’émeutes de la Noël 2022 – actes xénophobes qui ne cesseront de se multiplier – nous devons jeter quelques lumières sur la situation. Ces incidents ne cesseront de se multiplier, parce que l’immigration génocidaire de remplacement produit des nuisances chaque jour plus importantes, toujours plus scandaleuses. En parallèle, la critique rationnelle de l’immigration est marginalisée. L’expression de la souffrance émotionnelle que produit l’aliénation et la dépossession est socialement discréditée. L’inquiétude que produit l’insécurité culturelle est niée. La verbalisation du sentiment d’injustice criante que produit la préférence étrangère réprimée. Ces sentiments, ces opinions, ces discours sont politiquement délégitimés, socialement tus ou déniés, moralement combattus et pourchassés, légalement interdits et privés d’espaces et de canaux d’expression par la censure que pratiquent les entreprises commerciales de presse ou les nouveaux médias sociaux.

Or, quand les mots manquent, surviennent le désespoir et la violence. Donc, ces actes se multiplieront, hélas. Hélas, car il serait aisé d’en réduire le nombre en renouant avec les pratiques pluralistes de l’âge libéral. Hélas, car ces actes sont immoraux et inutiles. Pire. Nuisibles à notre cause. Inutiles, car ils ne contribuent pas à résoudre le problème de l’immigration génocidaire par remplacement et métissage. Nuisibles, car ils donnent du grain à moudre à nos ennemis qui occupent les fonctions de gouvernement pour discréditer nos raisons, notre combat et accroître encore leur répression.

Beaucoup de ceux qui se croient rangés parmi les résistants, poussés par leur plate imagination comme par une sensibilité ravagée par l’assidue fréquentation des navets hollywoodiens ont cru que notre résistance ressemblerait à un maquis futuriste, à un Empire invisible 2.0 ou à un réseau clandestin, où les pétoires et les bombes incendiaires auraient le premier rôle. Il n’en est rien.

Ce à quoi ressemble notre Résistance

Étant donnée la maigreur de nos effectifs, étant donnée la disproportion de moyens entre les protagonistes, étant donnée l’infinitésimale chance de succès et la certitude de la répression, étant donnée la sophistication technologique du contrôle et des écoutes, toute action de type “confrontation” est exclue.

Cela n’empêche pas d’exercer ses libertés fondamentales, en particulier celle de détenir légalement une arme de chasse ou de tir sportif. Mais à la fois pour des raisons morales, pour des raisons de réalisme politique et pour d’évidentes raisons de prudence, toute action de type “militaire” est à bannir absolument. Etant donné ces circonstances, notre résistance ne ressemble pas à la Chouannerie, elle ne consiste pas en des coups de mains à la Michael Collins ou à la Guillaume Tell, elle ne se concentre pas sur la bataille du Rail ou des parachutages, elle n’a pas besoin de faux papiers et de passer des lignes de démarcation. Elle n’aura pas à déjouer des drones ou à affronter des troupes d’assaut.

Notre résistance consiste à être les “fascistes” qu’ils disent que nous sommes. Être des maris et des femmes qui réalisent dans l’unité du couple monogame, fidèle et fécond, la profondeur, la dualité et la complémentarité des sexes, hommes et femmes. Notre résistance consiste à faire des familles françaises, généreuses et nombreuses. Des familles propriétaires de leur maison et de leur outil de travail. Ni salariés, ni locataires. Des familles qui assument leur fonction éducative par la transmission de la crainte de Dieu et de la Foi apostolique, de la culture des vertus romaines telles que le mépris du siècle, l’abstinence, la sobriété, la frugalité, la pauvreté de cœur et le goût pour les plaisirs simples et le bonheur vrai qui réside dans la domination du monde par la victoire sur ses passions. Il est plus que temps que la bourgeoisie catholique, où se recrute l’essentiel de la Droite – hélas – cesse de valoriser le succès économique individuel de ses rejetons, pour renouer avec l’objectif que le monde civilisé a toujours tenu pour la vraie supériorité, la domination de soi et la réalisation de son plein potentiel en donnant forme aux inspirations supérieures de l’âme.

Notre résistance c’est être séditieux en tout, mais autant que possible en règle. Tout d’abord, rompre avec le légalisme en se mettant à l’école d’Antigone, ensuite jouer avec la règle : la plupart de ce que la république maçonnique attend de nous, elle l’exige souvent sous la forme déclarative. Ne déclarez que le strict minimum, ne leur lâchez que le strict nécessaire. Défiscalisez. Chaque centime que vous versez à l’État est employé à votre destruction. Devenez autonomes et résilients, mettez-vous en réseaux. Cultivez, conservez, échangez, partagez… Soustrayez-vous autant que possible aux influences du Marché. Veillez à ce que vous faites entrer dans votre âme par vos yeux comme dans votre corps, par votre bouche. Débarrassez-vous de votre Boîte à troubadour, d’Anal+, de Netfix, d’Hollywood, des réseaux asociaux… Désabonnez-vous, désaffiliez-vous, ne payez plus, ne contribuez plus, ne répondez plus. Soyez aux abonnés absents. Mangez sainement, local, organique et de saison. Mangez à table en famille, votre cuisine après avoir rendu grâce à Dieu. Dire son benedicite fait plus pour votre identité française que 20 heures de vidéos sur le Surhomme nietzschéen. Que votre régime soit votre première médecine. Évitez les hôpitaux, les fonctionnaires de la Santé et les escroqueries en réunion de la vaccination comme du médicament.

Soutenez les bâtisseurs

R. Vachet, projet d'affiche de propagande du Centre de propagande de la Révolution nationale, Avignon, 1940-1942

Soutenez par votre fidélité comme par vos contributions financières ceux qui bâtissent. Qu’ils bâtissent des outils, un média, une institution, une école, une entreprise, soutenez-les. Ne soutenez pas ceux qui manquent de principes : quelqu’un tient un discours antichrétien, antinational, pro avortement, ? Sanctionnez-le en lui retirant votre soutien et faites-le lui savoir. Comprenez que vous êtes au milieu d’une guerre culturelle dont le but n’est rien moins que votre destruction définitive. Votre destruction est par voie de conséquence une victoire posthume sur tous vos ancêtres et une victoire par avance sur toute votre descendance.

La faille dans la muraille, le défaut dans l’armure

– Zohar II, 64b : “Le taux de naissance des chrétiens doit être diminué matériellement”

affiche grand remplacement

Approchant de leur victoire, il était inévitable que les objectifs de ceux dont l’Apôtre dit qu’ils sont les ennemis du genre humain apparaissent avec toujours plus de netteté. Le but est notre annihilation, notre réduction au zéro absolu. On a pu parler de contrôle des naissances, de maîtrise de la surpopulation, de malthusianisme, de réduction de la population, de stérilisation de masse. Il s’agit de génocide. Voilà le but. Quant aux moyens, tout ce qui favorise la stérilité, l’infécondité, la dégénérescence, l’immoralité, la dépravation, de démoralisation, les conduites à risques, la dépression, le suicide et la mort est encouragé.

Comment défaire un ennemi qui a déjà enterré bien des empires ? Il nous faut exploiter à fond la connaissance que nous avons de son plan d’action. Nous devons concentrer tous nos efforts sur la faille dans son dispositif, nous engouffrer dans la faille dans la muraille, nous devons jeter toutes nos forces dans le défaut de son armure. Nous savons quel est leur but de guerre, nous devons donc les y contrer avant de les défaire et de poursuivre sans quartier les fuyards jusqu’au dernier. Ils veulent nous faire disparaître en réduisant le nombre de nos enfants, en nous remplaçant et en métissant ce qui resteront.

Faisons donc un million de Français en 10 ans. Donnons naissance à 100 000 Français de plus par an. Que ceux qui n’ont pas encore d’enfants, se marient et fondent une famille en donnant le jour à leur premier-né. Que ceux qui ont un enfant unique lui donnent un frère ou une sœur, que ceux qui se contentent d’avoir deux enfants fassent donc un petit dernier… Que ceux qui ont déjà quatre enfants ne comptent pas à la dépense : quand il y en a pour quatre, il y en a pour cinq.

Comme les Canadiens Français, les Irlandais ou les Boers face à l’impérialisme du British israélisme orangiste, comme les Allemands du Sud face au Kultur Kampf de Berlin, à la guerre culturelle, ripostons par la prolifération de la vie et l’affirmation souveraine de notre être. Face à leurs moyens qui se compte en millions soyons des milliers, soyons des millions. Si nous donnons un million d’enfants à la France en dix ans nous ferons dérailler l’agenda du Nouvel ordre mondial et de la Grande réinitialisation. Ce million de Français enfantera de 4 ou 5 millions de contre-révolutionnaires et dans 40 ans la France sera à nous, à nouveau et à tout jamais.

Sus à la Synagogue de Satan !

Monsieur K

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En avant 2023 !

En avant 2023 !

     A l’heure de la gouvernance de Macron, le mensonge institutionnalisé semble avoir anesthésié les Français. L’Action Française se souvient toutefois que notre pays a connu au cours de son histoire de longues heures difficiles mais qu’il s’est toujours rétabli. L’Histoire nous a appris que rien ne s’est fait et ne se fera sans le retour de nos institutions naturelles. C’est la grande leçon politique de sainte Jeanne d’Arc et nous plaçons volontiers cette nouvelle année militante sous son illustre patronage.

     Formulons aujourd’hui des vœux d’espérance : puissent les Français, à l’aune de cette nouvelle année, travailler au bien Commun, retrouver le chemin du salut national en abandonnant l’illusion démocratique.

     Par conséquent nous souhaitons nos vœux de bonne, heureuse et sainte année à la Famille de France et aux Français de bonne volonté : qu’ils soient assurés de notre entier dévouement.

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Rien ne se fera sans vous : commencez l’année par un geste militant et salutaire en adhérant à l’Action Française : https://lactionfrancaise.fr/adherer-en-ligne

Bonne, heureuse et sainte année à tous !

 

 

 

 

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