Où en est la bioéthique en France ?

Où en est la bioéthique en France ?

Après la constitutionnalisation de la « liberté d’avorter », à une encablure d’une loi sur la fin de vie dont la discussion devrait commencer en juin, centrée sur le suicide assisté et prévoyant pour les cas où celui-ci est impossible « l’exception d’euthanasie ». Sur le plan de la gravité et de la symbolique des initiatives réussies ou qui risquent de prospérer sous Emmanuel Macron et ses gouvernements successifs, cette présidence d’un homme qui a fait le choix de ne pas procréer aura été l’une des plus transgressives de l’histoire de France. Mise en œuvre par lui et ceux qui l’entourent, elle est un assaut multiforme contre la vie, la famille, la lignée, les liens constitutifs d’une société ordonnée au bien commun. Le gendre idéal, le Jupiter lisse qui a le soutien des gens conformistes, bien installés et convenables (sans compter ceux qui se souviennent de lui comme de leur sauveur face à la menace mortelle du covid) est en train de détruire, morceau par morceau, ce qui nous reste de civilisation. Il nous a précipités dans la Révolution par excellence, celle qui fait table rase de tout, y compris de l’homme lui-même et de ce qui fait son humanité.  

On nous dit – dans le domaine de la bioéthique, bien sûr, pas celui des paysans, des droits des parents ou de la liberté d’éducation, pour n’évoquer que ceux-là – que l’heure est à l’autonomie absolue de la personne, à la prise en compte de tous les droits et au respect de chacun dans sa liberté de vivre et de procréer. Mais le vrai message que susurre ce discours en apparence bienveillant tient en cinq mots : « Vous serez comme des dieux. » Avec lui, c’est à chaque homme, à chaque femme, et à toutes leurs déclinaisons intermédiaires et changeantes qu’appartient le droit de dire « son » bien, « son » mal, pourvu qu’il aille contre leur acception traditionnelle. Le bien commun, quant à lui, est remplacé par l’ego, ou la somme des ego, et la politique est priée de les servir, même dans ce qu’ils ont de plus conflictuel. Avec un bonus pour le droit du plus fort, par le fait même. 

Pour prendre la mesure de ce grand bouleversement qui s’apprête aujourd’hui à franchir de nouvelles étapes fondamentales, il faut souligner le rôle joué par la science, la technique, la machine. Ce faisant on comprendra qu’il ne s’agit en effet que d’une étape : l’avènement de l’intelligence artificielle, de l’homme augmenté et des robots de plus en plus humanoïdes prolongeront – si nous les laissons faire – et aggraveront l’exercice de la haine contre notre nature. Cette nature est niée, nous ne vaudrions pas plus que les autres espèces sur notre planète divinisée… Alors que nous sommes corps et âme créés à l’image et à la ressemblance de Dieu, appelés à jouir avec lui d’une joie éternelle et à cette fin, soumis à ce que l’on pourrait appeler le mode d’emploi divin qui affirme, à travers la morale, les conditions de notre bonheur. 

Revenons à la science. Le ministère de la Santé définit la bioéthique comme un « ensemble de recherches, de discours et de pratiques, généralement pluridisciplinaires, ayant pour objet de clarifier ou de résoudre des questions à portée éthique suscitées par l’avancement et l’application des technosciences biomédicales ». 

Tout ce qui renverse aujourd’hui l’ordre établi a été rendu possible par la médicalisation de la procréation (ou son évitement) et la démédicalisation de ce qui était naguère, dans la plupart des cultures du monde, considéré comme un désordre psychiatrique

D’un côté, le succès (on ne parle guère des inconvénients) de la contraception mécanique ou hormonale sous toutes ses formes, la sécurisation de l’avortement (pour la mère, s’entend), chirurgical ou chimique, l’accès aux gamètes et aux embryons humains, que l’on peut modifier, étudier et détruire, trier, fabriquer, implanter où l’on veut et peut-être un jour dupliquer sans même avoir recours à autre chose qu’à l’ADN de l’intéressé, fait progresser la maîtrise de la fertilité et l’artificialisation de la procréation.

De l’autre, la relative « propreté » de l’élimination du souffrant ou du gêneur en fin de vie ou fatigué de vivre : antalgiques, sédation, poison mortel vous ont aujourd’hui un petit air de médecine compatissante. Fabriquer la vie ou précipiter dans la mort relève aujourd’hui de la technique de laboratoire assistée par le discours politico-médiatique. C’est le progrès ! 

Et nous en sommes là justement : à l’idée que toutes ces innovations prométhéennes doivent être accessibles à tous, moyennant quelques interdits de façade, plus ou moins pérennes. 

Ce n’est pas par hasard que la PMA – la procréation médicalement assistée – a été étendue à toutes les femmes, qu’elles soient célibataires ou en couple de même sexe, sous le premier quinquennat Macron. Il a paru ces jours-ci dans Le Monde un long entretien avec une psychologue, Alix Franceschi-Léger, où elle parle de ses couples qui ont « l’impression de se transformer en machine » en confiant leur désir d’enfant au médecin, et en assumant toute la lourdeur de cette procédure qui est très loin d’aboutir à chaque fois. Mais cette lourdeur, si parlante, qui en dit tant sur l’aspect anti-naturel de ce forçage des corps de l’homme et surtout de la femme, est gommée du débat public. Un enfant sur trente est aujourd’hui conçu de cette manière, dans l’éprouvette du technicien : père et mère sont en voie de devenir des catégories vouées à la confusion, on ne sait plus qui est qui, qui est quoi, la légitimité de la descendance est devenue une blague. Amoyen et à long terme, c’est le chaos qui s’annonce, soutenu par des lois de filiation profondément révolutionnées, elles aussi sous Macron. 

Alors que la France connaît un déficit de naissances historique, le président a annoncé le « réarmement démographique », avec un « grand plan de lutte contre l’infertilité ». PMA étendue, congélations d’ovocytes en feront-elles partie ? C’est la tendance mondiale, de la Russie aux Etats-Unis ; la Chine rendue exsangue par sa politique de l’enfant unique subventionne depuis peu la fécondation in vitro. A force de jouer aux apprentis sorciers les Etats prennent la main… 

La PMA a aujourd’hui un visage à la tête de l’État : celui de Gabriel Attal, Premier ministre qui a brandi son homosexualité comme un symbole lors de son premier discours de politique générale et qui a lui-même révélé il y a trois ans être né d’une fécondation in vitro. Attal s’est aussi montré favorable à la GPA, la « gestation pour autrui » qui est en réalité une location d’utérus. Il s’est dit « pas contre une GPA éthique » lors d’un entretien en 2019. Comme si c’était possible. Comme s’il pouvait être « éthique »de fabriquer des embryons, d’en choisir un ou plusieurs selon leur bonne santé, de les implanter chez une mère pour être portés pendant neuf mois et de lui arracher le fruit de ses entrailles à la naissance. Logiquement, c’est la prochaine étape législative. Y arriverons-nous ? Sinon aujourd’hui, du moins avant la fin du deuxième quinquennat Macron ? 

Le débat sur la constitutionnalisation de l’« interruption volontaire de grossesse » risque fort d’avoir pour conséquence d’éliminer les espoirs ou plutôt les illusions de ceux qui pensent possible le maintien de quelques barrières dans le domaine. Quasiment comme un seul homme, les députés ont décidé par 493 voix contre 30, et 23 abstentions, d’inscrire la liberté d’avorter dans la « carte d’identité » de la République. Et même parmi les opposants si peu nombreux, personne n’a affirmé le droit de vivre de l’enfant conçu en tant qu’être humain unique et irremplaçable, membre à part entière de notre espèce : ils ont plutôt souligné que l’accès à l’avortement n’était de toute façon pas menacé.

Autrement dit, et quoi qu’ils en pensent dans leur for intérieur, chez les élus du RN à ceux des Insoumis en passant par toutes les couleurs de l’hémicycle, le débat de fond n’existe plus et n’a même plus le droit d’exister dans la sphère politique. Ils n’entendent pas ramer à contre-courant du sens de l’histoire qu’on leur impose et auquel la plupart a de toute façon adhéré. Ils ont accepté les transgressions les unes après les autres, et le discours des droits a fait le reste. Il suffira de l’activer une nouvelle fois pour aller plus loin encore. 

En réalité, ils sont tous soumis, aveuglément soumis au mensonge bioéthique. Celle-ci se prétend éthique mais a depuis sa création rejeté les principes les plus simples de la morale et de la réalité humaine et familiale, conditions la véritable paix sociale qui est tranquillité de l’ordre. 

Sous Macron, cette emprise nihiliste s’est appesantie comme jamais. On peut la refuser au plan individuel, construire sa vie et sa famille en contournant le néant, mais si la France doit rester ce qu’elle est, on ne peut nier que le combat est aussi politique, et condition de survie.

 

Jeanne Smits

 

Bonald et l’indissolubilité du lien conjugal. La philosophie moderne contre la raison

Bonald et l’indissolubilité du lien conjugal. La philosophie moderne contre la raison

Il fut un temps où la loi, en France, n’autorisait pas le divorce. Le divorce, c’est-à-dire la prétendue dissolution du
lien conjugal, fut autorisé une première fois par une loi de 1792 ; puis aboli, sous la Restauration, par la loi Bonald ;
et de nouveau autorisé sous la Troisième République, par la loi Naquet.


Le livre que Bonald a écrit contre le divorce n’a rien perdu de son actualité. Combat d’arrière-garde, diront certains.
Mais qu’importe ? Une loi « contraire à la nature de la société (1) » ne doit jamais être regardée comme définitive.
Le livre de Bonald est un résumé et une réfutation de ce qu’on peut appeler la philosophie moderne. Car la
question du divorce est « le champ de bataille où cette philosophie combat depuis si longtemps contre la raison (2)».


La philosophie moderne balance entre l’athéisme et le déisme, qui n’est qu’un « athéisme déguisé (3) », disait
Bossuet. D’une manière ou d’une autre, elle ôte Dieu de l’univers : « La philosophie moderne, née en Grèce de ce
peuple éternellement enfant, qui chercha toujours la sagesse hors des voies de la raison, commence par ôter Dieu
de l’univers, soit qu’avec les athées elle refuse à Dieu toute volonté, en lui refusant même l’existence, soit qu’avec
les déistes elle admette la volonté créatrice, et rejette l’action conservatrice ou la Providence ; et pour expliquer la
société, elle ne remonte pas plus haut que l’homme : car je fais grâce au lecteur de tout ce qu’elle a imaginé pour
rendre raison de l’univers physique, et même de l’homme, sans recourir à un être intelligent supérieur à l’homme et
à l’univers. (4) »


Ayant ôté Dieu de l’univers, la philosophie moderne est incapable de concevoir les devoirs de l’homme ; elle ne
songe qu’au bonheur de l’homme, c’est-à-dire au fond à son plaisir. Or, « la fin du mariage n’est pas le bonheur des
époux, si par bonheur on entend, comme dans une idylle, le plaisir du cœur et des sens, que l’homme amoureux de
l’indépendance trouve bien plutôt dans des unions sans engagement. (5) »


Le mariage est un engagement, et de cet engagement naissent des devoirs. « L’homme, la femme, les enfants sont
indissolublement unis, non parce que leur cœur doit leur faire un plaisir de cette union ; car que répondre à celui
d’entre eux pour qui cette union est un supplice ? Mais parce qu’une loi naturelle leur en fait un devoir, et que la
raison universelle, dont elle émane, a fondé la société sur une base moins fragile que les affections de l’homme. (6)»


Bonald se dit persuadé « que le divorce, décrété en France, ferait son malheur et celui de l’Europe, parce que la
France a reçu de mille circonstances natives ou acquises le pouvoir de gouverner l’Europe par sa force et par ses
lumières, et par conséquent le devoir de l’édifier par ses exemples (7) ».


La question du divorce « remue à elle seule toutes les questions fondamentales de la société sur le pouvoir et sur
les devoirs (8) ». L’intention de Bonald est de « faire voir que de la dissolubilité du lien conjugal ou de son
indissolubilité, dépend en France et partout le sort de la famille, de la religion et de l’État (9) ».


Le divorce, « faculté cruelle qui ôte toute autorité au père, toute dignité à la mère, toute protection à l’enfant, (10) »
n’est pas seulement l’affaire des époux : c’est aussi l’affaire des enfants. « L’engagement conjugal est réellement
formé entre trois personnes présentes ou représentées ; car le pouvoir public, qui précède la famille et qui lui survit,
représente toujours, dans la famille, la personne absente, soit l’enfant avant sa naissance, soit le père après sa
mort. »


Dans le divorce, les droits de l’enfant sont piétinés. « Le père et la mère qui font divorce, sont réellement deux forts
qui s’arrangent pour dépouiller un faible ; et l’État qui y consent est complice de leur brigandage. (11) »
Par le divorce, la femme devient une marchandise. « Si la dissolution du lien conjugal est permise, même pour
cause d’adultère, toutes les femmes qui voudront divorcer se rendront coupables d’adultère. Les femmes seront
une marchandise en circulation, et l’accusation d’adultère sera la monnaie courante et le moyen convenu de tous
les échanges. (12) »


Cette prédiction n’est-elle pas réalisée sous nos yeux ?

Jules Putois

  • (1) Bonald, Du divorce, Chapitre XII.
  • (2) Bonald, Du divorce, Discours préliminaire.
  • (3) Bossuet, Histoire des variations, Livre V.
  • (4) Bonald, Du divorce, Discours préliminaire.
  • (5) Bonald, Du divorce, Chapitre IV.
  • (6) Bonald, Du divorce, Chapitre premier.
  • (7) Bonald, Du divorce, Discours préliminaire.
  • (8) Bonald, Du divorce, Chapitre premier.
  • (9) Bonald, Du divorce, Chapitre premier.
  • (10) Bonald, Du divorce, Chapitre premier.
  • (11) Bonald, Du divorce, Chapitre IV.
  • (12) Bonald, Du divorce, Chapitre XI.

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Le système du crédit social fait-il son entrée dans le système médical français

Le système du crédit social fait-il son entrée dans le système médical français

L’Assurance Maladie a proposé le 8 février dernier la mise en place d’un « forfait médecin traitant unique ». Ce forfait détermine un prix forfaitaire pour chaque patient selon sa situation sociale (détenteur de l’ACS, de la CMU…) et la bonne réalisation de vaccins et d’examens de dépistage (vaccination antigrippale, vaccination anti-HPV, dépistage du cancer colorectal, réalisation du fond d’œil pour les diabétiques…). Autrement dit, plus le patient réalise les vaccins et les dépistages proposés, plus son médecin reçoit d’argent de la Sécurité Sociale.

Il existe déjà trois forfaits pour la rémunération du médecin traitant. Cette rémunération forfaitaire représente environ 10% de son chiffre d’affaires annuel, le reste étant constitué par la rémunération à l’acte. L’un de ces forfaits est la fameuse ROSP (« rémunération sur objectifs de santé publique »), refusée par certains médecins pour des raisons déontologiques, qui établit des pourcentages conditionnant une certaine rémunération. Par exemple, pourcentage de patients s’étant fait vacciner contre la grippe, pourcentage de prescriptions d’antibiotiques.

Il faut souligner que, dans le cadre de la ROSP ces  restent anonymes. Si le nouveau « forfait médecin traitant » est mis en place (ce qui va être compliqué d’un point de vue administratif au vu du nombre de renseignements qu’il va falloir gérer), l’anonymat sera rompu, le médecin saura combien tel ou tel patient lui rapporte, et pourquoi. Plus un patient aura bien fait ce que les autorités sanitaires lui demandent, plus son médecin traitant sera payé. Ainsi que l’indique Thomas FATOME, le Directeur Général de la CNAM (Caisse Nationale d’Assurance Maladie) : « On bascule d’une logique par patientèle à une logique par patient ». Le secret médical sera rompu lui aussi puisque les autorités administratives seront au courant du dossier de chaque patient.

Un médecin peu scrupuleux pourra ainsi prioriser les patients qui lui seront le plus rentables. La relation médecin-patient, déjà bien mise à mal suite au désastre vaccinal covidien, va encore se dégrader. La déontologie est atteinte dans ses bases les plus élémentaires. Ainsi que le dénonce sur X (Twitter) le Dr Guillaume BARUCQ : « On monétise les patients selon leur degré d’obéissance, non plus au médecin, mais à l’administration ».

Ce nouveau forfait est requis par la CNAM en échange d’une hausse du tarif de la consultation (passage à 30 euros) demandé par les syndicats de médecins généralistes (qui se disent représenter les intéressés). La CNAM demande également « l’amélioration de l’accès aux soins » par l’augmentation de l’installation de généralistes dans les zones sous-dotées, et la réduction de certaines prescriptions d’examens biologiques et d’arrêt de travail. Pour l’instant les moyens que la CNAM compte mettre en œuvre pour cela ne sont pas détaillés…

Tout cela indique une mise en place progressive d’une rémunération salariale des médecins (en particulier généralistes), comme l’a d’ailleurs souhaité Macron : il faut « quitter le modèle de la rémunération à l’acte ». Les médecins perdront leur indépendance. De même la mise en place progressive d’une rémunération en fonction des objectifs des autorités pseudo-sanitaires mondialistes accroîtra le contrôle des prescriptions et la soumission des médecins et des patients. La menace d’une forme de crédit social se précise peu à peu.

Dr Marie 

ÉGALITÉ

ÉGALITÉ

Sauville, M. Illustrateur. La Gueuse. Impression photomécanique en couleurs. 1903. Bibliothèque historique de la Ville de Paris.

« La seconde des idées révolutionnaires, le principe d’Egalité, constitutif du régime démocratique, livra le pouvoir au plus grand nombre, aux éléments inférieurs de la nation, producteurs moins énergiques et plus voraces consommateurs, qui font le moins et mangent le plus. Découragé, s’il est entreprenant, par les tracasseries de l’Administration, représentante légale du plus grand nombre, mais, s’il est faible ou routinier, encouragé par les faveurs dont la même administration fait bénéficier sa paresse, notre Français se résigna à devenir un parasite des bureaux, de sorte que se ralentit et faillit s’éteindre une activité nationale où les individus ne sont pas aidés à devenir des personnes et les personnes étant plutôt rétrogradées jusqu’à la condition des individus en troupeaux. »

 (Charles Maurras, Romantisme et Révolution, Préface L’origine commune)

Contradiction apparente

Nous abordons le deuxième volet du désordre social, en contradiction apparente avec le premier. En effet, à première vue, liberté absolue et égalité sont des termes antinomiques. La liberté sans bornes offre aux membres de la société la loi de la jungle où le fort écrase le faible. Sous la Révolution, la loi Le Chapelier, mère du problème ouvrier en fut un exemple illustre. La destruction des corporations au nom de la Liberté livra l’ouvrier à l’arbitraire patronal.

Mais, contraires selon les règles de la logique classique, les deux éléments de la doctrine républicaine, le libéralisme et l’égalitarisme, sont complémentaires dans la mystique démocratique en cela qu’ils ressortent tous deux du même principe erroné ; l’autonomie de l’individu.

Il existe certes une égalité spécifique entre tous les hommes, mais cette égalité par essence n’empêche pas l’inégalité individuelle des conditions, l’inégalité accidentelle qui fonde les droits relatifs des membres d’une société saine et raisonnable.

Les conséquences de l’Égalité

Le pouvoir, en République, va donc être en apparence livré à la masse, et, reprenant les analyses que saint Thomas a tirées d’Aristote et de Cicéron, Maurras évoque la foule de ceux qui coûtent au corps social plus qu’ils ne lui rapportent, le grand nombre de ceux qui, poussés par les démagogues, voteront les dépenses que le petit nombre règlera. La foule gaspillera, les créateurs de richesses s’épuiseront, et la société sombrera dans l’appauvrissement.

La liberté sans frein ayant engendré l’administration, car il faut bien que l’élu tienne son électeur, cette dernière va se mettre naturellement au service de l’égalité socialisante. Le Français actif et indépendant connaîtra d’abord les freins et les brimades des bureaux mis au service de l’envie égalitaire, et bientôt le citoyen qui pouvait contribuer à la prospérité générale, qui était une personne, c’est-à-dire un être conscient et responsable, conscient de ses droits, de ses devoirs et de ses possibilités, se dégradera en simple individu, consommateur assisté de l’Etat-Providence. 

En prétendant concilier des principes frères, dangereux séparément, mortels quand ils sont associés, la démocratie désagrège la société et ravale les personnes au rang d’individus soumis.

« Les libertés, cette énonciation est un non-sens. La Liberté est. Elle a cela de commun avec Dieu, qu’elle exclut le pluriel. Elle aussi dit : sum qui sum. » le lecteur aura reconnu les accents inimitables de Victor Hugo quand il se prend pour un penseur. Leconte de Lisle a dit qu’il était bête comme l’Himalaya. C’est pourtant à l’ombre de l’inégalité reconnue, protectrice, que peuvent fleurir les libertés qui assurent l’épanouissement de la personne, sa réalisation pour le Bien commun.

Gérard Baudin

19 MARS 1962, POINT D’ORGUE DE LA TRAHISON GAULLISTE

19 MARS 1962, POINT D’ORGUE DE LA TRAHISON GAULLISTE

L'OAS veille

C’est sans surprise que nous verrons nos compatriotes invités à commémorer le 19 mars 1962. Les fêtes de leur République maçonnique ont souvent coïncidé avec des défaites de la France ! Leur fierté avec notre honte !

Notre honte, car une armée victorieuse capitulant devant un adversaire aux abois dont ceux qui menaient en sous-main les négociations avaient été extraits des prisons où les avaient envoyés leurs crimes, cela ne s’était jamais vu dans notre Histoire !

Au point que pendant un demi-siècle, confrontés aux rapatriés, anciens combattants, membres du corps médical et observateurs impartiaux qui avaient souffert dans leur honneur et dans leur chair ou avaient été témoins des conséquences sanglantes de cette trahison, les chefs de gouvernement successifs étaient prudemment restés dans l’expectative.

Ce ne fut que le 6 décembre 2012, présumant qu’un demi-siècle avait atténué les cicatrices de l’Histoire, que François Hollande accepta de donner satisfaction aux syndiqués communistes de la FNACA qui n’avaient vu dans cette capitulation honteuse qu’une occasion d’abandonner sans état d’âme leurs concitoyens des départements d’Algérie à la vindicte sauvage de leurs complices crypto-marxistes du FLN.

Déferlement de sauvagerie du FLN perpétré, à compter de ce 19 mars 1962, en toute impunité car résultant de l’ordre donné à notre armée de rester l’arme au pied, quoi qu’il arrive à nos nationaux, la politique d’abandon de l’Algérie se doublant d’une politique d’abandon des populations se réclamant de la France.

Ce dont témoigne, pour l’Histoire, le rapport de Jean-Marie Robert, sous-préfet d’Akbou, en Kabylie, adressé à Alexandre Parodi, vice-président du Conseil d’Etat, qui révèle les détails les plus sordides des tortures infligées aux supplétifs de l’armée française mais aussi aux élus, maires, conseillers municipaux, anciens combattants, chefs de village, «promenés habillés en femmes, nez, oreilles et lèvres coupées, émasculés, enterrés vivant dans la chaux ou même dans le ciment, ou brûlés vifs à l’essence».

A ces massacres de harkis et d’élus musulmans atteignant des proportions et une horreur inimaginables s’ajoutèrent, à partir du 19 mars 1962, des enlèvements d’Européens que l’historien Jean-Jacques Jordi évalue à plus de 3000. Dans l’indifférence la plus totale de la part du gouvernement gaulliste que n’émut pas davantage le massacre de 700 Européens à Oran, le 5 juillet 1962, jour officiel de l’indépendance algérienne après la victoire du « OUI » à un référendum… auquel nos compatriotes des départements – encore français ! – d’Algérie ne furent même pas admis à participer.

AU-DELÀ DE L’HORREUR : EUROPÉENS ENLEVÉS POUR LES VIDER DE LEUR SANG.

Un fantasme ? Non, un ensemble de faits mis à jour par l’historien militaire Gregor Mathias sous un titre sans ambiguïté : « Les vampires à la fin de la guerre d’Algérie » Un mythe ? Interroge-t-il, d’abord incrédule. Mais les informations qui circulaient, à Alger, à Oran, dans le bled, s’appuyaient sur les découvertes d’hommes et de femmes mystérieusement disparus dont on retrouvait les cadavres exsangues. Jusqu’au jour où un ancien légionnaire devenu prêtre décida de rendre public un document qu’il avait sauvé de la destruction des archives de la Légion à Sidi Bel Abbès : la lettre qu’un légionnaire enlevé par le FLN était parvenu à faire parvenir à son frère avec la complicité d’une infirmière musulmane qui s’était prise de pitié pour lui.

« Si tu reçois cette lettre – écrit-il – ce sera un miracle. Fais savoir à mon unité que je ne suis pas déserteur mais que j’ai été enlevé. Ils sont corrects avec nous, nous donnent bien à manger, mais c’est pour nous prendre notre sang. J’ai pourtant la chance d’être d’origine étrangère, car ils tuent d’abord les Français »

VOILA, CHERS AMIS, LE GENRE DE COMMÉMORATION QUE VOUS CONVIE A FÊTER LA GUEUSE…

Humeur du temps

Humeur du temps

Un militant lisant le journal de l'Action Française

Bien sûr, pas encore tout-à-fait morte, la république française ! Mais déjà dans une agonie avancée ! Usée qu’elle est par une vérole congénitale, qu’aggrave chaque jour son infatigable pratique politique ! A l’œuvre et à la manœuvre, le sectarisme idéologique et la bassesse morale des hommes en lesquels cette pitoyable institution s’est incarnée avec persévérance, ceux d’aujourd’hui n’étant finalement qu’un sommet un peu plus vertigineux que d’habitude.

Oh ! Certes, l’électeur-contribuable moyen, aussi addictif à son urne que le chien à ses déjections, ne peut évidemment se rendre compte de cette vérole galopante qui entraîne tout ; gorgé d’insanités médiatiques, tiré comme un paquet inerte par tous les poncifs du jour, à quelle réflexion un peu profonde, un peu réaliste le pauvre pourrait-il se livrer ?

Mais, stupeur ! Voici que tombe la révélation du symptôme le plus mortel, révélation toute drue, imparable ! Et, qui plus est, par la voix d’un journaliste appartenant pourtant au cercle le plus étroit des nantis de la cour présidentielle. Qu’a dit ce personnage officiel ? Il a fait deux constatations, absolument révoltantes selon la logique démocratique : d’abord que la contestation de l’impôt conduisait à la contestation de l’État ; ensuite que l’État ne tenait plus qu’à un fil, et que ce fil unique est … la police.

En effet comme, dans l’État démocratique, l’impôt est supposé procéder de la sacro-sainte « volonté générale », exprimée par les élus du « peuple souverain », la contestation du premier entraîne fatalement la mise en cause du second. Or, une telle contestation fut bien le point de départ de la jacquerie qui a été menée par les « Gilets jaunes », révélant qu’il y a lieu de faire une distinction entre majorité numérique légale, relative par nature, et souveraineté populaire : sujet fascinant !

Quant à ceux qui ne se soumettraient pas à l’équivalence légale entre majorité et souveraineté, et rejetteraient ainsi la pure légalité, le pouvoir de fait n’a que la solution de les contraindre par la violence ; et il est vrai que la police est la forme la plus primaire, la plus brutale, de cette violence ; comme on ne résout rien en la dissimulant sous le nom de force, on entre de toute façon dans le cycle du despotisme démocratique, qui ne se distingue en rien de la tyrannie d’un seul.

A l’image du fil auquel tient l’État moderne, et qui serait la police, on peut préférer l’image de la
colonne, car le rôle de support institutionnel à l’actuel pouvoir de fait est partagé entre deux institutions qui, au service du gouvernement, exercent la violence contre les citoyens : le gendarme et le percepteur, inséparables et complémentaires, colonnes tutélaires de la moderne tyrannie, les Jakin et Boaz du temple républicain en quelque sorte ! Mais l’homme a toujours su qu’il n’y avait que la violence qui puisse s’opposer à la violence !

Philippe Champion

Charles Maurras contre Bonaparte

Charles Maurras contre Bonaparte

Affiche du film de Ridley Scott sur Napoléon

La sortie du Napoléon de Ridley Scott avait ravivé les discussions sur l’empereur. Sur le bilan strictement technique et cinématographique, les avis se rejoignent majoritairement pour dire leur déception devant un film qui, malgré une matière historique gigantesque et des moyens financiers eux-mêmes généreux, ne parvient à créer ni le souffle épique ni le développement scénaristique que l’on attendait. Au mieux peut-on se consoler en admirant, pendant quelques minutes, de belles scènes de bataille, quelques beaux décors et des costumes d’époque plutôt réussis. Mais c’est un bilan assez maigre.

Le film a aussi déçu tout le monde sur l’aspect historique : les passionnés de l’empereur estiment qu’il a été présenté de façon caricaturale et dépréciative, pendant que ses détracteurs regrettent qu’un film à gros budget, bon ou mauvais, ne serve pas à faire le procès à charge d’un personnage historique critiqué aujourd’hui, par les animateurs dans l’air du temps, surtout parce qu’il a rétabli l’esclavage et régné comme un despote. Il n’existe pas en effet, dans l’espace intellectuel français « grand public », une critique de Napoléon qui ne soit pas de gauche ; au contraire le clivage se contente de prétendre que Napoléon ne peut être aimé que pour de mauvaises raisons par la droite et critiqué pour de bonnes raisons par la gauche. Tel homme de droite qui voudrait proposer un avis négatif sur le personnage n’aurait nulle part où se loger dans le petit cirque pseudo intellectuel de notre époque.

Pourtant une telle critique a existé. Du côté de l’Action française, Léon Daudet a publié en 1939 Deux idoles sanguinaires, la Révolution et son fils Bonaparte dans lequel il expose les relations filiales entre l’horrible Révolution et ce fils qui, ayant germé dans un tel ventre, ne pouvait lui-même que continuer la mauvaise œuvre commencée par sa génitrice. Mais ce livre, s’il est plaisant à lire grâce à la plume toujours affûtée de Daudet, n’est pas ce que la droite nationaliste a proposé de plus convaincant pour s’approcher de l’empereur : dix ans plus tôt, Charles Maurras a publié un petit texte autrement plus dosé en explosif intellectuel : Napoléon, avec la France ou contre la France ?

Ici, au lieu de simplement reprocher à Napoléon d’avoir fait la guerre (ce que Maurras lui reproche aussi mais avec des arguments à la fois politiques, humains, géostratégiques et historiques) et d’être à l’origine d’un bilan humain terrifiant, le maître de l’Action française dénonce aussi les effets délétères du Code Napoléon dans l’organisation anthropologique de la France, critique des choix d’alliances et des décisions diplomatiques catastrophiques en ceci qu’ils ont semé le poison d’où naîtra ensuite, par ricochets, beaucoup des grands conflits militaires que la France, bien après le passage sur la terre de Napoléon, devra longtemps affronter. Là où Maurras se différencie d’une critique qui ne serait qu’un bilan comptable des morts des guerres napoléoniennes, c’est en ceci qu’il va chercher jusque dans l’œuvre institutionnelle et juridique de l’empereur des raisons de l’accuser avoir fait du tort à la France. Un travail intellectuel de cette envergure n’existe plus aujourd’hui, le débat sur Napoléon ayant été, nous le disions plus haut, pris en otage par des gens qui, eux-mêmes pris en otage par la droite, se sentent obligés de le défendre contre des gens qui, pris en otage par la gauche, reprochent à Napoléon de n’avoir pas créé Sos-racisme et l’international LGBT de son vivant.

Que l’un des grands parmi les grands dans l’offre intellectuelle de droite, Charles Maurras, soit au nombre des adversaires de Napoléon surprendra sans doute nos contemporains. Si ce n’était que pour cela, si ce n’était que pour son côté étonnant, le livre de Maurras mériterait d’être lu. Heureusement, il est beaucoup plus que cela. Pour l’avoir fait lire à de nombreux admirateurs de Napoléon dont certains étaient même des adorateurs, je puis confirmer que Charles Maurras, par la redoutable efficacité de sa démonstration intellectuelle et argumentaire, a livré un texte d’une hauteur, d’une précision et d’une puissance rarement atteintes par un auteur, surtout — et c’est là aussi que réside l’exploit — en seulement quelques dizaines de pages, d’ailleurs écrites dans un français d’une beauté cristalline.

Jonathan Sturel

Géopolitique : De Chateaubriand à Mackinder et Brzezinski

Géopolitique : De Chateaubriand à Mackinder et Brzezinski

Un drapeau russe et un drapeau de l'UE

On connaît le Mémoire adressé en 1828 par Chateaubriand à son ministre des Affaires étrangères, dans lequel après avoir déclaré qu’« il y a sympathie entre la France et la Russie », il commente que, « placées aux deux extrémités de l’Europe », n’ayant ni frontières communes, ni terrain belligène, ni différends économiques, alors que « les ennemis naturels de la Russie (les Anglais et les Autrichiens) sont aussi les ennemis naturels de la France », et ainsi, qu’« en temps de paix le cabinet des Tuileries reste l’allié du cabinet de Saint-Petersbourg, et rien ne peut bouger en Europe » et qu’ « en temps, de guerre, l’union des deux cabinets dicte des lois au monde. »

Cette observation, vieille de 200 ans mérite quelque attention. Remarquons d’abord qu’en ce qui concerne la Russie et ses « ennemis naturels », Chateaubriand met sur le même pied son opposition avec l’Autriche et l’Angleterre, ce qui n’est manifestement pas le cas. La première est d’ordre territorial, et se limite à des revendications d’influences relatives au continent européen ; mais, quoi que limité, géographiquement et chronologiquement, cet antagonisme-là fut toutefois ce qui lança l’engrenage diplomatique ayant conduit au premier conflit mondial.

Plus importante, plus radicale, l’opposition entre l’Angleterre et la Russie, elle, révèle le heurt géopolitique fondamental entre puissance maritime et puissance continentale ; c’est-à-dire qu’elle relève d’un conflit global d’impérialismes, où toute extension, de quelque nature qu’elle soit, de l’une des puissances constitue une menace directe envers l’autre ; c’est par là que s’explique la politique britannique à l’égard de la Russie, tout au long du XIXème siècle ; déjà une politique de containment, comme disent aujourd’hui les Anglo-saxons, un endiguement systématique de l’expansion russe. Pour Jacques Bainville, c’est un « dogme diplomatique anglais » que « d’empêcher la Russie d’arriver à Constantinople » , c’est-à-dire de faire en sorte que la plus grande puissance continentale ne s’empare pas, avec la maîtrise des détroits, d’un élément-clef de la puissance maritime ; et parce que la France, tout en possédant une forte présence maritime, a joué longtemps un rôle de premier plan sur le continent européen, là aussi se trouve l’origine de la vigilante hostilité britannique à un rapprochement franco-russe, depuis les tentatives inabouties de Pierre-le-Grand : l’union de ces deux puissances était trop lourde de périls pour l’Angleterre, et ce fut ainsi pour elle une sorte de garantie que de parvenir à entraîner le Second empire français dans l’absurde Guerre de Crimée.

Mais, s’il faut constater que l’équilibre géopolitique européen et mondial s’est modifié ces deux derniers siècles, c’est toutefois selon une cohérence logique selon la situation précédente que les anciennes oppositions historiques se manifestent aujourd’hui. En premier lieu, à l’Autriche de l’équilibre européen des traités de Vienne s’est substituée l’Allemagne, devenue la puissance continentale majeure. Ensuite, l’Angleterre de notre analyste de 1828 a abandonné sa place de première puissance maritime aux Etats-Unis d’Amérique, dont elle se contente d’être le second de ce côté-ci de l’Atlantique. Bascule stratégique à l’origine d’une nouvelle configuration à laquelle correspond dès lors une nouvelle question : l’Allemagne et les Etats-Unis peuvent-ils être considérés à leur tour aujourd’hui, à un niveau équivalent à celui de 1828, comme les « ennemis naturels » communs à la Russie et à la France ? Et, en conséquence, l’alliance de ces deux derniers pays obéit-elle à la même logique ?

Sur notre continent, il n’est pas douteux que l’Allemagne, unifiée au bénéfice de la Prusse en 1871, du fait de la diplomatie idéologique de Napoléon III et de sa défaite militaire, unité affermie par le « mauvais traité » de Versailles, a été pour la France un ennemi beaucoup plus radical que ne l’était l’Autriche sous la Restauration.

Jacques Bainville

Là encore, les analyses de Jacques Bainville, que l’Action française a constamment réitérées, et qu’ont confirmées les origines du deuxième conflit mondial, l’ont dramatiquement démontré . Mais, la position dans le concert mondial, de la France diminuée, corrompue, asservie et maintenant ridicule de la république macronarde, n’est plus la position de force où se trouvait il y a deux siècles la France de Charles X, alors souveraine dans ses choix politiques.

Et si l’existence d’une prétendue « Union européenne », intégrant à la fois la France et l’Allemagne, modifie, pour un temps, la nature de la relation antinomique entre les deux pays, on voit bien, malgré le mythe, indéfiniment ressassé, du « couple franco-allemand », que tant en matière stratégique qu’en matière énergétique, par exemple, l’Allemagne nouvelle poursuit un chemin propre, loin des intérêts français, ces intérêts vitaux qu’est bien incapable de sauvegarder, et même de comprendre, la coterie des ineptes et des vendus qui se sont emparés de l’Etat ; serait-il d’ailleurs raisonnable aujourd’hui de ne fonder une politique étrangère en Europe que sur la seule hypothèse que ne puissent jamais ressurgir des antagonismes franco-allemands beaucoup plus traditionnels ?

Que les Etats-Unis d’Amérique se soient substitués à l’Angleterre comme la grande puissance impérialiste maritime, et qu’ils aient repris à leur compte ses intérêts globaux, est d’une autre importance ; et c’est compte tenu de cet état de fait que la théorie du « Heartland » du géographe anglais Mackinder (1861-1947) offre des ouvertures nouvelles pour une évaluation de situation, où une diplomatie française digne de ce nom, c’est-à-dire d’abord souveraine, pourrait avoir un rôle essentiel. En utilisant la projection cartographique polaire , Mackinder fait apparaître notre planète comme une totalité, où les masses se répartissent d’une façon toute différente de la projection de Mercator (si pratique pourtant à bien d’autres égards). De cette totalité, au sein d’un océan mondial recouvrant la plus grande partie de la surface totale, émerge une « île mondiale », composée des continents, l’Eurasie et l’Afrique, avec ses « îles périphériques », que sont les Amériques et l’Australie.

Au XVIème siècle, le navigateur anglais Walter Raleigh affirmait : « Qui tient la mer tient le commerce du monde ; qui tient le commerce du monde tient la richesse du monde ; qui tient la richesse du monde tient le monde lui-même ». A cette « maritimisation » de la puissance, que l’Angleterre a si bien maîtrisée durant des siècles, Mackinder oppose l’emprise continentale que représente selon lui le coeur de l’« île mondiale », qu’il appelle le « Heartland », estimant que c’est de la maîtrise de cette zone que dépend désormais davantage la domination du monde. Or, la projection polaire fait clairement apparaître que ce « Heartland » est essentiellement la vaste étendue qui s’étend de l’Europe centrale à la Sibérie occidentale, rayonnant sur la mer Méditerranée, le Proche-Orient et, au-delà, sur l’Asie du Sud et la Chine.

Ainsi, la plaine ukrainienne, domaine exclusif de la puissance russe pendant des siècles, peut être considérée comme l’espace central de mobilité par excellence, permettant les mouvements de troupes rapides, comme le furent par exemple, les ruées des Tatars ; pour utiliser un concept de Clausewitz, on aurait là, le « centre de gravité » de la bataille mondiale ; et il faudrait alors dire : « Qui tient l’Europe orientale tient le « Heartland », qui tient le « Heartland » domine l’île mondiale, qui domine l’île mondiale domine le monde ». En somme, la domination de l’Eurasie cristalliserait le nouveau rapport de forces opposant les puissances maritimes aux puissances continentales, dictant alors d’impérieux choix géostratégiques. C’est ainsi, qu’à la suite des réflexions impérialistes étatsuniennes de Zbigniev Brzezinski, conseiller écouté du président Carter, et maître à penser de l’État profond , le « Heartland », est clairement devenu l’obsession des Etats-Unis, qui se trouvent désormais face à deux défis, étroitement liés.

D’abord, défi d’une alliance germano-russe, ou franco-russe, ou … européo-russe, y compris seulement économique ; dans la logique de la politique anglaise du XIXème siècle, le choix est alors de mettre en œuvre tous les moyens destinés à couper la Russie de l’Europe occidentale, Ensuite, défi de la suprématie russe sur la plaine ukrainienne, charnière de la puissance du « Heartland » : « Sans l’Ukraine ‒écrit Brzezinski‒ la Russie cesse d’être un empire en Eurasie » ; d’où le choix correspondant de la repousser vers l’est, éloignant ainsi le dangereux centre de gravité.

Mais, inscrite clairement dans une perspective eschatologique, de la même famille que les élucubrations manichéennes de Francis Fukuyama sur la « fin de l’histoire », et la certitude de la domination finale des Etats-Unis, incarnation du Bien, contre toutes les forces du mal, l’analyse de Brzezinski entraîne une série de conséquences difficiles à maîtriser. Car, à force de repousser la Russie vers l’est, on la rapproche fatalement de la Chine, ce que Brzezinski ne souhaitait évidemment pas. Aujourd’hui, sur la base de l’entente russo-chinoise, la densité du projet de réseau des « nouvelles routes de la soie », intégrant le « corridor sud » qui se propose de relier les anciennes républiques soviétiques d’Asie centrale à l’Europe, souligne à la fois la pertinence des vues de l’observateur anglais, et le danger que ce projet fait peser sur les prétentions étatsuniennes. D’autant plus que la Russie, quoiqu’on fasse, demeure largement une puissance européenne, ce qui laisserait sa place à une France redevenue souveraine.

Cela dit, la mondialisation en cours peut orienter vers des évaluations alternatives de la géopolitique. La maîtrise de la ceinture littorale, ce « bord du monde », qui enserre le « Heartland », assure-t-elle au contraire la primauté de la puissance maritime sur la puissance terrestre ? Permet-elle de maintenir une pression efficace sur le « Heartland » ? Déjà à l’œuvre sur le continent européen, par guerre en Ukraine interposée, les Etats-Unis tendent en même temps, contre la doctrine de Monroe, à se donner une capacité de projection illimitée, en prenant pied, par les centaines de bases militaires qu’ils ont installées à travers le monde, hors de leur propre environnement continental et maritime, afin de contrôler les flux de toute nature.

Monde multipolaire

Et de la même façon que l’Angleterre des siècles passés, les Etats-Unis sont appelés à se heurter à la France qui a acquis entre temps un atout géostratégique considérable que ne connaissait pas notre dernière monarchie légitime, et dont il faut maintenant tenir compte. Avec le deuxième domaine maritime du monde, ce n’est pas seulement comme partenaire de la Russie sur le continent européen que la France pourrait jouer un rôle essentiel ; c’est aussi par l’adjonction du potentiel maritime que constitue sa ZEE (zone économique exclusive), garantie depuis 1982 par l’accord de Montego Bay.

Philippe Champion

Souveraineté populaire : une chimère ?

Souveraineté populaire : une chimère ?

L'assemblée nationale garante de la souveraineté populaire ?

Dans les articles précédents, nous avons interrogé Tocqueville et Platon au sujet de la démocratie. Nous posons à présent la même question à Bonald : qu’est-ce que la démocratie ? On ne peut résumer dans un court article la pensée de Bonald sur le sujet. Il faudrait parler du divorce, « véritable démocratie domestique »1 ; mais pour l’heure nous nous intéresserons seulement à la théorie de la souveraineté populaire.

La souveraineté du peuple a-t-elle une réalité historique ?

Dans l’esprit de bon nombre de nos contemporains, la démocratie est non seulement le meilleur des gouvernements, mais même le seul qui ait le droit d’exister. Ce préjugé s’enracine dans la théorie de la souveraineté populaire : si le peuple est le véritable souverain, le seul gouvernement légitime est celui dans lequel la souveraineté du peuple est reconnue et peut effectivement s’exercer. Pourtant, la théorie de la souveraineté populaire ne résiste pas à un examen sérieux. Quel que soit le sens qu’on lui donne, cette souveraineté paraît être une chimère à laquelle aucune réalité historique ne correspond.

Admettons un instant que le peuple soit l’autorité suprême. Sur qui cette autorité s’exercerait-elle ? Là où il y a un souverain, il doit y avoir des sujets ; mais « où seraient les sujets quand le peuple est souverain ? »2

Qu’est-ce que la souveraineté populaire selon Rousseau ?

Les amateurs de la souveraineté populaire répondront peut-être que le peuple est souverain dans ce sens qu’il a le droit de faire les lois. C’est la définition de Rousseau qui, avec son goût habituel pour l’exagération, va jusqu’à soutenir que seules les lois faites par le peuple méritent le nom de lois : « toute loi, que le peuple en personne n’a point ratifiée est nulle. Ce n’est point une loi. »3

Mais là encore, on ne trouve dans l’histoire aucun exemple d’une telle chose, qui est tout simplement impossible : car « il se trouve que nulle part le peuple n’a fait des lois, qu’il est même impossible qu’un peuple fasse des lois, et qu’il n’a jamais fait, et qu’il ne peut jamais faire autre chose qu’adopter des lois faites par un homme appelé pour cette raison législateur. »4

La raison de cette impossibilité, c’est qu’une loi est une parole : elle ne peut être que l’œuvre d’une personne, et non pas d’une multitude. On peut, comme le fait Rousseau, personnifier le peuple ; mais ce n’est jamais qu’une figure de style.

Peut-on parler de peuple souverain en démocratie représentative ?

On pourra prétendre encore que la souveraineté appartient au peuple « dans ce sens que le peuple en délègue l’exercice, en nommant ceux qui en remplissent les diverses fonctions ». Mais c’est là encore une chose dont on ne trouve aucun exemple dans l’histoire, pour la même raison que précédemment : « il se trouve que le peuple ne nomme personne, et ne peut même nommer qui que ce soit ; mais qu’un nombre convenu d’individus, qu’on est convenu d’appeler peuple, nomment individuellement qui bon leur semble, en observant certaines formes publiques ou secrètes dont on est également convenu. » 5

Le peuple, qui n’est pas une personne mais une multitude de personnes, ne peut nommer qui que ce soit. L’élection par le peuple est donc une fiction. Bref, quel que soit le sens qu’on lui donne, la souveraineté populaire est une théorie à laquelle aucune réalité historique ne peut jamais correspondre. « Donc cette proposition générale ou abstraite : La souveraineté réside dans le peuple, n’a jamais reçu et ne peut recevoir aucune application ; donc c’est une erreur. »6

Jules Putois

  1. Louis de Bonald, Du Divorce, chapitre premier. ↩︎
  2. Louis de Bonald, Théorie du pouvoir politique et religieux, préface. Joseph de Maistre a fait la même réflexion au début de son Étude sur la souveraineté : « Le peuple est souverain, dit-on ; et de qui ? — De lui-même apparemment. Le peuple est donc sujet. » ↩︎
  3. Jean-Jacques Rousseau, Du Contrat social, livre III, chap. 15. Pour être juste, remarquons que Rousseau n’attribue pas au peuple le pouvoir de faire la loi, mais seulement celui de la ratifier. ↩︎
  4. Louis de Bonald, Théorie du pouvoir politique et religieux, préface. ↩︎
  5. Ibid ↩︎
  6. Ibid ↩︎
Doctrine : patriotisme et nationalisme 

Doctrine : patriotisme et nationalisme 

Les drapeaux tricolores français

Dans la bataille des idées inaugurée par les conjurés de la Révolution dite française, une évidence apparaissait que Joseph de Maistre allait résumer ainsi : « Jusqu’à présent, les nations ont été tuées par la conquête, c’est-à-dire par voie de pénétration ; mais il se présente ici une grande question : Une nation peut-elle mourir sur son propre sol, sans transplantation ni pénétration, uniquement par voie de putréfaction, en laissant parvenir la corruption jusqu’au point central et jusqu’aux principes originaux et constitutifs qui font ce qu’elle est » ?

Texte que j’ai déjà cité précédemment, mais qu’il est nécessaire de rappeler dans le contexte de ce sujet. Par cette interrogation qu’il faisait à son ami Louis de Bonald, il définissait ce qui allait devenir le point de départ de l’analyse critique nationaliste face aux sophismes des conjurés de la Révolution dite française. On voit ainsi que le nationalisme est d’une autre essence que le patriotisme, car jusqu’alors les nations n’avaient à se préoccuper que des invasions physiques, aux frontières. Or, à partir des sophismes issus de la Révolution, un autre type d’invasion apparaît : l’invasion intellectuelle.

Désormais, sans invasion physique, sans défaite militaire, elle va tendre à faire disparaître la nation, au profit de l’utopique République universelle.

Prônée par les conjurés de la maçonnerie et du monde juif, par ce concept abstrait qui émerge avec la révolution de 1789, les nations doivent disparaître pour permettre son avènement.

C’est en opposition à ce concept destructeur de l’existence même de la nation qu’allait apparaître le réflexe de défense nationaliste. Il en découle que si le patriotisme se définit comme la défense du territoire national face à un envahisseur physique, le nationalisme, lui, est d’une autre essence. Il se définit comme étant la recherche des principes qui conviennent à un pays pour se maintenir incorrompu dans son être national en défense de son héritage.

Ainsi, plutôt qu’à la terre des Pères, le nationalisme s’attache à la défense de l’esprit des Pères, de ceux qui ont forgé l’héritage moral, spirituel, intellectuel, qui fait ce qu’elle est devenue, façonnée par l’Histoire. C’est-à-dire, ce qui la rend différente de toute autre nation, comme un être humain est différent de tout autre du fait de sa genèse et de son éducation. « Le nationalisme, dit Maurras reprenant l’observation de Joseph de Maistre, est la sauvegarde due à tous ces trésors qui peuvent être menacés sans qu’une armée étrangère ait passé la frontière, sans que le territoire soit physiquement envahi »1.

On comprend ainsi la priorité du nationalisme sur le patriotisme, dans l’ordre des nécessités.

En effet, si perdre un territoire c’est perdre une partie du sol national et perdre des hommes, c’est perdre une partie de la chair et du sang de la nation, elle peut y survivre, se reconstituer, reconquérir les territoires perdus. Par contre, perdre l’idée nationale, le dessein national qui l’a constitué, c’est perdre l’âme même de la nation, cela mène à son oubli, à sa disparition.

De Gaulle et Pétain

De cette distinction d’essence entre nationalisme et patriotisme allait découler les choix différents faits après la Débâcle de 1940.

D’un côté les nationalistes qui se retrouvaient dans le maréchal Pétain appelé par le Président de la IIIème république, Albert Lebrun pour gérer les conséquences de la Débâcle du fait de l’abandon de poste des responsables de la déclaration de guerre au IIIème Reich.

De l’autre, ceux qui par patriotisme voulaient émotionnellement poursuivre le combat alors que l’Armée française était en pleine déroute. C’est sur cet irréalisme politique qu’allait prospérer le prétendu patriotisme de Charles De Gaulle.

En fuite, en ayant négocié financièrement son ralliement à l’Angleterre avant même que l’Armistice soit signé, cela en faisait ipso facto un déserteur en temps de guerre. Il allait en découler sa dégradation de son titre de général à titre provisoire et sa condamnation le 4 juillet 1940, à Toulouse par un tribunal militaire sous la IIIème république encore …

À Londres, De Gaulle allait retrouver les responsables du désastre qui, eux aussi, s’étaient enfuis pour échapper à leur responsabilité, des juifs et des francs-maçons2. Devant ces faits, où était le devoir ? Entrer en résistance avec les communistes et les démocraties anglo-saxonnes quitte à aggraver le poids de l’Occupation et les souffrances des Français ? Ou bien combattre d’abord la politique des responsables de l’une des plus humiliantes défaites militaires de notre histoire, en tournant le dos aux sophismes de la Révolution, comme s’y sont attachés le maréchal Pétain et ses partisans dans les plus mauvaises conditions historiques ?!

Une de l'humanité sur la victoire du front populaire

Les responsabilités étaient claires. Le Front Populaire de Léon Blum, nous avait dépossédé de nos armements modernes au profit des Rouges lors de la guerre civile d’Espagne en 1936.

C’était donc en parfaite connaissance de notre faiblesse que le féal à l’Angleterre, Reynaud, Premier ministre, allait déclarer la guerre à l’Allemagne pour répondre aux pressions bellicistes de l’Angleterre et du lobby juif.

Sans l’ambition pathologique, de De Gaulle, honni et méprisé de l’Armée depuis sa reddition sans combattre en mars 19163, l’affrontement franco-français qui en a découlé, aurait pu être évité. C’est ce qu’avait entrevu le colonel Rémy qui regrettait que par la faute de De Gaulle « l’un n’ait pas été le bouclier et l’autre le glaive ». Mais ce que le colonel Rémy n’avait pas compris, c’est que De Gaulle pour y parvenir avait besoin de deux choses : l’appui des lobbies responsables de la Débâcle et des Alliés.

Comme pour Robespierre pour lequel la Révolution ne pouvait perdurer sans que Louis XVI ne soit coupable, pour que De Gaulle ne soit pas le déserteur qu’il a été, il lui fallait faire de Philippe Pétain, un traître. Par la faute d’un De Gaulle, faux noble, faux homme de droite et faux patriote, la France s’est déchirée. Tout au long de “la carrière” de De Gaulle, les Français allaient payer leur aveuglement, leur lâcheté devant les crimes de l’Épuration gaullo-communiste, car dès lors l’anti-France revenait au pouvoir.

Ainsi ladite Libération ne fut qu’une réoccupation de la France par les lobbies, maçonnique et juif ! La politique gaulliste aligné sur celle des États-Unis allait conduire à la perte de notre empire comme il l’avait promis à Roosevelt dans son Discours de Brazzaville en

1944. Puis l’Algérie, département français, fut abandonnée aux tueurs du FLN auxquels il octroyait de surcroît sans contrepartie, le Sahara et les richesses que nous y avions découvertes en gaz, pétrole et minerais. Quant à l’immigration-invasion qui submerge aujourd’hui la France avec la complicité des Sarkozy, Hollande et Macron, elle est la conséquence directe des abandons et trahisons de De Gaulle.

Caricature de De Gaulle

Le « patriote » De Gaulle aura ainsi réduit la France au rôle de puissance secondaire, privée de ses ressources énergétiques, géopolitiques et humaines de notre Empire, et devenu simple supplétif de l’impérialisme mondialiste yankee et juif…

Alors que le maréchal Pétain avait réussi à maintenir notre Empire en dépit de l’Occupation, mais surtout des appétits anglo-saxons, le « patriote » De Gaulle ne nous aura légué qu’un Hexagone qui plus est, envahi ethniquement par sa faute. Ses alliances avec l’impérialisme anglo-saxon, avec les lobbies anti-nationaux et le communisme, pour lui permettre d’arriver au pouvoir, se sont soldées par deux guerres civi¬les franco-françaises : celle contre la Révolution nationale du maréchal Pétain, puis celle qui allait conduire à l’abandon de l’Algérie.

Loin d’être un patriote, De Gaulle n’aura été qu’un jacobin, plus soucieux avec ses alliés juifs, francs-maçons et communistes de combattre la Révolution nationale, que l’Occupant qui avait été le prétexte à sa désertion à Londres…

Tout ce que nous vivons et subissons aujourd’hui découle directement de ses alliances et de sa politique avec la faune de francs-maçons et de juifs qui l’avaient rejoint à Londres, se mettre aux ordres des Anglais.

De la réintégration de la maçonnerie interdite par l’État français, à la remise en vigueur du décret Crémieux, à la mainmise marxiste sur l’appareil administratif, jusqu’aux conséquences de la décolonisation avec l’immigration-invasion, on lui doit tout … !

Voilà comment un patriotisme mal compris, dévoyé, est devenu l’ennemi du nationalisme et de la France.

P. P. d’Assac

  1. J. P. d’Assac, Le Manifeste Nationaliste. Editions Plon, Paris 1972. ↩︎
  2. P. P. d’Assac. Charles De Gaulle de la légende à la réalité. Édit. S. P. P. ↩︎
  3. Yves Amiot. La Capture. Edit. Ulysse ↩︎