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4 septembre 2020 : Pierre Sidos ? Présent !

4 septembre 2020 : Pierre Sidos ? Présent !

Le 4 septembre 2020 nous quittait Pierre Sidos, au terme d’une longue vie, notamment militante, au service de la France et inscrite dans la voie nationaliste. Nous livrons l’hommage de Jean-Pierre PAPADACCI publié dans la livraison de RIVAROL (n°3437) du 9 septembre 2020.

C’ÉTAIT UN CHEF, UN MILITANT ET UN FRANÇAIS SANS TACHE

Il s’appelait Pierre Sidos et, autour de ce Pierre, se bâtit, à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, le jeune nationalisme révolutionnaire français. En effet Pierre Sidos fut l’inventeur et le créateur du Mouvement « Jeune Nation » qui contribua, par son action, à mettre à bas la république quatrième du nom. Pierre Sidos avait de qui tenir : il était membre d’une vieille famille française qui s’était consacrée au service de la France. Son frère Jean était mort au combat, en 1940, dans les rangs d’un régiment de tirailleurs sénégalais, son père, officier, ancien combattant de Verdun avait été assassiné en 1946 par les épurateurs gaullo-communistes, son jeune frère Henri, parachutiste colonial, ancien combattant d’Indochine, était tombé en Algérie en 1957. Les épreuves subies à la fin de la guerre, son internement au camp du Struthof, sa condamnation, puis l’exécution de son père, avaient renforcé ses convictions et sa volonté de liquider la gueuse.

Dès sa création le Mouvement Jeune Nation se fit remarquer par la formation de ses militants, éduqués dans une opposition radicale au régime républicain, par des manifestations de propagande pour défendre l’Empire colonial Français mais aussi par des actions musclées contre les ennemis de la Patrie et particulièrement les communistes. Jacques Sidos s’illustra en attaquant une camionnette de l’Humanité et en détruisant les 25 000 journaux qu’elle transportait. Dès le début des événements d’Algérie, le mouvement recruta et forma dans les grandes villes, Alger et Oran, des militants révolutionnaires qui furent les catalyseurs du mouvement populaire du 13 mai 1958. Le dernier président du conseil, Pierre Pfimlin, conscient du rôle joué par Jeune Nation, se vengea en signant la dissolution du mouvement le 15 mai 1958. La naïveté des nationaux et des chefs militaires permit à De Gaulle Charles de canaliser la révolte populaire patriotique pour créer une cinquième république lui accordant les pleins pouvoirs pour liquider l’Algérie. Il s’empressa, à son tour, de faire dissoudre le mouvement qui s’était reconstitué sous le nom de « Parti nationaliste ».

L’opposition résolue des nationalistes à la politique de trahison gaulliste se perpétua dès lors dans la clandestinité. Jeune Nation fut donc, bien avant l’OAS, le premier mouvement clandestin luttant contre l’abandon de l’Algérie. Pierre Sidos créa aussi en 1960 la FEN, Fédération des étudiants nationalistes, qui regroupait dans un cadre légal les jeunes partisans de l’Algérie Française. Il mobilisa les militants et les moyens du Mouvement contre le bradeur d’empire et fut un rouage essentiel de l’attentat du Petit-Clamart. Le destin épargna De gaulle Charles et Pierre se retrouva dans les geôles de la Ve République. Dès sa sortie de prison, il reprit le combat malgré la scission engendrée par Dominique Venner qui prétendait inventer un nouveau nationalisme à base de réalisme biologique, de paganisme et d’européisme. Pierre Sidos inspira et soutint alors le mouvement Occident qui adopta le style et les méthodes de Jeune Nation.

Jamais abattu, il continua « la longue marche » du nationalisme français en créant la revue « Le Soleil » et en regroupant, en 1968, les Français encore dignes de ce nom, dans un nouveau Mouvement intitulé «L’Œuvre française ».

UN CHEF ET UN MILITANT

Pierre Sidos donna à tous ceux, qui eurent l’honneur d’œuvrer à ses côtés, l’exemple d’un chef et d’un militant, il était le chef car il était d’abord le premier des militants. Il consacrait son temps, son énergie et son argent à la défense de la France et ne se reposait jamais. Il se comportait comme s’il était membre d’un ordre religieux ou militaire. Il nous apprit que le culte de la Patrie se pratique, à chaque instant seul ou en nombre et surtout qu’il ne faut jamais désespérer de la France.

Il resta toujours fidèle au Nationalisme français et eut à cœur de transmettre l’enseignement qu’il avait reçu de ses maîtres. « Je considère que j’ai toujours défendu les mêmes idées depuis ma tendre jeunesse. En quatre-vingts ans, je n’ai guère varié. » En tant que Chef, il imagina, créa ou recréa des structures politiques de combat au service de son idéal et passa sa vie à former des militants. Il recherchait l’excellence dans tout ce qu’il faisait car il savait bien qu’un nationaliste français doit être exemplaire dans sa vie, dans son travail, dans sa famille, pour être crédible. Il pensait et agissait français en toute chose.

Cet homme qui avait lancé l’emblème de la croix celtique, qui avait créé « Jeune Nation », mouvement politique devenu légendaire, ne se reposa jamais sur ses lauriers, il milita jusqu’aux derniers jours de sa vie. Il était simple, modeste, toujours courtois et chaleureux. Il n’écrivit jamais de mémoire, comme le font ces chefaillons nationaux et démocrates toujours imbus de leur personne, car il estimait qu’il n’avait fait que son devoir de Français. Tout comme ses grands anciens Bucard, Darnand, Doriot, Pierre Sidos méritait bien ce beau titre de chef.

LE MESSAGE DE PIERRE SIDOS

Pierre Sidos nous a quittés mais le combat pour la pérennité de la France continue. Toute sa vie, il nous a montré, comme le disait son vieux maître Edouard Drumont, « que nul n’a droit à sa peau qui ne la défende » et il nous a appris, comme le disait Bernanos, « que l’espérance, c’est le désespoir surmonté ». Nous ne l’oublierons pas et nous tenons à transmettre son enseignement en rappelant ces quelques phrases emblématiques tirées de ses écrits :

« Les institutions d’une grande nation ne doivent en aucun cas être le résultat hasardeux d’une loterie électorale »

« Ce ne sont pas les électeurs ni les élus qui sauveront la France, il faut une RÉVOLUTION ».

« Assez de boue, assez d’abandons, assez de discours, assez de marchés, assez de cuisine électorale ».

« Nous voulons un État nouveau, à la fois autoritaire et populaire, national et social »…

« De même qu’il existe une séparation de l’Église et de l’État, nous demandons la séparation de la synagogue et de l’État, des loges et de l’État, des banques et de l’État »…

« La croix celtique est la représentation de notre volonté d’unir le très lointain passé de notre peuple à l’espérance d’un avenir plus grand ».

Pierre Sidos repose désormais dans notre panthéon idéal aux cotés des héros et des saints qui ont fait, protégé et défendu notre vieux pays. Si je pouvais choisir son épitaphe, j’écrirais simplement : « Personne n’a plus aimé et mieux servi la France ».

Jean-Pierre Papadacci

Source : Rédaction Jeune Nation 

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Dissolution de civitas

Dissolution de civitas

Toute politique inclut la reconnaissance d’un ennemi, la République ne l’a jamais oublié et ne cesse de le désigner : la France. Oui, la République continue de combattre avec toute sa rage idéologique les Français qui ne se renient pas et qui osent crier, à temps et à contre-temps, les vérités qui déragent. 

La Gueuse entend cette fois-ci dissoudre le mouvement CIVITAS. Toute la clique politique s’est soudainement mise à hurler à l’abjection : de Mélenchon à la très inspirée Edwige Diaz du RN, en passant par Mathilde Panot, le communautaire Gilles-William Goldnadel ou encore le président du sacro-saint B’nai B’rith France Philippe Meyer. Tous s’inclinent. 

Quant à nous, militants d’AF, nous disons que face à l’adversité, il faut savoir resserrer les rangs et laisser de côtés les divergences, toujours minimes quand notre pays est sur le point de disparaître. Compromis nationaliste, ici et maintenant !
La meute qui hurle et qui souhaite dévorer le troupeau est toujours la même. Ne l’oublions jamais. Cette leçon doit être apprise par tous les Français qui placent l’intérêt national au dessus de tout.

L’Action Française manifeste son soutien et son amitié au mouvement CIVITAS et à son président Alain Escada. Quand le nationalisme avance, la République se crispe. Ils peuvent bien dissoudre des organisations, ils ne pourront rien contre l’état d’esprit de ceux qui sont les derniers remparts de la Cité.

A bas la République, vive le Roi !

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Où en sommes-nous? Comment en sortir?

Où en sommes-nous? Comment en sortir?

La première menace qui pèse sur les Européens ethniques d’Amérique du Nord, d’Océanie, d’Afrique australe et d’Europe est démographique. Cette menace est celle du Grand Remplacement d’une part, et la Grande Disparition de l’autre. Ces deux phénomènes s’additionnent et se conjuguent. La première chose à faire est donc de soutenir l’effort de reproduction des Européens ethniques.

Vous pouvez y contribuer directement par la fondation d’un foyer homogène, fécond, généreux, durable et chrétien. Si vous avez déjà des enfants et que votre santé le permet, faites-en encore un cette année. Faites un enfant sans compter à la dépense ou penser à l’inconfort. Sans considérer les enfants comme des soldats, nous devons lancer et participer à une grande vague démographique comparable au Baby Boom d’après-guerre. Si vous êtes inféconds, donnez un foyer à des enfants européens orphelins, des orphelins de guerre, par exemple.  Si vous ne pouvez ni enfanter, ni adopter, créez des institutions qui aideront ceux qui le peuvent à accueillir la vie : réseau de collecte et de distribution de matériel de puériculture pour les jeunes foyers, aide financière, bénévolat dans les structures d’aide aux mères en détresse. En ces domaines, ni les besoins, ni les idées ne manquent.

Devenez quelqu’un

Devenez quelqu’un. Devenez référent d’un sujet qui vous passionne : énergie, relations hommes-femmes, santé au naturel, communication électronique, self-défense, cuisine d’antan… Devenez influent, devenez une référence dans votre domaine d’intervention et intervenez !

Engagez-vous

Devenez président d’association, délégué des parents d’élèves, délégué syndical, responsable local pour un réseau résilient, responsable de section d’un réseau dissident. Devenez chef d’entreprise, élu prud’homal, adjoint à la jeunesse d’une petite commune. Devenez adjoint au Maire, devenez maire, à tout le moins, soyez candidat. Devenez quelqu’un et agissez en vue du Bien commun. Ne laissez jamais passer une occasion de bien faire et ne pensez pas à ce que vous pourriez perdre si on vous découvrait.

Soutenez les bâtisseurs

Soutenez les bâtisseurs, devenez un bâtisseur : écoles, fermes agro-écologiques, organes de formations, entreprises intentionnelles, éditeurs, libraires, églises et chapelles, médias, journaux et revues, organisations de jeunesse, artisans, réseaux de distribution alternatifs… Soutenez les bâtisseurs financièrement et en allant les voir aux évènements qu’ils organisent.

Retirez-vous

Retirez-vous, boycottez, changez de banque, réduisez vos feuilles d’impôts, désaffiliez-vous, désabonnez-vous de Canal+, de Netflix, de votre carte ciné. Arrêtez de payer, de donner, de nourrir la Bête. Commencez par casser votre télévision ou ce qui en tient lieu.

Nommez l’ennemi

Nommez l’ennemi. L’ennemi, c’est le Judaïsme politique et ses satellites: Otan, LGBTQIM+

Organisez-vous localement et hiérarchiquement

Organisez les groupes localement. Faites fusionner les doublons ou pratiquez collectivement les doubles, triples adhésions. Éloignez les nuisibles, pas les radicaux.  Hiérarchisez les collectifs locaux : donnez leur des organes de fonctionnement et des chefs. 

Des chefs

Préférez les équipes aux individualités toujours faillibles. Ayez des objectifs chiffrés, réalistes, ambitieux et atteignables. Monter une candidature pour les élections municipales est, par exemple, un objectif modeste, atteignable, mesurable et réaliste !

L’Objectif du travail collectif est la constitution d’une force réfractaire, cohérente et cohésive en mesure de reprendre des pouvoirs, puis LE pouvoir des mains de l’Oligarchie.

L’objectif sublime est la prise du pouvoir institutionnel afin de mettre un terme définitif à la domination oligarchique et à la tyrannie de l’Argent et de le remplacer par des institutions aristocratiques et populaires qui rendront tout retour oligarchique impossible. La première étape de la Reconquête pourrait bien être les élections municipales de 2026.

Sebastien Kererro (Monsieur K)

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Mes idées politiques de Charles Maurras: entretien avec Pierre de Meuse

Mes idées politiques de Charles Maurras: entretien avec Pierre de Meuse

Pierre de Meuse

Chers amis, nous nous retrouvons pour un nouvel entretien avec Pierre de Meuse, préfacier d’une récente édition de Mes idées politiques de Charles Maurras aux éditions de la Nouvelle Librairie. L’auteur des Idées et doctrines de la Contre-Révolution (DMM, 2019), de La famille en question. Ancrage personnel et résistance communautaire (éditions de la Nouvelle Librairie, 2021), et de bien d’autres ouvrages d’une qualité remarquable a bien voulu répondre à nos questions et nous l’en remercions chaleureusement.

 

             Action Française : cher monsieur, merci de nous accorder cet entretien pour l’Action Française. Pourriez-vous, dans un premier temps, nous raconter la genèse de ce célèbre ouvrage de Charles Maurras ? Quelle place tient-il dans l’œuvre du maître de Martigues ?

 

            Pierre de Meuse : ce livre est d’une facture inhabituelle chez Maurras, qui a souvent composé des ouvrages avec des recueils d’articles publiés antérieurement dans l’AF ou la Gazette de France. Il faut dire que lorsque ce résumé de sa doctrine fut rédigé, son auteur était en prison pour avoir prétendument menacé de mort Léon Blum et avoir tenté de l’assassiner ; il était donc disponible pour une écriture au calme. L’idée d’un compendium logique de sa doctrine vient d’une de ses collaboratrices, Rachel Legras, qui signait sous le pseudonyme de Pierre Chardon et qui rédigea d’ailleurs le « Dictionnaire politique et critique », si précieux pour les chercheurs et les personnes intéressées par les écrits du maître de Martigues. Maurras se mit immédiatement à l’ouvrage et en quelques mois le livre fut terminé. Cela dit, à mon sens si cette œuvre est pleine de rigueur et de mesure, elle ne fut pas la préférée de l’auteur. Car le martégal n’était pas un homme de système. En tant qu’esthète, il aimait plutôt les travaux formant un tout plutôt que les démonstrations entassées chapitre après chapitre.

En revanche, pour nous, c’est un outil irremplaçable, parce que chaque idée est à sa place dans le raisonnement sans qu’on puisse contester cette place.

            Action Française : quelle fut la raison d’être de cette nouvelle édition ? Mes idées politiques ne manquent pas d’éditions récentes – pensons à celle des éditions de Flore (2022), à celle de Kontre Kulture (2019) ou même à celle de l’Âge d’Homme (2002). Est-ce que ces dernières n’utilisaient pas la première édition de Fayard de 1937 ? Fondamentalement, quelles différences y a-t-il entre la première édition de 1937 et celle de La politique naturelle que nous retrouvons dans les Œuvres capitales de Charles Maurras ? Pourquoi ces différences ?

 

            Pierre de Meuse : pour le texte de l’ouvrage, la plupart des rééditions ont choisi de reprendre le texte de 1937, sans faire les coupures et les ajouts réalisés ultérieurement, notamment ce qui concerne le fascisme italien. La Librairie de Flore, elle, a choisi de respecter les modifications, tout en citant en note les textes originaux. La préface de Gaxotte n’a été reproduite, ni par Soral, ni par la Nouvelle librairie pour des questions essentiellement juridiques. Le texte de la Politique Naturelle reproduit dans les œuvres capitales développe l’introduction de Mes idées politiques, mais non tout le reste du livre. Cela dit, les modifications ne touchent en rien à l’essentiel de l’ouvrage.

En ce qui concerne la multiplication des rééditions, vous touchez là à une situation qui ne peut laisser indifférent aucun Français attaché à l’héritage intellectuel de Maurras. Bien sûr je pourrais vous répondre en vous disant que, plus il y a de gens qui rééditent Maurras et le commentent, mieux c’est ; cependant cela ne prend en compte qu’une partie de la question. Si on l’élargit, on peut voir que de nombreuses écoles de pensée s’intéressent à Maurras, et donc qu’il est impossible de limiter l’exégèse maurrassienne à une seule chapelle. D’autant plus que, les observations faites par un penseur né il y a plus d’un siècle et demi doivent être confrontées à une réalité qui était totalement impensable à l’époque où Maurras écrivait. Dès lors, chaque fois que l’on veut accommoder (au sens optique du terme) la pensée maurrassienne avec le réel, on est tenté souvent de la trahir, même involontairement. Il est donc utile qu’il y ait plusieurs points de vue sur le Martégal, car cela permet d’éviter les contresens.

Mes idées politiques

          Action Française : permettez-nous de nous arrêter sur quelques points essentiels de la pensée de Charles Maurras, magnifiquement illustrés dans cet ouvrage, qui sont aujourd’hui discutés par ceux qui se prétendent héritier de notre auteur. La première partie concerne l’Homme : la faiblesse naturelle de l’Homme rend nécessaire sa vie en société. En quoi peut-on dire que Charles Maurras développe une pensée holiste de la société ?

 

          Pierre de Meuse : vous touchez là un point important. Que désigne-t-on sous ce terme d’holisme ? Certains maurrassiens rejettent aujourd’hui cette notion en se référant à l’inventeur du mot : l’homme politique sud-africain pro-britannique Jan Christiaan Smuts qui écrivit en 1926 un livre intitulé Holism and evolution. Dans cet ouvrage, l’auteur définit ainsi son terme de recherche : « la tendance dans la nature à constituer des ensembles qui sont supérieurs à la somme de leurs parties, au travers de l’évolution créatrice ». Smuts en déduit une théorie philosophique de la science et même une para-métaphysique darwiniste. Cependant, il est abusif, me semble-t-il, de limiter le sens du mot au système de Smuts. Car si c’est lui qui a forgé le vocable, la chose est bien antérieure. Le nationalisme de Barrès et Maurras correspond bien à cette définition, puisque tous les participants aux séances de formation d’AF ont appris depuis cinq ou six générations la formule de Barrès : « La patrie est une association, sur le même sol, des vivants avec les morts et ceux qui naîtront. » Et Maurras, précisément dans le livre que j’ai eu l’honneur de préfacer : « La patrie est une société naturelle, ou, ce qui revient absolument au même, historique. Son caractère décisif est la naissance. On ne choisit pas plus sa patrie, la terre de ses pères, que l’on ne choisit son père et sa mère. (…) C’est avant tout un phénomène d’hérédité. » En fait, le terme d’holisme est très voisin de l’organicisme d’Aristote, par exemple, qui désigne la forme, organisatrice et conservatrice, de l’être vivant. Un autre mot est employé par le stagirite : celui d’entéléchie (qui porte sa finalité en lui-même). Mais alors, pourquoi ces maurrassiens rejettent-ils cette notion ? Une explication pourrait être qu’au lieu de partir de la société comme Bonald et Burke, ces philosophes préfèrent prendre la personne comme base de leur raisonnement. Après tout, pourquoi pas ? À la condition qu’un raisonnement personnaliste ne conduise pas à des conclusions différentes de celles de l’holisme. Sinon, c’est toute la base du projet maurrassien qui est perturbé. Encore une fois, le raisonnement de Maurras ne prétend pas établir une ontologie, c’est-à-dire une certitude de foi sur l’être des choses, mais une analogie féconde, qui réponde à nos besoins vitaux.

         Action Française : Michaël Sutton (Charles Maurras et les catholiques français) parle de la synthèse subjective de Charles Maurras appliqué à la France comme Auguste Comte l’appliqua à l’humanité. Charles Maurras créa-t-il une déesse France en capacité de dévorer ses enfants pour subsister ?

 

          Pierre de Meuse : votre question est une suite logique de la précédente. Il faut bien comprendre que Maurras rejette catégoriquement le messianisme humanitaire de Comte, pour ne retenir de lui que son éloge de l’ordre et sa méthode empirique. Le Pr. Sutton considère que l’auteur d’Anthinéa a remplacé l’humanité par la France ; mais c’est à mon avis un contresens. Maurras, sans dénier toute existence à l’humain, considère que sur le plan social et politique, la nation (donc pour lui la France) recueille l’ensemble des devoirs des Français. Dans Le soliloque du prisonnier, il écrit que la France c’est l’humanité. Il ne dit pas que l’humain n’existe pas, car l’ensemble des hommes connaissent des pensées, des émotions et des doutes communs, mais que la Nation est le dernier cercle qui réunit les hommes. Car, à la différence des « républicains » comme Taguieff, Maurras pense que les nations existent vraiment en tant qu’essences. De là provient cette image de la déesse France. « À la beauté la plus parfaite, au droit le plus sacré, Rome savait préférer le salut de Rome, la gloire des armes romaines et, non content de l’en absoudre, le monde ne cesse de lui en témoigner de la reconnaissance. L’Angleterre contemporaine a donné des exemples de la même implacable vertu antique. Le nationalisme français tend à susciter parmi nous une égale religion de la déesse France ». Mais pourquoi cette déesse devrait-elle dévorer ses enfants alors qu’elle est au contraire pour eux la dernière des protections communautaires ?

 

         Action Française : le septième chapitre se nomme « Retour aux choses vivantes » et un de ses points concerne le nationalisme. Quelle différence fait Charles Maurras entre le patriotisme et le nationalisme et, in fine, entre la Patrie française et la Nation française ? Pensez-vous que cette différence lexicale subsiste encore de nos jours ou les termes sont maintenant trop dévoyés pour être retenus- il semble, par exemple, que le patriotisme soit toléré, contrairement au nationalisme ?

 

          Pierre de Meuse : vous savez, je suis un peu gêné pour vous répondre parce que ce que je vais vous dire est d’une banalité presque triviale pour tous ceux qui ont suivi les cercles de l’Action Française. La patrie est une réalité dont la définition découle de son nom même : Terra patrum

La Patrie, terre des pères, cela dit tout ! Le sol, le sang, leur âme commune, le génie divin qui les assembla.

Charles Maurras

Les lumières de la patrie

Assumer cet héritage, c’est être patriote. La nation, elle, est une réalité collective définie dans une abstraction. Elle désigne une communauté de destin qui se réalise dans l’histoire. Et le nationalisme, c’est la participation par l’esprit et la volonté à sa perduration et sa persévérance. Au cœur de tout nationalisme, il y a une angoisse – l’angor patriae – de voir s’étioler ou se dévoyer cet héritage. Je ne crois pas que le patriotisme soit plus toléré que le nationalisme. L’esprit du temps méprise le patriotisme, qu’il considère comme l’expression d’une sentimentalité ridicule, car rien n’est plus chic pour lui que le cosmopolitisme de l’oligarchie. Il déteste et craint le nationalisme, parce qu’il soupçonne qu’il recèle des forces dangereuses pour ses dogmes. Mais attention ! N’est pour lui illégitime que le nationalisme des Français, des Européens, des Blancs. S’il s’agit d’un nationalisme congolais, arabe ou indien, alors c’est tout différent, là c’est une opinion qui mérite d’avoir sa place au concert des expressions. Pourquoi cette attitude étrange ? Elle s’explique parfaitement par la notion schmittienne de l’Ennemi. Pour l’idéologie progressiste, l’ennemi est intérieur, il vient du passé de l’Europe, il puise dans sa tradition que le progressiste déteste plus que tout au monde. En revanche, la tradition de l’étranger le gêne moins, puisqu’il ne peut pas renforcer le « Vieil homme », que le progressisme a cru éradiquer pour toujours.

 

         Action Française : concernant l’Homme, vous évoquez dans votre préface une dimension très disputée de l’héritage maurrassien, celle de la notion de race. Qu’entend exactement Maurras quand il parle de race ? Quelle forme de « racisme » développe-t-il ?

 

            Pierre de Meuse : décidément, vous aimez parler des sujets épineux.

Cela fait au moins cinquante ans que des dirigeants de l’Action Française s’enferrent régulièrement dans des déclarations antiracistes, qui montrent qu’ils n’ont pas vu le piège qui leur était tendu. Quand on nous somme de nous déclarer antiracistes, exige-t-on seulement de nous que nous rejetions solennellement les théories de Houston Chamberlain que tout le monde a oublié ? Certainement pas. Se déclarer antiraciste, c’est déclarer que seule la condition humaine est significative car le propre de toutes les différences collectives entre les hommes est de n’être pas voulues mais imposées. Le postulat antiraciste repose sur le caractère non-signifiant des différences humaines. Ce qui, évidemment, est radicalement aux antipodes de la pensée maurrassienne. Ce n’est pas que les trotskystes et les humanistes révolutionnaires qui forment les bataillons de l’antiracisme soient prêts à croire à la sincérité de nos protestations ; mais ils nous ont obligés à nous agenouiller et cela, c’est une victoire. Et si, d’aventure, comme cela arrive hélas quelquefois, nous en profitons pour dénoncer un autre mouvement nationaliste, en le traitant de raciste, alors là, c’est pour eux une savoureuse réussite : nous avons fléchi le genou devant leurs dogmes, nous avons reconnu leur qualité de juge en leur donnant des armes pour intensifier l’oppression, nous nous sommes déshonorés (nous ne sommes pas comme Untel, Monsieur l’officier de la Kommandantur, lui il est raciste, nous non), nous nous sommes fait des ennemis, et nous n’avons gagné que du mépris des uns et des autres. Quand on est vaudois, on ne dénonce pas les cathares à l’Inquisition !

Cela dit, si nous voulons, en dehors de l’impact des lois antiracistes, faire l’inventaire de la pensée du maître au sujet de la race, nous nous apercevons que c’est une pensée nuancée et traditionnelle. Maurras emploie sans cesse ce mot, et, nous disent certains : « il emploie ce terme simplement comme un synonyme de nation. » C’est vrai et c’est faux. Il est exact que pour Maurras, les deux concepts se recouvrent en grande partie. Mais il emploie sans cesse en même temps le mot de sang. C’est que pour lui, la nation est essentiellement un fait de naissance et d’hérédité. Il emploie le mot race au sens du français classique, celui du Moyen âge et du XVII° siècle. « Vive la race de nos rois » ou encore dans le rite du sacre royal : « Reçois cette couronne, héritier de la noble race des Francs. » Cela dit, Maurras n’aime pas les théorisations « scientifiques » de la race biologique, essentiellement pour deux raisons : d’abord parce qu’elles ne sont pas vraiment convaincantes, ensuite et surtout parce que leurs partisans se servent de leurs raisonnements pour établir une hiérarchie des races dans laquelle la France se situe au second rang. Mais il ne nie absolument pas la parenté des Français et le caractère fécond de sa visibilité. Je conseille aux lecteurs qui voudraient approfondir ce sujet de lire un article d’un professeur, Carole Raynaud-Paligot de l’université de Dijon (https://books.openedition.org/septentrion/44400?lang=fr#text). Cette universitaire est naturellement de Gauche, voire d’extrême Gauche, et férocement antiraciste, ce qui la conduit à une sympathie pour le Woke. Elle décrit, textes à l’appui, comment Maurras concevait l’identité originelle de la France, à savoir comme « la fusion des races des Gaulois et des Romains », bien que la vision que les penseurs de l’AF avaient des Gaulois soit aujourd’hui totalement dépassée. Et elle en conclut que, puisqu’il y a bien une filiation biologique, c’est que Maurras était partisan d’une France ethnique et non pas seulement culturelle. Donc, pour elle, Maurras était « raciste ». En réalité, c’est qu’elle donne un sens maximaliste au mot de racisme et considère qu’on est raciste dès lors que l’on prend en compte le moins du monde la dimension filiale naturelle. En cela, elle suit la tendance générale de la législation, qui ne justifie la nation française que comme contractuelle et instantanée. En conclusion, Maurras se méfiait des dogmes de la raciologie de son temps, mais considérait cependant qu’un peuple historique n’était rien d’autre qu’une famille naturelle très élargie. Selon la définition que l’on donne au mot, Maurras est ou n’est pas « raciste », mais il ne peut en aucun cas être appelé « antiraciste ».

          Action Française : dans un autre registre, pourriez-vous nous dire ce que signifie réellement le Politique d’abord ? Cette position fut très régulièrement la cause de tensions avec certains catholiques qui y voyaient une relégation au second plan des droits de Dieu. Aujourd’hui encore, il s’agit d’une pierre d’achoppement.

 

          Pierre de Meuse : j’avoue être surpris en vous entendant me dire que cette vieille lune est encore aujourd’hui une pierre d’achoppement. Oui, il est vrai que ce mot d’ordre a été violemment critiqué par de très nombreux acteurs politiques ou écrivains. Citons Georges Bidault, Georges Bernanos, François Mauriac, Charles Péguy, Lucien Febvre, François de La Rocque et même Henri VI comte de Paris. 

Ils disaient : moral d’abord, social d’abord, spirituel d’abord, mystique d’abord, religieux d’abord, économique d’abord, militaire d’abord, esthétique d’abord, littéraire d’abord. En fait tout cela est le résultat d’une incompréhension, quelquefois consciente. Il est vraisemblable aussi que ces arguties soient un symptôme d’une maladie intellectuelle de la Droite française : le refus de la volonté.

 Pourtant, il est patent que la Gauche n’a pas de ces humeurs. Et qu’elle met en pratique son programme de destruction de l’État et de la société par la politique, structurée par un esprit de parti dépourvu de toute pudeur.

 

          Action Française : nous connaissons naturellement les positions de l’Action Française concernant la démocratie, mais, pour nos lecteurs, pourriez-vous nous exposer quel type de démocratie dénonce Charles Maurras ? En quoi celle-ci était fondamentalement provocatrice de chaos et incapable de répondre aux besoins de l’instant ? L’actualité semble, en effet, hurler ce constat : la démocratie ne règle aucun problème, elle embourbe la nation.

 

        Pierre de Meuse : là, nous abordons un sujet sur lequel le vocabulaire classique de la science politique ne correspond plus à l’image que le public visualise chaque fois que l’on parle de démocratie, et il me semble que nous devons en tenir compte afin d’être compris et suivis. Il est de fait que nous assistons depuis trente ans à un retournement de situation qui était imprévisible à l’époque de Maurras. En effet, quel était le tableau politico-social au tout début du XX° siècle ? La France était encore une société, avec une élite nationale qui cultivait les vertus. En ce temps-là, Maurras proposait de reconstruire les superstructures politiques sur ce qui existait ; et il disait que le pays légal, avec ses règles juridiques fondées sur la loi du nombre, méconnaissait la valeur de cette société. Or, aujourd’hui, les élites de notre pays sont totalement désolidarisées de la France et méprisent le peuple français, qui est de plus en plus asservi et appauvri. En conséquence, celui-ci reproche de plus en plus au pouvoir « démocratique »…de ne pas être démocratique et de fonctionner comme une oligarchie étrangère ! Donc, si nous voulons être compris, il faut faire une distinction sémantique entre la démocratie conçue comme le fait pour les gouvernants d’être en phase avec les aspirations des gouvernés, et la démocratie idéologique, qui veut changer le peuple pour le rendre conforme à un modèle préétabli, qui est celui de la société déracinée et atomisée. La première est l’expression du bon sens et la seconde est un rêve fumeux et mortel. Si nous n’adaptons pas notre vocabulaire à la nécessité, notre discours n’aura pas de prise sur la conscience française.

 

          Action Française : la pensée économique et sociale de Charles Maurras est assez mal connue du plus grand nombre. Était-il un défenseur de la propriété, des riches familles et du capitalisme ou était-il un précurseur d’un royalisme qui penchait vers le socialisme et le syndicalisme ? En réalité, qu’est-ce qui fondait sa pensée sociale ? 

 

          Pierre de Meuse :

Charles Maurras, ce n’est pas un secret, n’était pas un spécialiste de l’économie. Sa formation est principalement littéraire et philosophique. En revanche, sa pensée intègre l’économie comme une science dédiée, une science du bon sens plutôt que comme le terrain d’exercice de l’utopie.

En fait, il exècre toute idée préconçue dans ce domaine. Il considère, nous l’avons vu, la société comme un tout organique et considère que l’économie ne doit pas avoir d’autre but final que le bien commun du groupe. Il rejette donc les dogmes libéraux, conduits par l’individualisme, ainsi que l’idéologie égalitaire, ce qui ne signifie pas qu’il justifie l’inégalité sociale comme un idéal sans limites. Cette notion de bien commun n’accepte pas que les objectifs à court terme, mais au contraire prend en compte la longue durée. Était-il socialiste ? L’adjectif ne l’effarouchait pas, mais à la condition d’y inclure le respect des hiérarchies salutaires. Il était en tout cas favorable au syndicalisme, dans la mesure où la défense des catégories sociales respecte le bien commun de l’entreprise. Bien entendu, il affirme l’utilité de la propriété privée mais à la condition de lui imposer des limites qui sont celles, encore une fois, du salut public. Il détestait le fanatisme libre-échangiste, mais n’était pas systématiquement partisan du protectionnisme dont il disait qu’il ne faisait pas partie du paquetage du militant d’AF. Tout, selon lui, était affaire de circonstances. Était-il animé comme le prétend Charles Gave, par la haine du capitalisme ? Tout dépend de ce que l’on entend par là. Ce qui est sûr, c’est qu’il aurait été hostile à la financiarisation totale de l’économie, qui dépossède notre pays de sa souveraineté et de son industrie.

         

          Action Française : ceci étant dit, vous évoquez dans votre préface le soutien qu’apporta sans cesse Charles Maurras au régime de Vichy et au maréchal Pétain. Quelles sont les raisons intellectuelles qui poussèrent le maître de Martigues à agir ainsi ? Est-ce que certaines réformes du régime reflétaient des idées développées dans cet ouvrage écrit seulement trois ans avant l’année 1940 ?

 

          Pierre de Meuse : Maurras se rallia au Régime de Vichy et surtout au maréchal Pétain exactement pour les mêmes raisons qui le poussèrent à accepter l’Union Sacrée en 1914 : la recherche de l’unité dans un moment où le territoire français était attaqué et occupé. Du reste, les confidences du chanoine Cormier nous apprennent que, de 1940 à 1944, Maurras cessa d’utiliser le terme « politique d’abord » pour lui substituer « unité des Français ». Or, la postérité n’a pas appliqué le même jugement aux deux attitudes. Dans un cas comme dans l’autre, il était très difficile à Maurras de suivre une autre voie. Mon opinion personnelle est que la soumission totale à un gouvernement tenu par l’ennemi idéologique est toujours lourde de conséquences. C’était le cas pour Clemenceau. Était-ce aussi le cas pour le Gouvernement de l’État Français ? Pas tout-à-fait. Cela dit le Maréchal était sincèrement républicain, mais avec une teinte corporatiste qui se traduisit par la Charte du travail, promulguée le 4 octobre 1941 et dont Alain Cotta parle avec respect. Mais le vainqueur de Verdun était loin d’avoir les mêmes convictions que Maurras, notamment à l’égard des USA, envers lesquels il avait une confiance excessive. Je ne pense pas que, du reste, il ait lu cet ouvrage. Il y avait effectivement à Vichy une certaine influence des maurrassiens, mais Olivier Dard a nuancé son rôle dans la Révolution Nationale de Vichy. Son influence n’était pas la seule, loin de là.

 

Propos recueillis par Guillaume Staub

Charles Maurras, Mes idées politiques, Paris, Éditions de la Nouvelle Librairie, 2023, 320 pages, 20 euros.

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Entretien avec Bruno HIROUT

Entretien avec Bruno HIROUT

Bruno Hirout, militant nationaliste

Chers amis, nous nous retrouvons aujourd’hui pour un entretien avec monsieur Bruno Hirout, militant nationaliste, homme politique – secrétaire général du Parti de la France – et éditeur. Nous souhaitions le rencontrer afin que ce dernier nous présente plus particulièrement son travail d’édition qui rejoint bien des combats que nous portons à l’Action française. Si les divergences peuvent être nombreuses, il n’empêche que le compromis nationaliste doit nous porter au dialogue avec tous les combattants français qui ne se renient pas et qui n’ont pas peur de s’exposer en première ligne.

Action française : Cher monsieur, nous vous remercions de nous avoir accordé cet entretien. Permettez-nous de commencer par évoquer votre maison d’édition. Pouvez-vous nous présenter celle-ci, quelle fut sa genèse et sa raison d’être ? Pourquoi avoir choisi un tel nom ?

Bruno Hirout : Les éditions Saint Barthélemy sont nées le 20 mars 2022, créées par Pierre Guyon et moi-même pour rééditer et éditer des ouvrages de salubrité publique selon notre vision du bien commun, c’est-à-dire utiles aux catholiques et aux Français de souche.
Plus particulièrement, nous avions besoin d’une structure pour publier deux livres, La Saint-Barthélemy d’Henri Hello, pour la défense des catholiques français, et Combat pour la France de Pierre Guyon et moi-même, pour livrer une sorte de manuel aux jeunes arrivants dans le milieu nationaliste en particulier et à ceux qui souhaitent s’intéresser à notre combat politique en général.
Notre volonté de créer notre propre structure fut, compte-tenu de nos projets actuels et à venir, une assurance contre les censeurs et les froussards, même si nous nous félicitons de la grosse activité intellectuelle, littéraire et éditoriale du nationalisme français contemporain.
Enfin, le nom Saint Barthélemy était pour nous une évidence, la marque de notre attachement à la défense de la mémoire et de l’honneur des nôtres, les catholiques français, face aux mensonges aussi puissants et répandus soient-ils.

Action française : Le premier ouvrage que vous publiâtes fut celui d’Henri Hello qui porte précisément sur la Saint-Barthélemy. Le poids de cet événement pèse beaucoup sur l’imaginaire collectif français, pensez-vous que la restauration d’une certaine fierté française et catholique puisse faire l’économie d’une remise en perspective de troubles qui se firent il y a maintenant plusieurs siècles ? Le combat mémoriel doit-il également porter sur cette période ?

Bruno Hirout : J’estime qu’il est vital de ne pas laisser se développer les mensonges des mémoires victimaires qui se construisent en opposition à la France et aux Français perçus comme des persécuteurs. Il en va non seulement de l’honneur et de la mémoire de nos ancêtres, mais c’est aussi un combat politique contre tous ceux qui prospèrent sur l’anti-France, que cela soit par intérêt, par suivisme ou par idéologie. C’est une part incompressible de la lutte contre les agents de la subversion et leurs idiots utiles.

L’histoire des troubles du XVIème siècle, appelés guerres de religion, doit être revue, protégée et transmise par les Français enracinés et non reniés. Il faut que chaque mensonge antifrançais ou anticatholique paraisse odieux aux partisans de la France française, et les guerres de religion sont le tombeau de la vérité historique. Comme l’a très bien résumé Yves Gérardin dans sa brochure « Le Lutherrorisme », par un incroyable retournement, la religion [protestante] qui s’est partout imposée par la terreur, transmet aujourd’hui une identité victimaire. Tels des Corses héritant d’une vendetta familiale pendant vingt-cinq générations, les malheureux protestants vivent encore aujourd’hui de la colère de leurs ancêtres. Beaucoup d’entre eux semblent n’avoir d’autre religion qu’une rancune contre l’Eglise. Victimes, certes, les protestants l’ont été. Mais d’abord de la révolte de leurs chefs, qui les ont trompés, enfermés dans une logique de haine, puis entraînés dans la spirale infernale provocation-répression qui caractérise la subversion terroriste. L’identité victimaire des protestants s’est construite, vit et se transmet en diffamation des catholiques et du catholicisme qui deviennent ainsi synonymes de fanatisme, de bêtise et d’inhumanité, c’est d’autant plus insupportable qu’il s’agit de l’exact contraire de la vérité.

Pour toutes ces raisons, et bien d’autres que nous pourrions étaler sur des pages et des pages, le combat mémoriel doit évidemment porter sur cette période aussi, car les amoureux de la France et de l’exactitude doivent combattre tout ce qui nuit artificiellement à notre identité et à notre foi, quitte à faire le sale boulot qui consiste à passer du temps à mettre les mains dans des sujets aussi peu « tendance » que la Saint-Barthélemy, l’Inquisition, la chasse aux sorcières, etc. D’une manière générale, il faut détester les menteurs, les manipulateurs et les faussaires. C’est l’une des meilleures façons d’être à coup sûr un bon Français et un bon chrétien.

Action française : Pourriez-vous résumer la thèse historique d’Henri Hello ?

Bruno Hirout : Avant de présenter la thèse historique d’Henri Hello, je trouve important de mettre en lumière ses intentions, car elles rejoignent le combat que j’ai évoqué jusqu’ici. Voici ce qu’Henri Hello dit : Les calomnies contre l’Eglise catholique, rendue responsable du carnage des huguenots, ont été répandues et le sont encore avec une telle profusion, qu’il est nécessaire d’y répondre directement.

Ceci étant dit, voici le propos d’Henri Hello :

– La réforme et les huguenots sont la source et les auteurs de l’intolérance, des excès et des crimes qui ont ébranlé la France (et l’Europe) à partir du XVIème siècle.

– La Saint-Barthélemy a été rendue nécessaire par la faiblesse des dirigeants français, qui ont fait montre d’une indulgence excessive vis-à-vis des protestants qui ne faisaient que travailler pour la victoire de leur parti quand les autres croyaient pouvoir négocier la paix.

– La Saint-Barthélemy ne fut pas préméditée.

– Le nombre de victimes de la Saint-Barthélemy est absolument exagéré.

– L’Eglise catholique n’est pas responsable de la Saint-Barthélemy.

Dans cette droite ligne, je me permets d’ajouter que je rejoins complètement Michel Defaye qui conclut son exposé « Le protestantisme assassin » de la façon suivante : On peut certes regretter les quelques centaines de huguenots qui ont péri à Wassy ou lors de la Saint-Barthélemy, à l’unique condition de ne pas oublier les milliers de martyrs catholiques, d’établir avec équité les responsabilités, de ne pas confondre l’agresseur et l’agressé, le bourreau et la victime, le séditieux et le fidèle. »

Action française : Charles Maurras fut en première ligne pour dénoncer l’héritage intellectuel néfaste que porte le protestantisme en son sein. Quel regard portez-vous sur le protestantisme comme corpus idéologique qui influence le politique ?

Bruno Hirout : Le protestantisme est une imposture démagogique offrant à chaque être humain la possibilité d’être l’unique interprète de la Bible, le contradicteur des Docteurs et de la Tradition, la seule voie du salut de son âme. C’est l’individualisme poussé jusqu’à la folie, jusqu’à la médiocrité spirituelle extrême qui consiste à s’autodiganostiquer sauvé. C’est une négation de la promesse, de la réalisation, des fruits et du but de l’Incarnation.

Au-delà de cette monstrueuse exaltation du pire individualisme, le protestantisme est, intrinsèquement, une fraude intellectuelle. Dans « Connaissance élémentaire du protestantisme », Arnaud de Lassus cite Sabatier, doyen de la faculté de théologie protestante de Paris, qui admet cette énormité qui devrait réduire pour toujours le protestantisme à ce qu’il est, une grotesque farce : Le protestantisme souffre d’une antinomie interne qui dérive de son principe même. Si vous n’avez pas de Confession de foi, qui êtes-vous ? Et si vous promulguez une Confession de foi, si vous voulez me l’imposer d’autorité et malgré la résistance de ma conscience, comment êtes-vous encore protestant ?

Individualisme, imposture intellectuelle, anarchie, tout cela suinte du protestantisme qui est un concentré de subversion, et c’est parce qu’il s’agit de subversion – et non de religion – que Louis Blanc dira que tout Luther religieux appelle nécessaire un Luther politique et qu’Auguste Comte dira que toutes les idées révolutionnaires ne sont que des applications sociales du principe de libre examen. Condamné par Charles Maurras en effet, l’individualisme religieux (le libre examen) engendre l’individualisme politique qui est l’objet de la Révolution. Il y a d’ailleurs une filiation philosophique mais aussi concrète, factuelle, entre le protestantisme et la Révolution française. L’histoire de France du XVIIIème au XXème siècle le montre : République, franc-maçonnerie, socialisme, les protestants cochent toutes les cases de l’anti-France avec une continuité révélatrice du projet intrinsèquement subversif de leur parti. Oui, le protestantisme, par essence, est un ennemi politique.

Action française : Votre maison d’édition vient également de publier un ouvrage intitulé : Interview exclusive de Louis Ferdinand Céline, dont vous êtes l’auteur. L’actualité célinienne est extrêmement riche entre la publication de ses ouvrages inédits et les multiples publications qui jaillissent plus ou moins heureusement. Vous écrivez : “Le souvenir du Céline politique et pamphlétaire menace de s’estomper sous la double influence de ceux qui détestent l’écrivain et de ceux qui croient bien le défendre. Les uns prétendent que Louis-Ferdinand Céline est un salaud indigne d’intérêt car antisémite, les autres clament qu’il faut séparer l’antisémite de l’écrivain pour apprécier cet écrivain à sa juste valeur”. Emeric Cian-Grangé dans sa recension pour la revue Eléments (n°201) avance que cette publication n’apporte rien car tout célinien possède les pamphlets et peut les lire directement, sans passer par votre entretien qui est une reprise de ces écrits. Que pouvez-vous répondre ? Quelle est la raison de ce livre ?

Bruno Hirout : La réponse à Eléments a déjà été apportée par Mario Varraut, membre de la rédaction de Réflexions, sur mon site brunohirout.biz dans un article intitulé « Les céliniens contre Céline »[1], et je le remercie encore d’avoir spontanément pris la défense de mon livre car je ne comptais pas répondre à M. Cian-Grangé. Cependant, puisque vous me posez la question, et sans paraphraser ce qu’a déjà écrit mon collègue sur mon site, je pense que M. Cian-Grangé, enfermé dans sa logique de spécialiste célino-célinien, n’a pas compris ma démarche que j’explicite pourtant sur la quatrième de couverture et dans mon texte d’introduction. Le but était, par un procédé ludique, de montrer que le Céline pamphlétaire n’était pas du folklore ou un accident de parcours, mais, comme l’a écrit Brasillach, un écrivain des catastrophes futures, qui a si souvent prophétisé le mal à venir avec une implacable justesse. Ce procédé ludique, c’était de mettre en valeur la pertinence et l’acuité politiques de Céline en utilisant des extraits de ses pamphlets comme des réponses aux questions d’un fictif journaliste antiraciste contemporain des pamphlets de Céline, et l’on s’aperçoit alors que Céline avait anticipé à la fois la guerre mondiale contre Hitler et les conséquences de la défaite d’Hitler pour les peuples d’Europe. La première raison d’être de ce livre était de participer à la mise en valeur et à la réhabilitation de ce Céline pamphlétaire et politique, de rappeler que ces écrits-là ne sont pas une blague, mais la doctrine et la vision d’un écrivain français qui n’est ni un joueur, ni un poseur, ni un cinglé. L’autre raison d’être de ce livre, c’est le contexte de l’incroyable sketch de la parution des inédits de Céline et de l’éventuelle réédition des pamphlets, qui a donné lieu à un tombereau d’articles et d’émissions absolument stupides, ridicules et diffamatoires envers l’oeuvre pamphlétaire de Céline depuis les premiers communiqués de Gallimard en 2021 (annonçant à l’époque le roman « Guerre » qui sortira finalement en 2022). Mon idée était de donner de la matière à ceux qui voulaient entendre un autre son de cloche sur tout cela, mais il est clair que cette « interview exclusive », comme son nom le laissait largement imaginer, était aussi voire surtout un travail destiné à transmettre avec simplicité et légèreté (la forme de l’interview) les opinions politiques transmises par Louis-Ferdinand Céline dans ses pamphlets soi-disant maudits.

Action française : N’ayons pas peur du politiquement correct. En quoi, selon vous, Céline fut-il un prophète, un visionnaire ? Précisons, par ailleurs, que vous avez traité de cette question dans le second numéro de votre magazine Réflexions – sur lequel nous reviendrons ultérieurement.

Bruno Hirout : Comme je l’ai évoqué à la réponse précédente, ce qui frappe chez Céline, comme cela frappa Robert Brasillach qui écrivit la critique « Céline prophète », c’est qu’il a vu venir la guerre des démocraties contre Hitler, il a vu que cette croisade antifasciste se ferait pour la « gloire d’Israël » et de « l’idéal maçonnique », il a vu que la défaite d’Hitler déclencherait à terme le déferlement des « métèques » et la prédation des « juifs », bref, il a vu venir la victoire définitive des « Etats confédérés » identifiés par Charles Maurras. Il a annoncé notre tiers-mondisation et notre africanisation à une époque où peu de gens auraient pu les prévoir. Il s’agit d’un don de prophétie remarquable, issu d’une littérature – les trois pamphlets – forcément remarquable elle-même.

Action française : Intéressons-nous maintenant à votre troisième livre, co-écrit par Pierre Guyon et vous-même, nommé Combat pour la France. Vous vous définissez en tant que militant nationaliste, de fait, devons-nous encore porter le combat nationaliste ou devrions-nous plutôt porter le combat patriote ?

Bruno Hirout : Le patriotisme sans le nationalisme est une monstruosité et une aberration. On le voit tous les jours dans ce qu’on appelle la droite nationale, il y a une droite voire une extrême droite antiraciste qui est absolument insupportable et dont les combats sont parfaitement ridicules. D’ailleurs les patriotes antiracistes sont les premiers à dénoncer et à marginaliser ceux des leurs qui sont trop nationalistes ou trop attachés aux valeurs traditionnelles de notre peuple et de notre pays, ce sont les premiers à vouloir absolument taire cette évidence fondamentale : nous les Français, nous sommes des Blancs. Il peut y avoir des exceptions, notre histoire nationale a fait de la France un empire sur lequel le soleil ne se couchait jamais, il faut composer avec cette réalité, mais cela n’a jamais changé et ne changera jamais qui nous sommes, ce qu’est le peuple français, qui sont nos morts, nos héros et nos martyrs. Le combat nationaliste est nécessaire au moins pour cette raison-là, ne pas laisser cette droite bébête propager l’idée qu’avoir 20 millions d’allogènes en France ne serait pas un problème s’ils étaient patriotes ou souverainistes. Le nationalisme est l’antidote à toutes les impostures intellectuelles, par exemple à celle qui voudrait qu’il soit préférable d’être dirigés par des musulmans pieux que par des Blancs décadents. Le nationalisme est la seule réponse viable aux maux causés à la France par et depuis la Révolution française. Se détacher du nationalisme, ou le renier, c’est n’est pas une stratégie politique habile, c’est au contraire un boulevard que l’on ouvre à la propagande de l’anti-France et à ses manoeuvres. Comme l’écrivait Philippe Ploncard d’Assac en 2000 en avant-propos de son ouvrage « Le nationalisme français », sans une claire connaissance des idées qui ont progressivement subverti la société il n’est aucun espoir de restauration de la chose publique. On le voit, le combat nationaliste est indispensable car en tant qu’antidote aux destructeurs de la nation, il est le seul à offrir la possibilité de voir naître un jour les cadres d’une réaction toujours possible. Si le nationalisme venait à s’éteindre, c’est notre âme et notre sang qui viendraient ensuite s’éteindre. C’est un point non négociable car c’est un point vital, et je considère que ceux qui s’opposent au nationalisme tout en se réclamant du patriotisme sont soit des idiots, soit des couards, soit des traîtres.

Action française : Vous avez le courage de dénoncer les forces anti-françaises quand beaucoup, même au sein de la droite nationale, reculent de crainte devant les pressions et les procès. Quelles sont-elles ? Peut-on les nommer ?

Bruno Hirout : Je pense que les quatre Etats confédérés identifiés par Charles Maurras (les protestants, les francs-maçons, les juifs et les métèques) sont toujours le parti de l’anti-France, et que les diverses idéologies mortifères qui nous plombent (communisme, gauchisme, immigrationnisme, LGBTisme, wokisme, etc.) ne sont que la conséquence de la victoire de ce parti. Cependant, depuis le tribunal militaire international de Nuremberg (1946), depuis les lois Pleven (1972), Gayssot (1990) et Taubira (2001), toute parole hostile à ce parti de l’anti-France peut mener au tribunal si elle est maladroitement formulée. Il faut quasiment suivre des cours de droit si l’on veut s’exprimer sans risque sur nos idées politiques. C’est un effort que certains ne veulent pas faire alors ils s’accrochent au peu qui leur reste : le souverainisme et un vague patriotisme antiraciste déjà abordé précédemment. C’est un effort d’autant plus difficile qu’au-delà de la loi, il faut aussi être capable d‘assumer l’opposition du Système, du politiquement correct, de tous les éditorialistes et de tous les patrons d’émissions qui font « l’opinion publique », cela est effrayant pour les tièdes et c’est pour cela qu’une bonne partie de la droite et de l’extrême droite est craintive. Car en réalité, hormis dans les cas marginaux de maladresse réitérée, on a le droit d’être radicalement en désaccord avec la politique du Gouvernement et d’exprimer ce désaccord. En réalité, si la quasi-totalité de la droite nationale française essaie de se « dédiaboliser », c’est avant-tout en haine de la confrontation et dans l’espoir d’une « normalisation » qui serait accordée d’en haut, alors que la droite sera toujours diabolisée par ce système tant qu’elle ne sera pas de gauche. Certains l’ont bien compris et cela donne les dérives que nous connaissons bien et dénonçons régulièrement.

Action française : Pensez-vous réellement que vous puissiez combattre ces forces dans le cadre démocratique, dans le cadre de la Vème République ? Le combat des institutions n’est-il pas essentiel ?

Bruno Hirout : La Vème République n’est ni plus ni moins que ce qu’elle est, et nous la considérons comme telle. C’est le régime actuel de la France, point. Il nous arrive de nous présenter à des élections, et quand nous ne pouvons pas le faire nous appelons à voter pour d’autres, car nous prenons acte du fait que tel territoire sera administré par tel ou tel candidat en fonction du résultat de l’élection concernée, alors nous soutenons toujours le candidat qui sera le moins nocif pour la France et pour les Français. Cela ne veut pas dire que nous croyions à la Vème République ou au système électoral, car notre action politique ne se limite pas aux échéances démocratiques, cependant le terrain électoral fait partie des terrains de la lutte politique et nous n’envisageons pas de céder un pouce de terrain à nos adversaires. L’activité intellectuelle ayant pour but de trouver un meilleur régime que cette Vème République est nécessaire, car ce système pourri doit beaucoup aux institutions, mais c’est une réflexion que j’estime concomitante du combat politique, et qui ne saurait le remplacer.

Action française : Selon vous, quel doit être notre premier combat ? Celui dont on ne peut faire l’économie ?

Bruno Hirout : Le premier combat de cette époque est celui pour la vérité, car c’est elle qui est combattue. Quand on vous dit que Dieu n’existe pas, que les genres n’existent pas, que l’histoire des Blancs est une atrocité, qu’il est impossible de définir ce qu’est une famille traditionnelle, etc., c’est la vérité qui est battue en brèche, nous devons donc, avant tout, être les défenseurs de la vérité, et tout le reste en découlera. La vérité rend libre, a dit le Christ. Vérité et liberté, voilà le sens dans lequel mener le combat.

Action française : Vous êtes également à la tête d’un magazine politique et littéraire, Réflexions. Pouvez-vous le présenter à nos lecteurs ? Quelle est sa ligne éditoriale ?

Bruno Hirout : Réflexions est un magazine littéraire et politique que nous avons lancé en janvier 2021. Il paraît sous la forme d’un livre d’environ 100 pages et traite chaque trimestre 4 grands thèmes (Politique, Actualité, Littérature, Le coup de coeur du trimestre) auxquels s’ajoutent en général des conseils de lecture ou des articles des différents membres de la rédaction. Nous avons lancé ce magazine pour apporter notre contribution au combat des idées et pour traiter dans le fond des sujets pour lesquels le format communiqué ou article de blog n’est pas adéquat. Par exemple, nous nous astreignons régulièrement à décortiquer l’ouvrage d’un de nos adversaires idéologiques (Greta Thunberg, Caroline Fourest, Nicolas Lebourg, etc.) afin de prendre connaissance de leur idéologie et leur apporter une contradiction aussi réfléchie que possible et donc utile aux militants du camp national, le but étant de savoir être un opposant au camp de l’anti-France sachant penser sans se contenter de poncifs et de slogans (même si les slogans sont indispensables à la propagande politique). Notre ligne éditoriale est toute simple : nationaliste et catholique. Ceci explique notamment pourquoi nous prenons du temps à écrire contre le parti protestant, le parti sédévacantiste, le parti cathare, les faussaires de la mémoire, etc., ce qui est en soi une ligne assez peu vendeuse, populaire ou « sexy », mais nécessaire à notre credo : la défense de l’honneur du Christ et de notre race.

Action française : Nous vous remercions pour toutes ces réponses et recommandons à nos lecteurs votre maison d’édition, ainsi que votre magazine !

La maison d’édition : Editions Saint Barthélemy – Tous nos ouvrages sont imprimés en France. (editionssaintbarthelemy.fr)

Propos recueillis par Guillaume Staub.

[1] https://www.brunohirout.biz/index.php/2023/03/30/reponse-a-elements/

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