Histoire : Philippe Auguste, Bouvines et la nation française

Histoire : Philippe Auguste, Bouvines et la nation française

Philippe II dit Auguste (1165-1223) fut le septième roi de France de la dynastie des Capétiens directs. Fils du roi Louis VII (1120-1180) et de sa troisième épouse Adèle de Champagne (1140-1206), il reste l’un des monarques les plus admirés et des plus étudiés de notre Histoire, non pour ses aventures conjugales assez turbulentes, mais parce qu’il agrandit considérablement le pré carré de ses pères et parce qu’il donna à la France une administration remarquable. Réduit à l’Île-de-France au début de son règne, le territoire dont il hérita, prit, sous son impulsion, une ampleur saisissante, grâce à une politique fort habile et de nombreuses conquêtes militaires.

Dernier des Capétiens à avoir été sacré du vivant de son père, roi à quinze ans, Philippe II Auguste passa la plus grande partie de son règne à lutter, par la ruse et malgré une grande fragilité nerveuse, contre les Plantagenêt, lesquels régnaient sur l’Angleterre et sur une trop grande partie de nos provinces françaises : le comté d’Anjou, le comté du Maine, le duché de Normandie, le comté de Bretagne, le comté de Poitou et le duché d’Aquitaine. Le vieux roi d’Angleterre Henri II (1133-1189) avait raflé tout cela en épousant l’épouse répudiée de Louis VII, Aliénor d’Aquitaine (1122-1204). Puis, leurs fils, Henri Court Mantel (1155-1183), Richard Cœur de Lion (1157-1199), Jean Sans Terre (1166-1216), se querellant sans cesse entre eux, facilitèrent, tout en la compliquant, la tâche à Philippe-Auguste qui savait que, pour éviter l’écrasement de l’hexagone, il fallait tenir les Plantagenêt divisés… Il avait, dès son premier mariage, avec Isabelle de Hainaut, acquis en dot, l’Artois, Arras et Saint-Omer. Il lui restait à conquérir tout le reste du royaume de son père. 

Il commença, en 1173, par soutenir la révolte encouragée par leur mère, de Richard Cœur de Lion et de ses frères : Henri II le Jeune, Geoffroy et Jean Sans Terre, contre leur père, puis, après la mort de celui-ci, les intrigues de Jean Sans Terre contre Richard. Participant à la troisième croisade contre le sultan Saladin (1137-1193) avec Richard, Philippe, après la prise de Saint-Jean d’Acre, tomba malade de la suète. Il fut tout le temps en désaccord avec Richard, cet ami très équivoque, qu’il abandonna pour rentrer sans se presser en France et pour, profitant peut-être de son absence, lui reprendre ses possessions de ce côté-ci de la Manche. Il fut servi par Jean Sans Terre qui ratait tout ce qu’il entreprenait et trahit effrontément Richard, son frère aîné.

Philippe-Auguste, premier monarque d’Europe

C’est ainsi, par la ruse et la manipulation, que Philippe parvint à récupérer la Champagne, la Bretagne et l’Auvergne, et à y asseoir son pouvoir. Mais, en 1214, le royaume de France était gravement menacé, car Jean sans Terre, nouveau roi d’Angleterre, avait décidé de s’en emparer. Il avait réussi, dans sa  terrible vengeance, à monter, contre Philippe Auguste, une vaste coalition avec Renaud de Dammartin (1165-1227), comte de Boulogne, Guillaume Iercomte de Hollande, le fils cadet du roi du Portugal, Ferrand (1188-1233), comte de Flandre, Henri Ier duc de Brabant, Henri III, duc de Limbourg, Thiébaud 1er, duc de Lorraine, et surtout l’empereur Othon IV (1175-1218), fils de Mathilde d’Angleterre, donc neveu de Jean Sans Terre.

Pour Philippe-Auguste, dont les adversaires projetaient de partager tout l’héritage, il s’agissait de défendre le sort de la France. Après la messe célébrée le matin du 27 juillet, dans l’église de Bouvines, on dit qu’il aurait placé sa couronne sur l’autel en déclarant qu’elle restait offerte au plus digne d’engager la bataille. Se présentant devant ses guerriers il aurait dit : « Seigneurs, je ne suis qu’un homme, mais roi de France est cet homme. » Le mot d’ordre de ses adversaires était de courir sus à sa personne et de le frapper à mort. En fait, il allait être renversé de son cheval et sauvé de peu.

Cette journée où il fut contraint de mener bataille un dimanche par ses adversaires impies, le roi la voulut celle de tous les Français. Chevaliers, paysans à cheval, milices communales que, depuis longtemps, il encourageait et armait, tous ceux qui devaient construire ensemble la France dans  la paix étaient là. Pourquoi le roi courut-il, ce jour-là, tant de risques personnels ?  Comme l’écrivait le duc de Lévis-Mirepoix, « il fallait que sa poitrine parût physiquement le rempart de la France et que la dynastie partageât entièrement le risque du pays. Pour la première fois chez nous, tous ceux qui combattaient et tous ceux des villes et des campagnes qui attendaient des nouvelles communiaient dans la pensée du chef. »

Tandis qu’Othon, vaincu, abandonnait ses ornements impériaux et, bientôt, son empire sous un déguisement, que Renaud, comte de Boulogne, et Ferrand, comte de Flandre (« Ferrand bien enferré… »), étaient ramenés à Paris enchaînés, Philippe-Auguste, tête nue au soleil et au vent, parcourait la France à travers un chemin triomphal jonché d’herbes et de fleurs, bordé de visages heureux. Car c’était le 27 juillet, le temps des moissons ! Les bourgeois pour leur part, allèrent avec toute l’Université au-devant du roi et firent fête sans discontinuer durant sept jours et sept nuits… Et cette multitude de gens, d’écoliers, de prêtres !

La vraie joie française

image1.jpeg

Bouvines avait fait du roi le premier monarque d’Europe et le véritable continuateur de Charlemagne. La joie française fut plénière, sans la moindre arrière-pensée fratricide (puisque Philippe pardonna au comte Ferrand et que les captifs de Bouvines se libérèrent en versant quelques rançons). Les hymnes de triomphe, les danses des peuples, les sons harmonieux des instruments guerriers dans les églises, les solennels ornements des églises, les rues des villes et les chemins tendus d’herbes, de tapisseries et de branches d’arbres verts : tout cela crépitait, rutilait et éblouissait !… Les habitants de Paris, le clergé, le peuple allèrent au- devant du roi.  Une joie comme nous n’avons guère d’occasions de vivre sous la république !… 

De sa retraite-prison, Ingeburge de Danemark entendit le passage de l’armée de son mari et pria pour lui ; cette sainte femme savait qu’elle avait presque gagné la partie, puisque Philippe-Auguste allait la reprendre (sans toutefois  lui donner son lit !).

Le roi Jean Sans Terre (1166-1216), qui avait voulu ouvrir un nouveau front pour prendre la France en tenailles, fut vaincu à La Roche-aux-Moines, en Maine-et-Loire, le 2 juillet 1214, quelques heures avant Bouvines, par le prince Louis, héritier du trône de France. Il ne fut nullement acclamé quand il rentra en Angleterre. Ses sujets lui imposèrent laGrande Charte, moyen pour les habitants d’Outre-Manche de se protéger de rois trop souvent  importés de l’étranger ; ce fondement des libertés anglaises, Jean n’entendait point du tout le respecter, si bien qu’une partie d’entre eux, exaspérés, offrit la couronne anglaise à Louis de France, du droit de sa femme née d’une princesse anglaise.

En effet, Louis avait épousé, le 23 mai 1 200, Blanche de Castille (1188-1252), fille d’Alphonse VIII de Castille (1155-1214) et d’Aliénor d’Angleterre (1161-1214). Elle était donc la petite-fille d’Aliénor d’Aquitaine (1122-1204), cette diablesse qui allait vivre jusqu’à quatre-vingt-deux ans, conduire elle-même Blanche à Bordeaux et se réjouir de voir une de ses petites-filles épouser le prince héritier de France. Elle souhaitait vivement une nouvelle union du sang des Plantagenêt-Aquitaine et du sang des Capétiens. C’est ainsi que saint Louis allait descendre d’Aliénor et de ses deux maris successifs, Louis VII de France et Henri II d’Angleterre

Philippe-Auguste, au soir d’une vie toute donnée à la France, était bien décidé à terminer ses jours dans la sérénité et voulut rester neutre dans cette affaire du trône anglais. Louis entra solennellement dans Londres où il fut reçu en sauveur. Mais découragé, Jean présenta à la foule son fils, Henri, de dix ans, le futur Henri III (1207-1272) d’Angleterre, et le loyalisme dynastique fut réveillé par cette faiblesse innocente. Alors, Louis retourna à son véritable royaume et renonça sagement à cette entreprise démesurée.

Un règne de quarante-trois ans

Au cours de ses quarante-trois ans de règne, avec les moyens dont il disposait au départ, et ceux dont il se dota progressivement, Philippe-Auguste jeta les bases d’un véritable État, cerna et imposa le concept d’un pouvoir central. Il suscita également, par son autorité personnelle et par la fascination qu’il exerçait, un sens national, celui d’un intérêt commun. Sous son règne, traversé pourtant par bien des tumultes, la Doulce France commença à devenir une réalité ! Tous ceux qui, parmi les Grands, changeaient de parti à leur gré et tiraient profit de leurs trahisons, comprirent, alors, que leur temps était dépassé.

Philippe  décida très tôt de faire de Paris (quarante mille habitants) la capitale de la France. Pour assurer la sécurité, il fit bâtir des murailles au Nord et au Sud percées de six portes flanquées de tourelles. L’ensemble de ce rempart affectait la forme d’un cœur, avec, à l’intérieur, la puissante forteresse du Louvre et son donjon de 31 mètres.

L’université fut l’objet de tous les soins du roi : son ordonnance de 1200 équivalait à une reconnaissance légale : elle prescrivait que, désormais, les étudiants seraient assimilés aux clercs et, comme tels, relèveraient des tribunaux ecclésiastiques ; elle offrait à la corporation des étudiants et à leurs maîtres la possibilité de s’organiser eux-mêmes, ce qui fut le signe d’une impulsion nouvelle et d’un développement extraordinaire. Ne pas oublier que le siècle de Philippe Auguste fut celui d’un brusque essor dans le domaine des sciences et des lettres. Les travaux, commencés en 1163, de la façade et des tours de Notre-Dame de Paris, s’achevaient, et les étrangers pouvaient déjà admirer en pensée cette future cathédrale, trait d’union entre terre et ciel, vaisseau de prières, qui se mirait dans la Seine.

Philippe II Auguste ne fut pas seulement un rassembleur de terres françaises, mais il fut aussi un rassembleur de tous les éléments sociaux du pays, clergé, seigneurie, paysannerie, communes, soit dans le travail quotidien, soit dans l’affirmation de la nationalité devant l’Europe. Il n’inventa pas, mais il élargit et précisa en même temps, la pensée capétienne qui n’était point, comme on l’a trop dit, délibérément hostile aux libertés féodales, mais se mesurait à elles pour les contenir dans un juste rythme, comme un mouvement d’horlogerie, les coordonner, les faire concourir à l’unité dans la variété.

Enfin, il sut garder, comme disait le duc de Lévis Mirepoix, « sans rompre son élan royal, ce qui fait l’autorité durable, la mesure dans la grandeur »!

Michel FROMENTOUX

Déçus des élections ? Faites Sécession !

Déçus des élections ? Faites Sécession !

L’Action Française avait appelé à mettre tout en œuvre pour éviter, « par tous les moyens, même légaux », le péril rouge, écologiste, immigrationniste.

L’Union nationale a échoué et pourtant, les résultats de cette tambouille démontrent, si l’on s’en tient au nombre de voix, que les Français de bon sens se sont véritablement fait voler la victoire par les manipulations et les bricolages.

Maurras disait que la démocratie c’était le mal, c’était la mort. Jamais autant que nous nos yeux ne se sont vérifiées les vérités enseignées par l’Action Française. Depuis 125 ans nous répétons à satiété qu’en démocratie française, domine le nombre des ignorants. Il s’agit en réalité d’une vaste entreprise de démoralisation du peuple de France qui, à force d’y croire, finit par ne plus croire en rien.

Nous le disons aux Français déçus : n’espérez plus dans le jeu démocratique, il ne sert qu’à vous faire saliver pour mieux vous écraser.
Ne baissez pas les bras pour une histoire de scrutin mais battez-vous pour ne plus laisser la patrie aux politiciens.

Tous les républicains sont en réalité coupables, rejoignez l’Action Française : nous avons le courage et les idées claires et avec vous nous ferons Sécession.

À bas la république !

Déçus des élections ? Faites Sécession !

Communiqué de l’AF : le péril est rouge 

Si le score du Rassemblement National et de ses alliés peut légitimement réjouir le cœur des patriotes français, il ne doit pas pour autant faire oublier que la victoire de la gauche la plus radicale est plus que jamais possible.

Face au péril rouge, l’Action Française appelle à la plus grande vigilance : tout doit être fait pour faire obstacle à l’élection de ceux qui souhaitent un plus grand chaos national.

« Votez, je vote, votons tous. La devise de notre Action française est d’agir, d’avancer, de manifester “par tous les moyens”, même légaux. » Charles Maurras

  L’Action Française 

LA REPUBLIQUE, LA MORT … SANS PHRASES

LA REPUBLIQUE, LA MORT … SANS PHRASES

Avec le rituel solennel, intervenu le 8 mars dernier, du scellement dans sa loi fondamentale du droit à l’avortement, la République achève en France son cycle sanglant. Non pas que de nouvelles lois ou même de nouvelles « constitutionnalisations » ne puissent venir encore pour l’ensanglanter davantage ‒ et d’ailleurs, d’autres lois criminelles sont imminentes‒ mais il y a là un acte symbolique qui n’a pas besoin d’être dépassé.

 Car nous ne sommes pas qu’en présence de la fébrilité morbide d’un pouvoir toujours prodigue de sang français ; et il n’est pas suffisant d’invoquer le mythe implacable de notre Racine :

« Quelque crime toujours précède les grands crimes ;

Quiconque a pu franchir les bornes légitimes

Peut violer enfin les droits les plus sacrés ».

 Non ! l’acte républicain odieusement sanguinaire du 8 mars a une dimension fondatrice qui le rattache à l’événement historique par lequel s’ouvre le cycle de sang du « régime abject » qui s’est imposé à la France : le « meurtre du roi prêtre », selon l’expression d’Albert Camus, intervenu le 21 janvier 1793. « C’est un répugnant scandale ‒écrit-il‒ d’avoir présenté, comme un grand moment de notre histoire, l’assassinat public d’un homme faible et bon. Cet échafaud ne marque pas un sommet, il s’en faut. (…) Il symbolise la désacralisation de cette histoire et la désincarnation du Dieu Chrétien. (…) Ce n’est pas Capet qui meurt mais Louis de droit divin, et avec lui, d’une certaine manière, la Chrétienté temporelle ».

 Et ici, on pense invinciblement à René Girard, pour qui, histoire et légende confondues, toute culture ne peut s’établir que sur le vieux rite humain sacrificiel fondateur : originellement, le sacrifice sanglant destiné à se rendre les dieux favorables, ou, s’il s’agit du Dieu unique, le sacrifice suprême de l’innocent suprême, qui peut seul désarmer le courroux divin.

 Mais là ? Si Louis XVI est innocent, comme le Christ dont il est le représentant au temporel, combien innocentes aussi sont les millions de victimes que la République a décidé d’immoler sur l’autel de son culte propitiatoire inversé ; un sacrifice sanglant, certes, mais qui s’accomplit cette fois par la transgression des lois de la nature, lois divines par essence. Aussi est-ce bien à la mort voulue de cette « Chrétienté temporelle », avec toutes ses valeurs dont la monarchie française était l’image ici-bas, qu’il faut se référer pour lier entre eux les deux actes profanateurs de 1793 et de 2024.

 La consécration sacrilège de l’avortement comme l’une des « valeur de la République », joue un rôle identique à celui de l’exécution du roi, et témoigne tragiquement que la France est bien entrée dans une autre culture, que les Français sont devenus les sectateurs d’une autre religion ; le choix de la mort de l’homme le plus innocent qui soit, offert en sacrifice au nouveau dieu, comme expression suprême de ce qu’ils osent appeler la liberté de l’homme.

            Combien Maurras a raison de voir dans la démocratie le régime même de la démesure, cet hubris effrayant, le péché mortel et irrémissible selon l’antique sagesse humaine, dont le déferlement de liesse populaire à l’annonce de la canonisation du crime est une manifestation. Car si c’est l’homme qui est le maître de la vie et de la mort, comme c’est lui maintenant qui décide du bien et du mal, si ce n’est plus à la nature, c’est-à-dire aux lois de la création divine, maîtresse de vie et organisatrice de l’ordre, que la Cité se confie humblement, alors, tous les excès, toute les folies, tous les délires peuvent s’attribuer les privilèges de la sagesse. Age de chaos, et âge de tyrannie perversement compensatrice, comme on les voit s’installer sous nos yeux ! Mais en même temps âge d’espérance car la vie, serait-ce celle de l’éternité bienheureuse, est inéluctablement victorieuse de la mort.

Philippe Champion 

Des réseaux sociaux au porno : la puterie est à l’ordre du jour 

Des réseaux sociaux au porno : la puterie est à l’ordre du jour 

Il est un avilissement dont on ne mesure pas encore toutes les retombées, à savoir la prolifération de profils de très jeunes filles sur des réseaux sociaux toxiques de bêtises, mais assez innocents encore, où ces demoiselles réalisent ce qu’elles ont toujours aimé faire : des chorées.

Mais des chorégraphies sans grandes conséquences, encore que les prédateurs abondent sur ces applications affectionnées des enfants en pleine floraison, telle que l’usine à crétins Tik Tok. Tenues légères, sportives, moulantes, danses, lascivité, ces choses habituellement sous la garde jalouse des mamans et des studios de danse s’exposent maintenant aux regards du monde avec tous les périls qu’ils impliquent.

La sexualisation industrielle de cette classe d’âge n’est pourtant pas le moindre des dangers. Il y a pire, tant ces applications de téléphonie mobile semblent être les prolongements les unes des autres.

Oui, il y a pire que les risques encourus par les très jeunes filles à s’exposer au regard lubrique d’adultes pervers, dans des attitudes innocentes comme leurs douze ans (et qui n’aurait jamais dû quitter leurs chambres acidulées). Je sais qu’il est difficile de croire qu’il y ait pire que les applications comme TikTok ou Instagram qui signent pourtant la victoire du frivole, de l’anecdotique et de l’impudique, mais c’est hélas vrai. Et comme nous le disions plus avant, ces applications secondaires sont comme le prolongement des premières

Hier, avec YouTube et consorts, la réalisation de courts métrages fut mise à la portée du plus grand nombre, ce qui signa une forme de décentralisation de la télévision. Désormais, c’est carrément la production pornographique qui est confiée aux particuliers via des applications qui sont véritablement le DIY (do it yourself) du sexe tarifé. La plus connue de celles-ci met le porno à la portée de tous. Elle a pour nom Only Fans.

Grâce à elle, contre abonnement de 5€ par mois, des jeunes filles à peine majeures vendent leurs atours à des foules de vieux cochons qui font ainsi leur fortune. En quelques minutes une jeune fille qui tend sa croupe à la caméra peut ainsi amasser des dizaines de milliers d’euros.

A en croire la rumeur, cet argent facile serait en passe de transformer des centaines de milliers de nos filles en prostituées électroniques expertes en jeux anatomiques en ligne. 

L’argument de l’argent serait si puissant qu’il dissoudrait tout dissentiment. Toute réprobation est réprouvée. 

Cette putréfaction de notre jeunesse ; l’avenir de notre nation, a commencé dans les institutions, car les républiques comme les poissons pourrissent par la tête. 

La France ayant ingurgité bien des mensonges, bien des compromissions, il était fatal que le poison finisse par s’étendre à l’ensemble du corps social. Les groupes ont une physique qui n’est pas moins nécessaire que celle des corps. Les signaux de la dépravation furent donnés bien souvent depuis le sommet de la hiérarchie sociale et politique : toutes les prévarications, les concussions, les agiotages, les truandages, les trucages, les copinages furent autant de clins d’œil qui invitaient la nation à s’engager dans la voie du vice, comme le font les putains qui émoustillent le chaland au coin des rues. Le message a été reçu 5 sur 5 par le corps social.

La puterie est à l’ordre du jour dans tous les domaines. Tout est à vendre, surtout les âmes. Et s’il reste ici et là des môles de résistance à l’immoralité publique comme privée, et que la pudeur n’est pas toute entière perdue, tout putifie. 

Les mœurs pré capitalistes ne font que survivre en milieu capitaliste, où tout s’achète et se vend, à commencer par les jeunes filles. La France en la personne des gardiennes de son avenir, ses filles, est en voie de prostitution contre un plat de lentilles. Les dégâts sont considérables et irréversibles. Tout cela fragilisera durablement les capacités reproductrices du pays, devenu un clac à ciel ouvert.

Dans les tranches d’âge concernées – de 12 à 25 ans -, la putification est très avancée. On voit désormais aux abords des centres commerciaux des michetonneuses a peine majeures qui vendent leur fiak contre un téléphone ou un sac à main. 

Des michtos partout ! 

Monsieur K 

Pour le Grand Orient, “le discours sur la peste brune ou la menace fasciste que représenterait le RN n’a plus lieu d’être”

Pour le Grand Orient, “le discours sur la peste brune ou la menace fasciste que représenterait le RN n’a plus lieu d’être”

L’ancien Grand Maître du Grand Orient de France, Daniel Keller, déclare :

« Je pense que le discours sur la peste brune ou la menace fasciste que représenterait le RN n’a plus lieu d’être. Je comprends effectivement l’étonnement, la crainte même que peut susciter l’histoire du Rassemblement National, ses origines que je n’oublie pas évidemment. Mais je ne crois pas que les libertés fondamentales ni les grandes valeurs républicaines seront menacées demain.

Ce qui érode le pacte social et le modèle social et républicain de notre cher pays, ce sont surtout les risques de déclassement économique, d’appauvrissement social, notamment des classes moyennes, et les défis vertigineux en termes de politique régalienne, de respect de la laïcité, d’immigration, de sécurité ou de politique pénale et sur lesquels les Français ont exprimé leur mécontentement dimanche. […]

Le 7 juillet au soir, nous aurons peut-être un premier ministre venu du Rassemblement National. Les corps constitués qui irriguent notre pays doivent-ils s’y préparer ?

Nous sommes républicains avant tout et, encore une fois, le peuple français fera son choix. Oui, tout le monde devra se rassembler pour permettre à la France de se redresser et au pays d’aller mieux dans les trois ans à venir. Nous devrons tous aider à ce que cette nouvelle expérience gouvernementale, si elle doit advenir, ne soit pas le chaos que certains annoncent. Et puis en 2027 les Français trancheront à nouveau. »

 Élections européennes & dissolution de l’Assemblée 

 Élections européennes & dissolution de l’Assemblée 

Pour ces élections européennes, les Français ont sans surprise rejeté le rêve européiste, la politique migratoire et ont infligé un camouflet bien mérité au macronisme – camouflet d’autant plus significatif que le poudré de l’Elysée et son premier ministre s’étaient activement impliqués dans la campagne électorale. Toutefois, comme nous nous y attendions, rien ne change : les sièges gagnés par des mouvements nationaux européens ne sont pas en mesure de bloquer la politique d’Ursula von der Leyen qui entend bien poursuivre le plan du Nouvel Ordre Mondial.

Dissolution 

La dissolution de l’Assemblée nationale ouvre une nouvelle période qui s’annonce violente pour les Français qui subissent chaque jour davantage les effets cumulés des cinq Mariannes successives. Les Français seront encore divisés. Voici venu le temps des basses magouilles politiciennes : la gauche a annoncé un « Front populaire » tandis que la droite à la sauce Reconquête et Rassemblement national ne parviendront à aucune entente.

Si nous savons, à l’Action Française, qu’en république, seuls priment les intérêts politiciens, nous ne saurions nous désintéresser de ces élections législatives : notre souci de l’intérêt national nous commande de faire barrage à ceux qui veulent la guerre et la disparition de la France.

Que faire ? 

« Par tous les moyens, même légaux » : l’Action Française continue le combat pour le Bien commun et, œuvrant pour limiter les méfaits du régime républicain, prendra ses responsabilités pour les prochains scrutins en soutenant les candidats les moins dociles à l’agenda de la décivilisation : sionisme, européisme, wokisme, immigration, bioéthique.

L’arnaque Zemmour

L’arnaque Zemmour

L’engouement d’une bonne partie de la droite pour Eric Zemmour est un phénomène qui n’est pas sans rappeler celui de la droite pour les Croix-de-Feu du colonel de La Rocque : c’est une impasse semblable, sans lendemain. 

On a beau répéter de Zemmour qu’il est l’énergie au service de l’inutile, qu’il se situe bien plus dans la tradition de Bonaparte que dans celle des rois qui ont fait la France, qu’il est un vrai sioniste à rebours de la politique arabe de la France restaurée par Charles de Gaulle, rien n’y fait et l’engouement reste le même.

Sans doute se trouve-t-il des racistes anti-Arabes au front bas et des nostalgiques de l’Algérie française dans les rangs des zemmouristes, mais la majorité est trompée par ce bonimenteur qui n’est que le symbole de la droite versaillaise, celle qui n’a rien appris et renie les leçons de Maurras, Bainville, Léon Daudet, Léon de Montesquiou et les autres…

Être monarchiste, c’est être ni de droite, ni de gauche. Et s’il nous est arrivé, dans notre jeunesse, de combattre l’extrême gauche, c’est pour la raison qu’elle déstructurait la société et faisait le jeu des forces hostiles à la dignité et l’indépendance de notre pays. Nous avonscombattu les philosophes au nom de la raison, pensant, comme Louis de Bonald et Charles Maurras, que les lois contraires à la nature de la société doivent être abrogées car il y a quelque chose au dessus de la loi des hommes qui ne fait que traduire les passions du moment.

Aujourd’hui, mai 68 a presque gagné non par la puissance de ses idées mais bien plus par la lâcheté de la droite et de la gauche. C’est la même lâcheté qui caractérisent les zemmouristes, ils se soucient de la France comme d’une guigne : ils sont européistes quand il n’y aurait rien de plus urgent que de quitter l’Union européenne. Ils privilégient les combats sociétaux sur le combat politique. Ils confondent les excès de l’immigration et leur haine de l’Islam. Ils sont principalement anti-Arabes et anti-Africains et considèrent, à l’instar d’Angela Merkel, que la Méditerranée est un mur infranchissable alors que la France, quand elle était gouvernée, la voyait comme un trait d’union.

Zemmour est complice de la dégradation de la France et il pousse le mouvement, tout en haine des Arabes et de l’Islam, comme s’il était commandé par un Etat étranger davantage préoccupé par sa folie meurtrière que par la prise en compte de l’intérêt français.

Charles Saint-Prot

Nouvelle-Calédonie : la justice doit s’attaquer aux commanditaires des émeutes selon les élus

Nouvelle-Calédonie : la justice doit s’attaquer aux commanditaires des émeutes selon les élus

Les independantistes ont installe un barrage bloquant sur le rond-point du quartier de Montravel a Noumea. Nouvelle-Caledonie, Noumea, 24 mai 2024. Photographie par Delphine Mayeur pour « Le Monde ».

Depuis bientôt trois semaines, la Nouvelle-Calédonie est en proie à des émeutes qui ont débuté dans les quartiers nord de Nouméa avant de s’étendre à d’autres communes du Grand Nouméa. Les forces de l’ordre, déployées en nombre, peinent rétablir l’ordre et à sécuriser certains quartiers, laissant de nombreux habitants dans l’insécurité.

Les responsables non-indépendantistes du Rassemblement et des Loyalistes ont tenu une conférence de presse du 31 mai 2024 pour faire le point sur la situation et exprimer leur principale préoccupation : l’incapacité des forces de l’ordre à reprendre le contrôle de certains quartiers après 19 jours d’émeutes. “Nous constatons que cela fait trois semaines que ces émeutes ont commencé et de très nombreux Calédoniens sont encore pris en otage dans leurs quartiers”, a déclaré Virginie Ruffenach, membre du Rassemblement. Selon eux, de nombreux habitants vivent encore dans des zones où la CCAT (Coordination des comités d’auto-défense des tribus) dicte sa loi, empêchant ainsi certains de se soigner ou de se ravitailler librement. Bien que les élus reconnaissent que les forces de l’ordre font un travail remarquable, ils exigent que des opérations de libération soient menées dans les autres quartiers de Nouméa et les autres communes du Grand Nouméa.

“L’État a les moyens de rétablir l’ordre, mais ça urge dans les quartiers non encore libérés, il faut désormais qu’il agisse”, a déclaré Sonia Backès, présidente de la province Sud.

À défaut, les responsables les loyalistes continueront d’encourager la protection des quartiers par les habitants eux-mêmes. Gil Brial, membre du groupe Loyalistes au Congrès, a critiqué certains médias qui dépeindraient ces “voisins vigilants” en miliciens surarmés. “Il n’y a pas une frange de la population qui assassine des gens, ils protègent simplement leurs familles et nous avons besoin de cette mobilisation, elle est essentielle”, a-t-il déclaré. Au-delà de l’ordre public, le député de la seconde circonscription, Nicolas Metzdorf, a demandé à la “justice indépendante” de s’attaquer désormais aux responsables de la CCAT, qu’il juge entièrement responsables de la situation.

Nous sommes surpris de voir qu’aucun commanditaire n’a encore été condamné“, a-t-il déclaré, ajoutant quebeaucoup de Calédoniens ne se sentent plus protégés par l’État depuis le début des émeutes“.

” La CCAT ne cautionne pas les actes de vandalisme. Ces actes ne doivent pas ternir notre lutte pour le bien de tous les citoyens du Kanaky. Notre combat concerne tous les Calédoniens et la paix durable passe par la souveraineté du Kanaky. Un mensonge répété mille fois se transforme-t-il en vérité ? Vous avez 4 heures ! », Commente-t-on sur Radio Cocotier.

Les responsables loyalistes ont également fait le point sur les discussions menées avec les indépendantistes dans le cadre de la mission du dialogue installée par Emmanuel Macron. Bien qu’ils aient des divergences avec les indépendantistes, ils ont déclaré être prêts à dialoguer avec les instances légitimes et les personnes désignées par le FLNKS. “Ce qui permettra de sortir de ce conflit est une solution politique“, a déclaré Sonia Backès. La situation en Nouvelle-Calédonie reste donc tendue, avec des émeutes qui durent depuis près de trois semaines et des habitants. qui vivent dans l’insécurité. Les responsables politiques appellent à une action plus forte de l’État pour rétablir l’ordre et protéger la population, tout en étant prêts à dialoguer pour trouver une solution politique à long terme.

Amaury Duplessis

Entretien avec Pierre-Marie Bonneau

Entretien avec Pierre-Marie Bonneau

Pouvez-vous présenter votre parcours ? 

Tout d’abord, je tiens à remercier l’Action française pour cet entretien.

Je suis avocat à Toulouse et militant nationaliste depuis 40 ans. Mes premiers engagements, comme lycéen, furent liés aux protestations contre la Loi Savary, du nom de l’ancien ministre de Mitterrand, qui voulait détruire l’enseignement libre catholique.

J’ai alors rejoint le Groupe Union Défense, le syndicat étudiant à l’emblématique rat noir, dont j’ai assuré la direction à Toulouse durant mes premières années universitaires.

J’ai ensuite, après quelques tâtonnements, adhéré à l’Œuvre française, mouvement auquel je reste toujours fidèle, à ce jour, au travers de mon engagement dans le mouvement “Les Nationalistes”.

Quel sens donnez-vous à votre candidature ? 

J’ai presque envie de vous répondre par l’absurde…

Quel sens a donc cette élection ?

Quel pouvoir ont les parlementaires européens ? Qui dirige l’Europe ?

Les membres de la commission ne sont élus par personne… Ils sont le reflet du pouvoir réel de ceux qui, derrière nos gouvernants, dirigent en réalité nos nations.

Le maître de Martigues distinguait le pays réel du pays légal. Il existe aujourd’hui un troisième pays, sachant rester dans l’ombre, qui, souvent contre l’esprit même des lois, dirige en réalité nos sociétés.

Et ma candidature doit permettre aux nationalistes, qui, seuls ou presque, osent designer aujourd’hui ce pouvoir qui ne veut pas apparaître, de s’adresser enfin à nos compatriotes et de pouvoir ouvrir les vrais débats.

Une multitude de lois nous étouffent, nous persécutent, et ont renvoyé notre parole dans les catacombes. À nous de savoir saisir l’opportunité que nous donne cette élection européenne pour parler en plein jour.

Pourquoi “forteresse Europe” ? 

Forteresse Europe ? Une forteresse permet de défendre des positions, elle est un bastion. Mais elle permet aussi de lancer une reconquête, d’installer des bastions en territoire hostile.

Nous avons choisi comme logo de campagne la forteresse Vauban, ce chef-d’œuvre du génie militaire français.

Une ville défendue par Vauban était imprenable tandis qu’une ville qu’il assiégeait ne pouvait que tomber entre ses mains, disait-on au grand siècle…

Quels meilleurs auspices choisir pour remplir notre devoir envers notre France ?

Quelle Europe ? 

L’Europe. La seule. Il n’en existe pas plusieurs. L’Europe est une civilisation.

La Nation est à l’Europe ce que la cité était à la Grèce antique, c’est-à-dire la manifestation d’une forme propre de génie et d’organisation politiques.

Quand la Grèce a renoncé à la cité, elle est sortie de l’histoire comme puissance politique, au profit d’abord de l’état macédonien puis de la Rome antique.

Il n’y a donc pas d’Europe à choisir, puisque l’Europe existe.

Mais elle n’a évidemment que peu de points communs avec le monstre bureaucratique que constitue aujourd’hui l’Union Européenne.

Elle est une forme de collaboration entre nations souveraines à réinventer chaque jour.

Le XXIe siècle commence à peine aujourd’hui, les grand axes politiques et civilisationnels mondiaux évoluent sous nos yeux.

À nous de savoir trouver une Europe qui saura, par sa forme, retrouver sa place dans le monde : la première !

Frexit ou Europe des nations ? 

Encore une fois, cela a-t-il réellement un sens ?

La Nation est, selon la magnifique définition qu’en donnait José Antonio primo de Rivera, une unité de destin dans l’universel.

L’Europe peut être identitaire, puisqu’elle est une civilisation.

Mais elle ne jamais connu d’unité de destin parce qu’elle n’a, tout simplement, jamais été une nation.

Nous devons défendre cette identité et redonner force aux nations souveraines et indépendantes qui les composent, c’est là l’unique formule qui a fait ses preuves.

C’est encore une leçon d’empirisme organisateur…

Pour cela, il nous faut évidemment reconquérir notre souveraineté économique et monétaire, retrouver ce Franc qui a accompagné notre histoire depuis Jean le Bon en 1360.

Mais cela ne sera pas suffisant. Il nous faut aussi changer d’Europe, c’est-à-dire jeter enfin dans les poubelles de l’histoire l’ensemble des principes issus des écoles de pensées globalistes, mondialistes, qui ont présidé à la création de leur Union européenne.

À ce prix, tout est possible.

Pour résumer, deux slogans :

Qui vive ? France !

Europe ! Jeunesse ! Révolution !

Notre programme : http://www.euronat.net/documents/programme-nationalistes.pdf